Encore une fois, Haris Belkebla a su faire parler de lui en France. Le milieu de terrain de Brest est en train de faire un bon démarrage avec son club en Ligue 1 française, une confirmation pour un joueur qui aura été l’un des atouts de son équipe l’an passé lors de sa campagne victorieuse en Ligue 2.
Samedi soir, Brest et Rennes se sont neutralisés (0-0) à Francis-Le-Blé pour le compte de la cinquième journée de Ligue 1. Haris Belkebla a été particulièrement précieux pour les Brestois au milieu de terrain, il a même été élu meilleur joueur du match, alors que Ouest-France lui a accordé la note de 7/10, lui consacrant tout un article intitulé : «Belkebla a toujours du coffre.»
Haris a toujours du coffre
Pourtant l’été n’a pas été de tout repos pour le jeune milieu franco-algérien, au moment où il s’apprêtait à vivre un moment de toute beauté avec l’EN une erreur de jeunesse lui a fait perdre cet honneur, l’histoire de la vidéo et son geste qui lui a coûté sa place sont toujours dans les mémoires des Algériens qui n’ont pas apprécié, ce qui avait poussé Belmadi à sévir, se passant carrément de ses services pendant le reste de l’aventure.
Le rôle de Belkebla pouvait pourtant être grand dans le onze de l’EN, mais Belmadi a joué la carte de l’assurance et de la prudence, histoire de garder à côté de lui le peuple dans une compétition très délicate qu’il allait attaquer.
Passer l’éponge
Le retour de Belkebla en France a partir du Qatar risquait de lui faire mal, il faut dire qu’il est encore jeune et pouvait mal prendre la décision qu’il aura mérité certes, mais qui pouvait être évitée, d’ailleurs Belmadi qui a condamné l’acte, ne prenait pas cela comme une insulte comme ont essayé de nous le faire croire certains, il a juste compris que son joueur a fauté, et qu’il fallait qu’il paye, le tout sans perdre son allié, d’autant en plus que le délai du dépôt de la liste finale allait expirer dans les 2 heures qui ont suivi le match du Burundi. Belmadi aurait pu passer l’éponge, mais il a appliqué une sentence qui s’imposait, mais la position du coach veut dire que le joueur n’est pas définitivement écarté, en fait, Belmadi n’écarte jamais un joueur définitivement, et ça le public l’aura compris, à travers sa récente sortie médiatique sur RMC, il a laissé la porte ouverte même à ceux qu’il a qualifiés de ‘’perturbateurs’’ que dire alors d’un joueur qui n’a rien fait dans le but de perturber la sérénité du groupe, les signaux sont donc au vert pour Haris, et les propos du coach le concernant sont là pour le prouver.
La preuve par des déclarations
Le retour de Belkebla en sélection est donc imminent, le coach national n’a rien contre lui et il ne rate aucune occasion pour le rappeler, il faut dire qu’en moins d’une semaine, Belmadi y est revenu à 2 reprises dans ses déclarations, d’abord lors de la conférence tenue récemment à Sidi Moussa : «En 2 mois, et à part le petit incident, j’ai envie de dire car on voudrait pas enfoncer le clou et faire plus de mal à Belkebla, à part ça, tout s’est bien déroulé, on ne pouvait pas faire mieux à ce niveau-là, un groupe avec une telle fraternité, j’ai rarement vu ça…», disait-il au CTN avant d’en remettre une couche mercredi sur RMC : «J’ai eu une embrouille avant la CAN, je crois que vous la connaissez, une erreur individuelle, de Haris Belkebla, sur les réseaux sociaux, juste avant la CAN, c’était une erreur de sa part il ne faut pas lui tomber dessus, il a fauté, il a payé on a dû l’enlever, à part ça rien d’autre tout était nickel il faut tirer chapeau aux joueurs », confirme-t-il son intension de relancer le joueur, car en rappelant que le joueur a fauté et qu’il a payé, cela veut dire que le dossier est clos, avant de demander indirectement au peuple de lui pardonner et ‘’ne pas lui tomber dessus’’ histoire de le préparer à accepter son retour que ce soit pour le prochain stage ou après, car cela semble inévitable au vu du poste où il évolue qui paraît quelque peu dégarni et va l’être peut-être encore plus à l’avenir.
Terrain préparé et avenir tracé
Avec son début de saison réussi en France et ses 4 titularisations en 5 matches de championnat, Belkebla a tout pour réapparaître dans les plans de Belmadi, cela ne saurait tarder, il faut reconnaître que le joueur a gagné sa convocation l’été passé au terme d’une saison pleine où il a frappé fort, et il semble continuer sur sa lancée. «C’est parfois comme ça. C’est quand il n’est pas là qu’on voit qu’il est si précieux», écrivait Ouest-France hier pour d’écrire le rôle important de Haris dans le groupe, un rôle qu’il pourrait avoir aussi ici chez les Verts, d’autant que dans la récupération, il y a encore des places à prendre, car Belmadi a commencé à préparer le terrain pour la campagne Qatar 2022 qui lui tient à cœur, et vu l’âge d’un Guedioura à titre d’exemple, il semble improbable que ‘’Dabbaba’’ continue à éblouir les observateurs d’ici ce rendez-vous, un renfort doit être fait, et Belkebla sera prêt à lui succéder, d’autant que le moral est au beau fixe, fruit d’un travail psychologique opéré par Belmadi.
Soutien moral
Le coach national a en effet, pris attache avec le père du joueur au lendemain de l’incident de Doha, les deux hommes on en parlé, le coach a expliqué sa décision au père du joueur tout en insistant sur l’importance de ne pas accabler Haris et le soutenir, le coach savait qu’il finira par le réintégrer, surtout que cette mise à l’écart ne doit pas être une barrière, même Zetchi le président de la FAF nous dit-on a eu ce réflexe et a eu la même discussion avec papa Belkebla qui s’est occupé du reste, résultat : le joueur a vite tourné la page, il a certes perdu gros avec la coupe qu’il n’a pas eu la chance de soulever, mais c’était une bonne leçon, et il a su en tirer les bonnes conclusions.
- M. A.