Ould-Ali : «Je suis sûr que Zetchi va réussir»

 

El-Hadi Ould Ali, ministre de la Jeunesse et des Sports, a présidé hier à la salle des conférences de l’OCO la 4e cérémonie de remise des aides aux clubs de football amateur.

En marge de cette cérémonie qui a eu lieu à 15h, le ministre est revenu sur l’AG élective de la FAF qui a élu un nouveau président, à savoir Kheireddine Zetchi, c’était l’occasion pour l’ancien directeur de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou de féliciter l’heureux élu et de remercier l’ensemble des acteurs qui ont contribué à la bonne tenue des travaux. «Je félicite Zetchi et la composante de son BF après leur élection à la tête de la FAF, je lui souhaite bon courage dans sa mission. Je lui dis que suis sûr que vous allez réussir le bond que le public attend de vous.»

 

«Raouraoua est à remercier pour tout ce qu’il a donné»

Le ministre Ould-Ali dont le nom a longtemps été lié ces derniers temps à l’organisation de ladite AG a tenu, une fois n’est pas coutume, à adresser un message de remerciements au désormais ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, louant le mérite de ce dernier dans le développement du football. «Je remercie beaucoup l’ancien président Mohamed Raouraoua et son BF pour tout ce qu’ils ont fait pour faire progresser le football algérien.»

 

«Notre démarche était réglementaire et désormais tout le monde sera évalué»

Le ministre continue sur la même lancée, il affirme que tout le monde doit se soumettre à la nouvelle politique, et aux nouvelles directives, imposant une évaluation de toutes les structures sportives. «Je voulais le faire devant vous, pour les remercier pour les efforts déployés durant des années pour le développement du football national, nous avons initié un processus de renouvellement des instances fédérales basé sur l’évaluation, j’ai dit au début que chacun de nous doit accepter d’être évalué et de rendre des comptes dans sa gestion et à tous les niveaux, c’est une procédure réglementaire, ça fait partie de notre politique de l’accepter.»

 

«La commission électorale a fait preuve de patriotisme»

Pointée du doigt et malmenée par les «défenseurs de la légalité» à leur tête le président de l’ASO Abdelkrim Medouar, la commission électorale a tenu bon et n’a pas cédé devant la grande pression qui a été exercée sur ses membres jusqu’à la dernière minute durant l’AGE, elle a eu le soutien indéfectible du ministère, et elle a bien obéi aux ordres, Ould-Ali a tenu à lui rendre hommage, pour lui, elle n’a fait qu’appliquer les lois. «Je salue le courage des membres des commission des candidatures et des recours, leur esprit nationaliste et patriotique, leur sens de responsabilité et tout ce qu’il ont fourni comme efforts pour revenir à la légalité et respecter les décisions de l’AG qui est souveraine, mais aussi les membres de l’AG sans exception», a-t-il dit.

 

«Voilà ce que nous avons demandé à la commission»

Le première responsable de la tutelle reconnaît qu’il a demandé à la CE d’appliquer le règlement, et notamment de respecter la décision initiale du BF qui a été validée par l’AG. «Il n’y a pas eu d’ingérence, je parle en présence d’un des membres de la commission (Khebbouz, en l’occurrence) à qui nous avons adressé un recours, dont le contenu est d’une clarté irréprochable qui se base sur l’article 181 de juillet 2013 qui nous autorise à contrôler les fédérations, les comités et les ligues. On a demandé à la commission d’accepter une décision du BF qui a été validée par l’AG à l’unanimité et les décisions de l’AG sont souveraines.

Et quand on veut changer une décision par les membres de l’AG, on convoque une nouvelle fois les membres pour demander le changement d’une loi, si elle n’est pas conforme, les membres sont les seuls habilités à la changer, s’il y a pas ça, on applique les décisions qui sont souveraines, c’est sur ça qu’on s’est basés. Je les remercie pour leur sens de responsabilité et leur sens patriotique, car il fallait respecter la loi et le calendrier aussi, on le fait ensemble, c’est une question d’intérêt général de notre pays, l’Algérie», ajoutera-t-il, avant de féliciter le MCA et la JSK pour leur qualification au prochain tour de la coupe de la CAF ainsi que l’USMA en C1, il n’oubliera pas de souhaiter «que l’Algérie retrouve son niveau à l’échelle africaine» en référence aux derniers échecs de la sélection qui ont eu raison de la FAF de Raouraoua.

S. M. A.

 

Vers l’annulation du projet de la construction de l’hôtel de la FAF

«L’hôtel de la FAF sera prêt en 2018. Nous avons décidé de créer une société économique qui sera chargée de toutes les procédures administratives et financières pour la réalisation de ce projet et également pour bénéficier des avantages très importants que nous offre l’Etat notamment des crédits sans intérêt que nous a promis Abdelmalek Sellal, que je remercie à cette occasion.» Ces propos sont ceux prononcés par Mohamed Raouraoua à la presse à l’issue de l’assemblée générale ordinaire de la FAF en 2015. Deux ans plus tard, ce projet n’a pas démarré, et ce, en dépit des promesses, il se pourrait même qu’il ne voie jamais le jour.

