La mission de l’équipe nationale se complique davantage pour les Fennecs, qui doivent maintenant sortir la calculette. Cette défaite face à la Tunisie vient aussi dévoiler les erreurs commises par le sélectionneur national, Georges Leekens. En plus de celles prises avant même que cette CAN débute, il y a des décisions incompréhensibles.
Encore une fois, l’équipe nationale a grandement déçu au cours de la rencontre face à la Tunisie. Peu inspirés, les Verts n’ont pas répondu présent et ont fait que leurs chances de qualification pour la suite du parcours s’amenuisent considérablement. D’ailleurs, le sélectionneur national n’est pas exempt de tout reproche dans cette défaite. En effet, les choix du technicien belge n’ont pas été à la hauteur et c’est ce qui fait que les choses se compliquent sérieusement. Des choix, des changements qui ont eu leur effet sur le résultat final de la rencontre. Georges Leekens a failli tactiquement. Il n’a pas pu changer le cours du match pour faire tourner les choses à son avantage. Des choix qui interpellent et des décisions qu’on n’a pas vraiment comprises. 3 erreurs du coach durant cette rencontre qui ont largement contribué à cette déconvenue des Verts.
1- Hanni devait jouer d’entrée
La première erreur du coach a été celle de faire jouer Rachid Ghezzal d’entrée à la place d’un Sofiane Hanni. On attendait beaucoup du Lyonnais, mais malheureusement, il n’a rien apporté sur le terrain. Il a été en difficulté et n’a pas su mettre l’impact qu’il faut. Résultat, une rencontre traversée comme un fantôme par Rachid qui n’a pas pu saisir cette nouvelle opportunité en or de briller et essayer de s’imposer. Pour sa part, Hanni a fait le nécessaire et a dynamité le jeu après son entrée. Comme un symbole très fort, c’est lui qui est parvenu à réduire la marque en fin de période grâce à une frappe imparable en pleine lucarne. Le joueur d’Anderlecht aurait pu apporter tout cela s’il avait débuté, mais les choix de l’entraîneur national ont fait qu’il a dû se contenter d’un petit quart d’heure de jeu.
2- Pourquoi faire sortir Brahimi
La seconde erreur commise par le sélectionneur national, c’est sans aucun doute le fait d’avoir fait sortir Brahimi. En effet, bien qu’il n’ait pas été au summum de sa forme durant cette rencontre, le joueur de Porto a très bien débuté la seconde période de la rencontre et était le seul à avoir amené des coups francs près de la surface de réparation. D’ailleurs, après sa sortie, il n’y avait plus de danger pour les Fennecs. C’est ce qui explique aussi le fait que Slimani n’ait pas du tout été alimenté en ballons exploitables pour tenter de faire la différence.
Menés 2- 0, il fait des changements poste par poste
L’autre fait marquant durant cette rencontre, c’est sans aucun doute les changements apportés par le coach. En effet, aucun changement tactique n’a été effectué. Contrairement à son homologue qui a bétonné derrière, Leekens a fait du classique, des changements poste par poste. On pense à Ghezzal–Bounedjah, Brahimi Hanni ou encore, Guedioura–Abeid. D’ailleurs, pour ce troisième changement, c’était incompréhensible d’une part parce qu’il n’a servi à rien et de l’autre à cause du timing. On jouait les arrêts de jeu ! Donc, s’il y a faillite durant ce match, c’est aussi la responsabilité du coach, qui n’a pas su faire parler son coaching et a été pris à défaut par Kasperczak, qui, pour sa part, a parfaitement su gérer les moments-clés de la rencontre. Dans tout cela, c’est la mission des Verts qui se complique sérieusement pour atteindre le second tour.
