L’Algérie pas intéressée, et voilà pourquoi

 

Quelques instants après  le retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun, beaucoup se sont précipités à demander à ce que l’Algérie soit candidate à reprendre cette compétition. Mais est-ce possible ? Sommes-nous prêts ? Que gagnerait l’Algérie ?

Organiser une compétition comme la CAN demande beaucoup de moyens et beaucoup de temps pour les préparatifs.  Au-delà des infrastructures sportives, hôtelières et routières, il est impératif à ce que la nation désirant accueillir cette prestigieuse compétition soit animée d’une volonté politique et citoyenne sans faille. Ce n’est pas le cas chez nous. Et puis, il faut le dire sans honte aucune qu’on n’est pas prêts ! On le sera peut-être dans 2 ou 3 années, lorsque les stades de Tizi Ouzou, de Berraki, d’Oran soient achevés, lorsque le 5-Juillet, Tchaker et Annaba soient retapés, on le sera lorsque nos villes, au moins quatre (six pour la prochaine) soient dotées d’établissements hôteliers dignes de ce nom, on le sera quand nos routes soient praticables, notre réseaux ferroviaires plus grands et surtout lorsque la population soit favorable sur tous les plans à accueillir des centaines de milliers d’étrangers de diverses cultures et de croyances avec tout ce que ça implique.  Bien sûr, on peut faire comme les autres, assurer le strict minimum… mais on n’est l’Algérie, l’un des plus grands pays d’Afrique, on ne peut se contenter de ça.

 

On ne veut pas d’une CAN avec une canne

 Aussi, et c’est le cas de le dire, l’Algérie connaît des moments relativement difficiles sur le plan économique et social.  Politiquement, et même si la situation semble relativement stable, cette année 2019 est décisive pour l’avenir immédiat de la nation et de la république. On n’a, certes, pas de soucis de sécurité, puisque le pays connaît une sérénité qu’elle n’a pas connue depuis les années 70, mais l’Etat, dans toutes ses structures, est concentré en ce moment à préparer les sénatoriales ainsi que l’élection présidentielle qui aura lieu durant le premier semestre de l’année 2019, elle n’a pas du tout le temps de s’encombrer d’une CAN à 24 clubs où l’Algérie devra absolument partir favorite. Aussi, et c’est important de le rajouter, l’Algérie, dans le cas où elle sera choisie pour abriter un tel événement, veut que ce soit grandiose, à l’image de la grandeur de notre pays. En effet, et selon une personne bien placée pour le dire, les responsables algériens ne veulent pas prendre la responsabilité de remplacer le Cameroun pour ensuite faire dans le bricolage comme ce fut le cas en Guinée équatoriale il y a quelques années. Elle veut donner l’image d’une nation forte, stable et grande ; un événement pareil avec la couverture médiatique qui va avec est fait pour redorer l’image de l’Algérie ternie par les années noires. Les décideurs veulent exhiber avec fierté les exploits réalisés sur les plans infrastructurel, sécuritaire et logistique. Elle veut exposer ses  stades, ses hôtels, son nouveau réseau routier et ferroviaire, elle veut montrer l’image d’un peuple tolérant uni et réconcilié… L’accueillir en ce moment serait un risque inutile. On n’est pas prêts, on ne s’y est pas préparés contrairement aux autres candidats, à l’image du Maroc qui, grâce à son président de la Fédération, Lakja, savait il y a des mois déjà que la CAN allait être retirée au Cameroun.  On aurait pu l’être si l’administration Hayatou avait accepté la candidature de l’Algérie il y a quelques années. Elle a choisi le Cameroun et d’autres Etats, qu’elle en assume les conséquences ! 