 

Un projet mort-né

Raouraoua avait pourtant tout préparé pour ce projet et ce depuis 2012, il s’agissait de construire un hôtel 4 étoiles sur une superficie de 7 000 m² au niveau de l’assiette globale du siège de la fédération à Dely Ibrahim, il avait même affirmé qu’il allait transférer le siège de la FAF vers Sidi Moussa histoire de libérer des mètres carrés de plus afin que le projet soit fait dans les normes, le but était d’en faire une machine a sous qui assurerait l’autofinancement de la FAF, une résolution pour la mise sur pied d’une société économique de 10 millions de dinars de capital et dotée d’un fonds de 750 millions de dinars pour entamer les travaux de la construction a été même été adoptée par l’AGO, et un accord avec la chaîne internationale Sheraton Resort et Towers a même été signé pour la gestion de l’établissement, mais, apparemment, tout cela risque de capoter, car le nouveau patron du foot algérien et son équipe veulent plutôt mettre l’argent économisé par Raouraoua dans d’autres projets.

 

Les insinuations du président

En effet, en marge de l’élection du président Zetchi, nous nous sommes renseignés auprès des membres de son bureau, nous avons posé la question à quelques-uns d’entre eux et la plupart étaient sceptiques vis-à-vis de cette question, Zefzef et autres Ould-Zmirli et même Haddad ont préféré temporiser, tandis qu’un autre, qui n’a pas souhaité s’exprimer en public, nous a déclaré que la tendance va vers l’annulation du projet. «A priori, ce n’est pas inscrit dans les plans du président qui voit que l’urgence, c’est de réorganiser le football, notamment dans le domaine de la formation», nous dira ce membre du BF. Le président en personne, en revenant sur la manne financière qu’il allait avoir à sa disposition et qui avoisine les 730 milliards, s’est dit préoccupé par le développement du football, il a rappelé en conférence que la FAF est une instance de football avant toute chose et qu’elle sera gérée comme telle et pas comme une entreprise, mettant l’accent sur les 4 centres de formation qu’il envisage de créer. Un message fort de sa part et un signe d’une des grosses lignes des changements qu’il compte apporter dès l’entame de son mandat.

Raouraoua, qui avait économisé beaucoup d’argent, notamment des subventions reçues pendant de nombreuses années de l’Etat et qui sont allées dans une caisse d’épargne, a vu la FAF obligée de prêter de l’argent à l’Etat dans le cadre du prêt obligataire, cela a quelque peu retardé le début du projet, qui risque à présent de capoter carrément. Zetchi voudrait relancer la machine en étant convaincu que celle-ci peut aussi être une solution pour ramasser des sous, car c’est grâce aux contrats de sponsoring que la FAF jusque-là s’est refaite une santé, cette politique devrait être logiquement reconduite et l’argent qui est déjà dans les caisses, du moins une grosse partie, sera mis à la disposition de la formation des jeunes talents.

S. M. A.

 

Alors que Zetchi a insisté sur les caractéristiques techniques du profil du prochain sélectionneur

Le caractère, l’autre critère à ne pas négliger

La première sortie médiatique du président Zetchi nous a permis de savoir beaucoup de choses sur le profile du prochain sélectionneur des Verts.

En conférence il a profité pour dresser une image de ce que va être le profil du prochain entraîneur de Mahrez et compagnie. Il faut dire que dans l’immédiat, il semble le point le plus urgent à régler vu les échéances à venir ; cela inquiète à plus d’un titre les plus hautes autorités du pays, à commencer par le ministère qui a exercé une pression surtout pour installer un nouveau bureau qui se chargera de reconstituer une sélection.

Cette pression ne doit cependant pas être la cause d’autres malheurs du football national, car en agissant sous pression, de nouvelles erreurs peuvent être commises, le fait d’ailleurs que Zetchi pense au profil du prochain coach est quelque chose de positif. Même avant son élection, il a entamé cette question, en décidant entre autres de donner les rênes de l’EN à un entraîneur ibérique, seul capable, selon lui, de guider une équipe algérienne connue pour la technicité de ses joueurs vers de bons résultats.

 

Tenir le bâton par le milieu

Ceci dit, malgré ce début encourageant traduit par cette envie de réussir quelque chose en se basant sur une étude bien précise des nécessités, Zetchi ne doit pas non plus oublier les causes des derniers échecs de la FAF et apprendre des erreurs de Raouraoua pour réussir son pari ; accorder de l’importance à l’aspect technique, c’est bien, mais se pencher sur d’autres questions tels le caractère et la maîtrise du groupe, ainsi que la communication doivent aussi faire partie des priorités.

On sait tous que Gourcuff a été peu souple avec son groupe ; avec le président sortant aussi, il avait des idées qu’il ne voulait pas négocier et cela lui a coûté sa place. Au même moment, Rajevac qui lui a succédé s’est illustré par un comportement inexpliqué qui l’a vite mis à la porte, lui qui n’arrivait pas à parler aux joueurs comme un éducateur, ignorant même leurs noms, ce qui lui a coûté cher.

Avoir un coach espagnol est une bonne idée, une première même pour la sélection, mais comme au PAC, le coach doit aussi savoir communiquer, et le moyen le plus court pour le faire, c’est la nécessité de parler français, une des raisons qui avaient éjecté le Serbe de son siège, c’est dire que pour l’EN, le prochain coach doit non seulement savoir exploiter le talent des joueurs mais aussi les dompter en ayant à la fois une bonne communication et en jouant aussi le psychologue pour faire l’unanimité. Et avec le peu de coachs ibériques de renom disponibles sur le marché, cela rend la mission de trouver quelqu’un de valable encore plus délicate. Attendons pour voir.

S. M. A.

 

 

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