Lors de la prochaine trêve internationale prévue après la première semaine du mois d’octobre, l’équipe nationale va livrer deux rencontres amicales, qui serviront de répétition générale avant le début des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
A cette occasion, Djamel Belmadi va tester de nouveaux joueurs, mais aussi voir la forme des habituels éléments qu’il convoque depuis son intronisation à la tête du staff technique de l’EN. Cependant, s’il y a un poste qui préoccupe le sélectionneur national, c’est celui d’arrière gauche. En voici les raisons.
Bensebaïni et son statut de remplaçant
Lors de la campagne égyptienne, Belmadi s’est appuyé sur le savoir-faire et le talent de Rami Bensebaïni pour assurer le rôle d’arrière gauche qui, dans le football moderne, ne se limite pas à défendre, mais également à prêter main-forte à ses attaquants ; un rôle que le joueur formé par le Paradou assume bien, comme l’illustre son entente avec Youssef Belaïli avec lequel il combine bien sur le couloir gauche. Néanmoins, il doit respecter une règle qu’il a établie dès son installation au poste d’entraîneur national qui consiste à n’aligner que les joueurs compétitifs ; or Bensebaïni ne joue plus avec le Borussia Mönchengladbach depuis un certain temps. Victime de la lourde défaite concédée en Europa League avec son nouveau club, il y a deux semaines, Bensebaïni, qui n’est pas exempt de tout reproche dans les buts encaissés par son équipe, a été écarté depuis par son entraîneur. Ce qui constitue un vrai casse-tête pour Belmadi, surtout si, d’ici le prochain regroupement de l’EN, sa situation en club n’aura pas évolué. L’entraîneur national peut faire une faveur à Bensebaïni en lui renouvelant sa confiance, en l’incluant dans sa prochaine liste, surtout qu’un autre taulier de la sélection, en l’occurrence Aïssa Mandi, se trouve dans la même situation au Bétis de Séville. On imagine que Belmadi va discuter avec les deux joueurs lors du prochain stage prévu, rappelons-le, début octobre, pour les inciter à redoubler d’effort afin de gagner leur place de titulaire en club.
Ghoulam, non sélectionnable pour le moment
Dans sa dernière conférence de presse à Alger, Djamel Belmadi, en réponse à la question de savoir si Faouzi Ghoulam pourrait réintégrer l’effectif de l’EN prochainement, avait botté en touche : «Il va falloir que Ghoulam nous dise qu’il souhaiterait revenir en sélection.» En vérité, il n’a pas apprécié que l’arrière gauche de Naples ait décidé de faire l’impasse sur la CAN, en se consacrant exclusivement à son club. Aussi, il faut prendre en considération le niveau compétitif ; or à Naples depuis le début de saison, Ghoulam ne joue que rarement et n’est aligné par Carlo Ancelotti que lorsque celui-ci décide de ménager ses titulaires en prévision des matches de la Ligue des champions, comme ça été le cas pour la rencontre d’hier face à Brescia de Mario Balotelli ou il y a deux semaines dans le déplacement à Lecce. Sinon, Ghoulam passe le plus clair de son temps sur le banc de touche. Ce qui fait que même si, demain, il annonce son souhait de revenir en sélection, son retour n’est pas acquis.
Chetti, une occasion en or
Bensebaini étant remplaçant dans son club, Ghoulam étant non sélectionnable pour l’heure, qui d’autre pour prendre le poste d’arrière gauche en équipe nationale ? Pour les observateurs Ilyes Chetti serait la solution la mieux indiquée pour bénéficier de la confiance de Belmadi. Retenu au dernier stage qui s’est déroulé au début du mois, selon les échos qui nous sont parvenus, Belmadi a été impressionné par les qualités de Chetti qui, à 24 ans, est arrivé à un tournant de sa carrière, notamment après avoir rejoint cet été le dernier vainqueur de la prestigieuse Ligue des champions africaine, l’Espérance de Tunis. Chetti pourrait bien entendu progresser dans son jeu, d’autant que l’EST participe régulièrement aux grandes compétitions internationales ; cela l’aiderait à acquérir l’expérience nécessaire pour s’épanouir et devenir un joueur complet capable de rivaliser avec les autres concurrents en sélection au poste d’arrière gauche.
Dommage que Berchiche…
Tandis que rien que pour le poste d’attaquant de pointe, Belmadi dispose de trois solutions, toutes bonnes, que ce soit l’inusable Slimani, le fougueux Delort ou le vorace buteur Bounedjah, le coach national peut dormir tranquille pour faire son choix à propos de ce poste d’avant centre, en revanche, c’est loin d’être le cas pour celui d’arrière gauche. Avec une pénurie d’éléments talentueux en Algérie, on regrette qu’un gars comme Yuri Berchiche évolue dans l’un des meilleurs championnats au monde qui est la Liga espagnole. Titulaire indiscutable à Bilbao, il y a deux ans, Berchiche était impressionnant avec le Paris Saint Germain, plus particulièrement des matches prestigieux livrés en LDC. Très attaché à sa région natale, le pays Basque, Berchiche (29 ans) avait refusé, il y a trois ans, de jouer pour l’équipe d’Algérie. Dommage qu’il ait pris cette décision, lui, qui évolue également avec la sélection basque, aurait certainement, eu égard à son grand talent, rendu de grands services à l’EN, surtout en ces temps-ci.
- S.