 

Hattab : «Une candidature ne s'improvise pas»

Interrogé sur une éventuelle candidature de l'Algérie à l'organisation de la CAN 2019 en remplacement du Cameroun, le ministre de la Jeunesse et des Sports a été clair, net et précis : «Pas de cette façon, pas avec autant de légèreté.  Organiser une CAN comme ça, non, ça ne fait pas partie de nos priorités.» Et d’ajouter : «Ce genre de choses mérite réflexion, chaque chose en son temps. On n'ouvre pas un tel dossier avec autant de légèreté en se disant, allez on fonce et on est candidat !» Mohamed Hattab a tenu à dire que cette décision n’est pas motivée par le retard dans les travaux des nouveaux stades.  «Ce n'est pas une question d'installations, l'organisation d'un événement régional ou international, ce n'est pas juste des stades, parce que des stades on en a.  Derrière l'organisation d'un tel événement il y a tout un travail de coulisses, derrière l’écran, des enjeux politiques qui font que les responsables étudient la question…. Ça doit être bien réfléchi, avec une obligation de résultat, on ne peut pas se lancer pour ne pas être retenus, ça ne s'improvise pas.»

  1. M.

 

Pour une affaire de corruption et d’ingérence

La CAF élimine la Sierra Leone et qualifie le Kenya et le Ghana

La Confédération africaine de football a annoncé hier que la Sierra Leone était disqualifiée des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations 2019, une décision qui permet au Ghana et au Kenya de passer directement à la phase finale. «La Sierra Leone est disqualifiée des éliminatoires et les résultats de ses matches sont annulés», écrit la CAF dans un communiqué publié lundi. La disqualification de la Sierra Leone entraîne non seulement la qualification du Kenya et du Ghana, qui occupent les deux premières places du groupe F mais cause du tort à l’Ethiopie puisque ce pays qui était encore en course pour une qualification se retrouve déjà éliminé. La CAF dans son communiqué ne précise pas la raison pour laquelle la disqualification a été décidée, mais la Sierra Leone est par ailleurs suspendue par la FIFA pour ingérence gouvernementale. La FIFA reproche en effet aux autorités l'éviction de la présidente de la SLFA Isha Johansen et du secrétaire général Chris Kamara par le ministre des Sports, pour des soupçons de corruption, matches truqués et direction défaillante. Début octobre déjà, la CAF avait annulé deux matches de la Sierra Leone contre le Ghana prévus en octobre, en raison de la dispute entre Freetown et la FIFA.

S.M.A

Sterling : «La présence de Mahrez m’oblige à être toujours  concentré»

Dans un entretien accordé au Times, l’international anglais Raheem Sterling a avoué que l’arrivée de l’attaquant algérien, Riyad Mahrez, à Manchester City lors du précédent mercato d’été le met sous pression. «Quand j’ai vu Mahrez arriver, je me suis dit il va aider l’équipe, il marque une quinzaine de buts par saison en tant qu’ailier. Je sortais d’une bonne saison. Je ne pouvais rester là-dessus.  C’est ce que je dois continuer de me dire chaque année. Revenir et faire mieux que la saison précédente. Des joueurs pareils m’aident à faire cela. Peut-être que si Riyad n’était pas venu, je ne serais pas aussi concentré. Je sais que n’importe qui peut prendre ma place.»

 

Forfait face à l'Atalanta

Ounas doit partir

Tout le monde attendait Ounas face à l’Atalanta, et bien, il ne jouera pas. En effet pour le dernier match de la journée de la Serie, Napoli se déplacera à l'Atalanta Bergame sans Adam Ounas. L’international algérien  souffre d'une  fatigue musculaire et est forfait pour ce match.  Une très mauvaise chose pour l’ancien Bordelais qui comptait beaucoup sur ce rendez-vous pour espérer rester dans le club cet hiver. Il faut dire qu’Ounas ne fait que des bribes de matchs, ce n’est pas dans son intérêt ni dans l’intérêt de la sélection de rester à Naples. Il pourrait rater la CAN. Sur ce point, Belmadi a été très clair. Il a envoyé un message direct aux joueurs qui ne jouent pas dans leur club. «Pour ceux qui ne jouent pas, le mercato arrive… », nous disait-il à Lomé.

 

 

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