I. Z.
Le match vu par Boudebouz :
«Mbolhi est un taulier de l’équipe, tout le monde l’écoute»
L’international algérien de Montpellier était l’invité du plateau Bein Sport pour cette rencontre. Celui qui a dû déclarer forfait pour le tournoi a été interrogé sur plusieurs sujets avant, pendant et après le match. il a vécu le match sur les nerfs et était naturellement déçu par le résultat final. D’abord, avant le match, le joueur passé par Bastia est revenu sur les lacunes défensives des Verts : «Je pense que défendre n’est pas l’affaire de la défense seulement. C’est tout le bloc équipe qui doit revenir et apporter son aide. Sinon, la mission sera très compliquée.» Aussi, et c’est important de le souligner, Ryad a parlé du rôle important de Raïs Mbolhi dans cette équipe et de son absence face à la Tunisie. «Raïs est un taulier de cette équipe, tout le monde l’écoute. C’est une absence désavantageuse pour nous».
Mi-temps : «Il faut aller chercher ce but»
A la pause, les deux équipes étaient dos à dos avec un avantage aux points pour les Verts. Boudebouz a donné son analyse sur cette première période : «Je pense que les joueurs ont fait une bonne première mi-temps. Il y a eu des occasions pour faire la différence. Cependant, il faudra faire mieux et profiter de la moindre opportunité pour la mettre au fond.»
Après le match : «C’est vraiment dommage»
Une fois que le match était terminé, la déception pouvait naturellement se lire sur le visage de Boudebouz, qui croyait que l’équipe allait faire mieux qu’une défaite : «Forcément, on est déçus. Ce qui manque actuellement, c’est cette aura de guerriers sur le terrain. On est en difficulté. On a les joueurs pour ce genre de matchs mais il nous manque cet aspect de guerriers qu’on doit retrouver. J’espère qu’on va remédier à la situation et faire en sorte que tout se passe bien pour la suite du parcours.» Une déception énorme pour le joueur qui avait beaucoup de mal à avaler la pilule.
I. Z.
Bounedjah : «Ils étaient meilleurs que nous»
Baghdad Bounedjah n’avait pas voulu faire de commentaires, il a finalement accepté de repondre aux questions des journalistes tunisiens avant de nous lancer quelques mots. Pour lui, le voisin était meilleur et il mérite sa victoire : «On a fait de notre mieux pour être à la hauteur, mais aujourd’hui on n’était pas dans notre jour, la Tunisie était largement meilleure que nous, ils ont mérité leur succès»
«Je n’ai pas joué d’entrée, ce sont les choix du coach»
Beaucoup de personnes avaient réclamé la titularisation de Bounedjah, pensant que le fait de connaître la Tunisie et ses défenseurs allait lui rendre service, mais finalement, c’est Slimani qui lui a été choisi, certes, il a joué quelques minutes, mais cela n’était pas suffisant. «Certes, je voulais jouer, mais je n’ai pas à discuter les choix du coach», a-t-il lancé.
«J’espère qu’on sera meilleurs contre le Sénégal»
A la fin, Baghdad a souhaité que le rendement soit meilleur à l’avenir, surtout contre la Tunisie, lui aussi il ne veut pas tuer l’espoir. «J’espère que le Sénégal sera meilleur», a-t-il souhaité.
S.M.A
Msakni : «Nous avons joué avec le cœur»
Le bourreau des Verts, Youcef Msakni, a encore une fois frappé. Le joueur tunisien, qui avait permis à sa sélection de remporter le match face à l’Algérie lors de la CAN 2013 en Afrique du Sud, a débloqué la situation en profitant de la seule occasion qui s’est présentée à lui pour ouvrir la marque en faveur des Aigles du Carthage. Il a été désigné meilleur joueur de la rencontre. «Aujourd’hui, nous avons été plus présents que les joueurs algériens. Nous avons joué avec le cœur et nous avions l’ambition de rectifier notre échec lors du premier match. Je pense que c’est cela qui a fait la différence. Cette victoire va nous permettre d’aller de l’avant et d’aborder la dernière rencontre avec la ferme intention de passer au prochain tour. Nous n’avons pas encore terminé le travail. Il reste un match, nous allons faire en sorte de le gagner», a-t-il déclaré après avoir reçu le trophée.
K. F.