Dans notre édition d’avant-hier, on vous disait que parmi les remarques faites par le staff technique national, il y a le fait l’équipe zimbabwéenne ne rentrait pas facilement dans ses matches, mais, hier, on a vu le contraire, les équipiers de Billiat étaient au four et au moulin. Cequi a surpris les joueurs, dont Guedioura. Le roc algérien garde néanmoins l’espoir de revenir dans la course ; il veut que l’équipe grandisse au fil des matches. Ecoutons-le.
Quelle analyse faites-vous après ce nul contre le Zimbabwe ?
On a eu un début de match en notre faveur, avant de fléchir en 2e mi-temps. On a su réagir, imposer un peu plus notre jeu. Le match nul d’aujourd’hui est logique et juste ; maintenant, on doit apprendre encore de ça, il faut se préparer pour les prochains matches.
Vous avez bien visionné cette équipe, mais malgré ça vous nous avez paru surpris par le jeu de cette équipe du Zimbabwe…
Ils ont eu 2 occasions en tout début de match ils ont eu de la réussite ; on a aussi eu un grand Raïs Mbolhi, qui a su sortir les arrêts qu’il fallait ; il a fait un très grand match. Tout ça a fait qu’on descende un peu dans le ton, et en 2emi-temps, on a plus joué dans leurs camp, et c’est à notre avantage.
La suite, maintenant, il nous faut des victoires…
Exactement, maintenant, il faut bien récupérer pour bien préparer le match de la Tunisie et celui du Sénégal. Bien sûr, la victoire est impérative.
Comment allez-vous gérer ce début difficile, notamment sur le plan mental ?
C’est un peu difficile, mais on n’a pas perdu non plus, l’essentiel sera de se préparer pour la Tunisie ; on aurait aimé gagner, l’essentiel est de monter petit à petit dans la compétition ; on aurait bien aimé débuter par une victoire, mais on a fait face à une très bonne équipe du Zimbabwe.
L’ambiance dans le vestiaire après ce nul était comment ?
Un peu mitigée, il y a eu du bon et du moins bon ; le résultat est juste ; tout le monde le sait, on se doit de réagir au prochain match, incha Allah.
Vous vous attendiez à un Zimbabwe, vous en avez eu un autre complètement différent, comment expliquez-vous cela ?
Déjà, je précise qu’ils ne nous ont pas dominés, ils ont juste su jouer derrière notre défense ; c’est ce qui s’est un peu passé en première mi-temps, mais, voilà, c’est l’Afrique, il n’y a pas de match facile ; le Zimbabwe est une équipe très respectable.
Le peuple rêve de remporter la CAN, ce n’est pas avec ce rendement qu’il sera rassuré…
On verra bien. En tout cas nous on va bien se préparer, on prendra match après match ; c’est important de gagner le prochain match puis le suivant, c’est bien de grandir tout doucement ; on avait gagné aujourd’hui 5 ou 6-0, on aurait dit c’est bien, et on se serait vus sur le toit de la compétition. Nous voulons avancer petit à petit, et c’est ce qui se passera, incha Allah.
S. M. A.
Le bloc équipe des Verts a disparu
On l’a encore vu au cours de la rencontre d’avant-hier. Les Verts étaient en grande difficulté à la récupération de la balle. Le bloc équipe n’existe plus.
Facile de tout mettre sur le dos de la défense de l’EN qui a du subir le poids de la rencontre face à des attaquants très vifs et qui ont joué le match de leur vie. Cependant, peut-on seulement incriminer la défense pour son rendement ? Absolument pas. Il faut se rendre à l’évidence, si l’équipe a failli, c’est collectivement. Mandi le rappelait à la fin de la première rencontre amicale face à la Mauritanie : «La défense, c’est l’affaire de tout le monde.» Cependant, force est de constater que sur ce premier match, rien n’a vraiment fonctionné comme souhaité. En effet, le bloc équipe défensif n’a pas fonctionné. Il était tout bonnement inexistant. Avec des largesses au milieu et trop d’espaces, les joueurs du Zimbabwe arrivaient dans le camp de l’EN à trois touches de balle. C’est ce qui a fait défaut aux Verts durant cette première partie. Ce premier rideau défensif n’a pas été présent et cela n’a pas aidé nos joueurs.
