La FAF a travers un communiqué rendu public hier a convoqué l’assemblée générale ordinaire et tous ses membres pour l’AG qui aura lieu le 27 février prochain.
Raouraoua a donc entamé le processus de préparation de son AG élective, car c’est lors de l’AGE du 27 février que la commission électorale sera installée.
Cette annonce intervient quelques jours après la fameuse sortie médiatique du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, qui réclamait la démission du président de la FAF jugeant que ce dernier a échoué dans sa mission.
Cette sortie médiatique a fait couler beaucoup d’encre, car au-delà de la menace et de la relation tendue apparente entre les deux hommes, il y a un gros risque encouru par la fédération, et ce sport roi en général dans notre pays.
La question de l’ingérence on vous l’a fait comprendre hier en vous expliquant comment la FIFA surveillait tous les mouvements. D’ailleurs Infantino, présent il y a 4 jours au Gabon, se serait rapproché de Raouraoua pour tenter de comprendre, ce qui se passait entre lui et le MJS, une première consultation, qui sera sans nul doute suivie d’autres beaucoup plus pointues, car comme on le sait, cette ingérence est totalement contradictoire avec les règlements de toutes les fédérations internationales et de la charte du CIO sans parler de la FIFA, très réactive lorsqu’il s’agit de telles interférences étatiques.
Le principe de l’indépendance des fédérations semble donc bien en place pour empêcher Ould Ali et son ministère de continuer le nettoyage prévu, car il y a un peu plus de 48 heures, le MJS avait entamé une vaste opération de liquidation, deux présidents de fédérations (judo et tir aux armes sportives) viennent d'être déclarés inéligibles par la tutelle, alors même que leurs assemblées générales avaient adopté leurs bilans respectifs, un geste, réglementaire ici au pays, mais pas à l’échelle internationale, puisque le CIO et autres fédérations internationales suivent de très près tout ce qui se fait en dehors de leurs règlements, le MJS a osé, une, voire deux fois. La question qui se pose présentement : va-t-il continuer à faire ce ménage et surtout, la FAF et Raouraoua seront-t-ils touchés ?
Ce qui est sur c’est que Ould Ali est tenté par cet acte, il sait à quel point le peuple tient à ce que le foot retrouve son lustre d’antan, mais au même moment, il sait aussi qu’intervenir va jeter tout ce qui a un lien avec le football dans une crise aiguë, et un gel général des activités qui risque de causer plus de dégâts que ceux engendrés par la dernière CAN.
Par ailleurs, on apprend que les fédérations de boxe, taekwondo, natation, cyclisme, basket et athlétisme sont dans le collimateur du ministère, et tout dernièrement celle du football est entré en force dans ce plan arrêté par le MJS pour redorer le blason de tous les sports, mais la FIFA, beaucoup plus présente que les autres fédés internationales, a cette tendance protectrice qui donne à réfléchir doublement aux décideurs dans notre pays. La réaction d’Ould Ali il y a 5 jours était tellement brutale que l’on se demande s’il n’y a pas un risque de voir le gouvernement décider de se rebeller, surtout si Raouraoua ne décide pas de s’en aller de son propre chef et prend la décision de briguer un nouveau mandat, dans ce cas-là, un bras de fer pourrait bien voir le jour, non pas entre la FAF et le MJS seulement, mais aussi avec la FIFA. Va-t-on en arriver là ?
S. M. A.