Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, a piqué une colère et semble tenir rancune à certains analystes, qui ne l’avaient pas épargné lui, ses choix et certains joueurs.
Le fraîchement vainqueur de la CAN, profitant légitimement de son statut de champion d’Afrique, ne s’est pas privé de contre-attaquer. «Je ne suis pas venu pour nettoyer. Je connais mes limites et je sais rester à ma place. Mes prérogatives sont bien définies et je ne demanderai pas plus. Vous avez (il parle des médias en général) abusé. Je parle des télévisions privées. Rabaissez et enlever le mérite de certains joueurs qui ont tout donné est un comportement gratuit et sans explication. Je demande un peu de correction envers ces joueurs, qui ne lésinent sur aucun effort pour leur pays. Je peux citer Guedioura, un joueur qui a été touché dans sa dignité et son amour-propre. Je ne comprends pas cet acharnement. Il n’est pas le seul. Slimani, Mandi, et même Mahrez, n’ont pas été épargnés. On est tombé dessus gratuitement et sans aucune raison valable. Je me demande, d’ailleurs, ce qui a motivé ce comportement. Ces gens-là doivent venir s’excuser. Certains consultants ont fait beaucoup de mal aux joueurs en général et à l’équipe nationale. Je les qualifie de criminels de l’audiovisuel. Quel est l’intérêt de vouloir faire du tort ? Je dirai à ces anciens joueurs, qu’ils viennent nous expliquer comment manager un groupe et comment fonctionne un système de jeu. Je leur demande de venir sur le terrain, composez leur équipe et la faire gagner comme le FC Barcelone. Je ne veux pas citer leurs noms, mais je suis sûr que tout le monde les reconnaîtra. Je leur demande d’arrêter leur hypocrisie. Ils disent une chose et son contraire tout de suite. J’ai l’impression que ces gens-là vivent dans un monde à part. Ils n’ont pas de famille. Ils n’ont pas d’entourage pour leur dire qu’ils sont en train de faire du mal gratuitement. Les chaînes privées (sauf certaines) vous avez été très loin dans la critique. Ces gens-là qui exigeaient sur les plateaux la demi-finale, est-ce qu’ils ont atteint ce stade de la compétition dans une CAN dans leur carrière ? Maintenant qu’ils se terrent. Qu’ils disparaissent», a-t-il fait savoir.
Ilyès N.
La formation
«Le PAC est un exemple à suivre»
Djamel Belmadi a fait savoir que la formation est le meilleur moyen de rester dans la continuité. «Il y a un projet au niveau de la FAF. Les quatre centres de formation prévus à travers le pays vont dégager une sélection de jeunes joueurs. Ce qui a été fait en miniature au PAC, on veut le faire dans le reste du pays. Le talent existe, mais les joueurs ont besoin d’être formés. On est passés à côté de grands talents, car ils n’ont pas été bien pris en charge. Le PAC pratique un beau football, transfert des joueurs vers l’étranger et s’il avait appuyé sur l’accélérateur la saison dernière, il aurait pu terminer champion. Les autres clubs doivent suivre cet exemple», a indiqué le coach des Verts. Il faut dire que le Paradou AC a montré que seule le travail et la formation paient. D’ailleurs, trois joueurs ont rejoint les différents championnats européens. «Je suis très heureux pour le transfert de Boudaoui à Nice et Loucif à Angers. Il y a eu des joueurs du championnat qui ont signé en Europe, cela prouve qu’il y a des choses qui se fassent bien. Il y a la formation qui doit être bien prise en charge. Je suis très content, on va suivre avec attention la progression de Boudaoui. Il va être bien entouré. Il y a également l’éclosion d’El-Mellali avec Angers», s’est réjoui le coach des Verts.
Ilyès N.