L’effet essuie-glace
Il y a peu, on vantait ce même bloc équipe qui débutait chez Slimani, Mahrez et Brahimi. Les trois joueurs de l’attaque avaient pour habitude d’entamer le pressing haut sur l’adversaire pour le forcer à relancer n’importe comment. Slimani jouait à l’effet essuie-glace et se battait comme un chien enragé sur chaque balle. Le milieu offensif composé de Feghouli, Soudani et Brahimi suivait, tout comme Bentaleb et Taïder. La défense montait haut et jouait loin de son gardien… Les espaces entre les lignes étaient restreints, chacun des joueurs avait une surface à couvrir et des distances à maintenir par rapport aux autres. Néanmoins, avant-hier, on n’a pas pu retrouver cet effet en question. Les joueurs n’ont pas pu produire les efforts qu’il faut. Belkhiter par exemple s’est retrouvé à chaque fois tout seul pour défendre face à Biliat et face au latéral gauche. Une donnée à vite corriger pour ne pas se retrouver en difficulté au cours de la prochaine rencontre face à la Tunisie.
I. Z.
- Le premier a ressenti des douleurs après le match
- Le second ne s’est pas entraîné hier
Rien de grave pour Bensebaïni et Slimani
Parmi les points positifs qu’on a vus hier lorsque les joueurs rejoignaient le terrain du stade de Moanda, la présence du défenseur central Ramy Bensebaïni. En effet, le pur produit de l’académie JMG en Algérie s’est présenté, à l’instar de ses coéquipiers, pour s’entraîner. Certes, il n’est forcément pas à 100% de ses capacités, car on ne se débarrasse pas en 16 heures de douleurs au genou, mais c’est clair que le staff médical l’a examiné et lui a donné le feu vert pour venir faire les quelques tours de piste avec le groupe titulaire, avant de rentrer au centre pour une séance de soins. Du coup, le défenseur du Stade Rennais est apte pour la rencontre de ce jeudi face à la Tunisie. Bensebaïni est donc bien parti pour continuer ses œuvres, cette fois dans un derby qui s’annonce déjà très chaud.
De son côté, plus de peur que de mal pour le buteur de notre équipe nationale Islam Slimani. En effet, ce dernier qui ne s’est pas entraîné hier sur la pelouse de Mouanda après qu’il ait ressenti des douleurs au niveau de la cuisse dans la matinée, devrait rejoindre le groupe aujourd’hui lors de la séance d’après-midi ou au plus tard demain. L’attaquant de Leicester devrait donc être aligné comme de coutume en pointe de l’attaque ce jeudi face aux Tunisiens. Ainsi donc, que ce soit Bensebaïni ou Slimani, les deux joueurs seront tout à fait aptes pour tenir leurs places sur la pelouse du stade de Franceville.
S. M. A.
Les matchs amicaux, l’autre faille
Après la contre-performance de l’EN face au Zimbabwe, on se rend compte que le choix des deux matchs amicaux n’était pas aussi fructueux que ça.
En effet, la FAF a directement opté pour la sélection de la Mauritanie qui est dans les profondeurs du classement FIFA. Un choix qui en a surpris plus d’un car ce n’était pas l’adversaire qui allait permettre au sélectionneur national de déceler les points forts et les points faibles de son équipe. D’ailleurs, on peut dire que c’est un choix qui n’a pas porté ses fruits puisque ça n’a avancé l’EN en rien. On peut même dire que c’est une faille dans la préparation des Verts. Les deux matchs sont passés et l’équipe nationale a débuté la CAN et a pu se rendre compte des nombreuses lacunes qu’il y a encore à combler. On parle notamment de la prestation de Belkhiter qui n’a pas été satisfaisant et qui a poussé le coach à le remplacer au bout de 45 minutes. Si on avait disputé des matchs amicaux de grande envergure, le coach aurait peut-être pu se rendre compte que Meftah était une solution plus indiquée que celle de l’ancien joueur du MCEE.
Pourtant, Leekens avait demandé une grosse cylindrée
Tout le monde se rappelle que le sélectionneur national Georges Leekens avait insisté pour jouer une grande nation d’Afrique avant le coup d’envoi de la CAN. Il voulait se frotter aux meilleures nations du continent pour voir ses joueurs et avoir une idée sur leurs prédispositions avant le rendez-vous continental. On avait même parlé à un certain moment d’une rencontre amicale face au Mali. Finalement, rien n’a été fait puisque la FAF n’est pas allée loin dans les discussions et a décidé d’officialiser la seconde rencontre face à la Mauritanie à huis clos à Sidi Moussa. Ce choix des matchs amicaux a eu des répercussions sur le résultat de la première rencontre puisque si les Verts avaient joué une grande nation, le coach aurait peut-être compris qu’il fallait apporter d’autres corrections avant le départ à la CAN.
I. Z.