L’EN tient son nouveau sélectionneur, il s’agit de Vladimir Petkovic. Le technicien bosnien, qui détient également la nationalité suisse et croate, prend ainsi la succession de Djamel Belmadi, dont l’aventure avec les Verts a pris fin à l’issue de la récente CAN en Côte d’Ivoire. Dans un entretien accordé à Compétition, Raoul Savoy, ancien entraîneur du MC Oran, et actuellement à la tête de la barre technique de la sélection centrafricaine, affirme que Vladimir Petkovic est le bon profil pour l’EN.
«Il a réalisé de bons résultats partout où il est passé»
«Si on prend le niveau du technicien, il n’y a pas l’ombre d’un doute qu’il s’agit d’un bon coach. D’ailleurs, il a réalisé de bons résultats partout où il est passé. Excepté les Girondins de Bordeaux. Je pense qu’il a fait le mauvais choix de rejoindre ce club, qui, à l’époque, se trouvait dans une, bien, mauvaise situation, et qui est logiquement descendu par la suite en division inférieur. Sinon, il a réussi de bons résultats avec la Lazio de Rome ainsi qu’avec la sélection suisse.»
«Il a cette capacité de faire progresser les joueurs individuellement»
«La Suisse avait, sous sa houlette, une très bonne assise défensive. L’équipe défendait d’une manière remarquable. Petkovic est aussi un entraîneur qui sait fédérer et motiver ses joueurs. Il a su également faire transcender les joueurs, mêmes dans les moments les plus difficiles. Il faut également reconnaitre qu’il a cette capacité à faire progresser les joueurs individuellement.»
«Un entraîneur peu communicant avec la presse»
«Petković va travailler dans un environnement complètement différent de celui auquel il est habitué en Suisse. Il arrive dans un pays passionné de football, où l’équipe nationale est une source de fierté, et la passion dépasse toutes les limites. En matière de communication par exemple, c’est un entraîneur qui ne parle pas beaucoup, et qui fait des déclarations assez courtes. Je dirai même que c’est l’opposé de Djamel Belmadi dont les conférences de presse étaient parfois très chaudes.»
«Il doit s’adapter au jeu de la sélection Algérienne»
«Entraîner la Suisse et l’Algérie, ce sont deux missions complètement différentes. Par exemple, avec la Suisse, il arrivait à bien défendre contre les meilleures sélections européennes telles que l’Espagne, l’Angleterre et l’Allemagne, pour ensuite les contrer et faire la différence. Là, avec l’Algérie, il sera à la tête de l’une des meilleures sélections africaines. Il sera appelé à s’adapter à cette situation pour faire le jeu et dominer ses adversaires. Mais je pense qu’il est assez intelligent pour le faire.»
Riad Ouenzar.