La CAF a récemment avancé la prochaine CAN-2021, celle-ci aura lieu en janvier au lieu de juin.
La décision a fait couler beaucoup d’encre, car non seulement elle met en difficulté le pays organisateur qui n’est pas totalement prêt pour cette date, en plus les joueurs risquent d’avoir des soucis avec leurs clubs, notamment les Européens qui croyaient s’être débarrassés une fois pour toutes de la CAN en janvier. Du coup, les joueurs se retrouveront très bientôt dans une situation complexe, leurs places seront menacées, car avec au moins 6 semaines d’absence pour les éléments qui iront loin dans la compétition, c’est sûr que les coachs vont opter pour d’autres joueurs. Le président de la FAF est revenu sur ce sujet et s’est penché sur les autres qui font l’actualité : «Jouer une compétition continentale tous les deux ans en fin de saison était une décision appréciable, les joueurs étaient libres par rapport à leurs engagements avec leurs clubs, donc toutes les sélections pouvaient se préparer dans de meilleures conditions, maintenant revenir à l’ancien formule et faire jouer la CAN en milieu de saison, je pense que ça continuera à créer des problèmes aux clubs auxquels appartiennent ces joueurs, et pour ma part je continuerai toujours a défendre une CAN en juin.»
«Les compétitions de la CAF sont totalement à reformer»
«Maintenant, il est vrai que les conditions climatiques pourraient avoir leur poids pour la délocalisation dans le temps de cette CAN, mais je pense que les compétitions africaines que ce soit la CAN comme les compétitions interclubs sont totalement à reformer au niveau de la CAF, il va falloir vraiment une grande réflexion afin de donner plus d’impact et d’importance à toutes ces compétitions africaines, que ce soit au niveau des clubs ou des sélections. A partir de là, est-ce qu’il ne serait peut-être pas plus intéressant de jouer la CAN tous les 4 ans? Je pense qu’il y a une grande réflexion, et une grande reforme pour les compétitions africaines.»
«Je discute beaucoup avec mes confrères présidents de fédération»
« A chaque fois que je suis à la CAF, j’ai beaucoup de discussions avec mes collègues présidents de fédération, et la grande majorité est unanime que beaucoup de sujets doivent être remis sur la table afin d’ouvrir une grande discussion par rapporta aux compétitions et organisation au niveau de la CAF, il y a un grand chantier qui doit être lancé dans le continent, il faut qu’ils soient traités d’une manière intelligente et rigoureuse afin de donner plus de visibilité à ces compétitions africaines, quand on voit le mode de fonctionnement de la C1 et de la coupe de la CAF notamment sur le plan des déplacement qui sont très coûteux et sur le plan de la gestion de la forme physique quand on fait un déplacement de 25h à travers les aéroports et les avions, ça ne devient plus du sport, il y a danger sur la forme physique et l’intégrité du joueur lui-même.»
«Nous faisons confiance à Belmadi, et on sera derrière lui»
«Un bon tirage très abordable mais nous devons prendre les matches très au sérieux à partir du 1er match. Les derniers résultats et le sacre africain nous ont permis d’être dans le chapeau 1. A partir de là, dans cette première phase cela va nous faire éviter les grosses cylindrées, mais il va falloir d’abord se classer premiers dans cette poule après les 6 matches du groupe, après il y aura une 2e phase cruciale, et importante en aller et retour, il va falloir rester prudent et prendre les matches très au sérieux depuis le début et gérer cette phase des groupes avec beaucoup d’intelligence, et sur ce plan-là nous faisons entièrement confiance à notre staff technique, à sa tête Djamel Belmadi, on sera là derrière pour mettre toutes les conditions pour que l’équipe soit a tout moment dans les meilleures conditions possibles et nous gérerons ça avec beaucoup de professionnalisme et de rigueur.»
«On aura de grands matches»
«On n’attend que ça, car l’EN même avec l’accord du sélectionneur doit absolument voyager en Algérie, on attend nos stades, le stade d’Oran devrait ouvrir durant cette année, on ira jouer avec plaisir à Oran une grande ville de football. Avant le changement des dates FIFA il y avait énormément de possibilités pour la date de mars, mais, maintenant, le mois de mars sera réservé à la coupe d’Afrique, il faudra retoucher la planification mais ce que je peux dire c’est qu’on aura de grands matches pour notre sélection et ce à partir de juin prochain.»
«A propos de Laâyoune…»
«La réaction de la FAF est complètement légitime car nous considérons cette décision comme étant politique alors que nous sommes des associations sportives et que la CAF a pour mission seulement de gérer les affaires du football africain, donc vu la position de notre pays, il était normal de contester le déroulement du tournoi de Futsal dans un pays reconnu par l’Union africaine et par l’ONU. Il y a eu une première réaction de la part de la CAF, à savoir délocaliser la réunion du CE qui ne sera pas tenu à Laâyoune, mais c’est insuffisant, et nous considérons que cette décision incombe à la Confédération à sa tête le président Ahmad, et nous continuons à espérer une révision de cette position afin de rendre les choses dans leur contexte, et continuer à prôner la neutralité en tant qu’instance sportive. La CAF vit des problèmes d’organisation, c’est inadmissible, quand il y a des responsables de ce niveau, on aimerait une meilleure gestion, dès qu’il y aura une AGE on entamera des discussions pour améliorer cela, quand on voit une décision comme celle d’organisation la CAN de FUTSAL dans une ville occupée, cela ne peut pas être accepté par l’Algérie ni par d’autres pays comme l’Afsud qui se sont carrément retirés, on ne peut pas accepter des décisions qui risquent de diviser l’Afrique.»
«En DNA, ils ne sont même pas capables de lancer un joueur U19»
Récemment les clubs de la DNA se sont réunis et ont menacé de faire une grève, ils ont arrêté une liste de revendications où ils réclament plus d’attention et surtout de l’argent, ils refusent d’être lésés, mais le président de la FAF ne semble pas apprécier la sortie de ces responsables, pour lui ils n’ont pas fait leurs devoirs pour pouvoir réclamer quoi que ce soit. «Si un club de DNA ne peut pas faire jouer et lancer un U19, quel travail sont-ils entrain de faire ?»
«Je n’accepte pas les erreurs qui changent le sort d’un match»
«L’arbitrage fait partie intégrante d’un match de foot, à partir de là je serai toujours solidaire avec le corps arbitral, ils essayent toujours de faire de leur mieux, rien n’explique les agressions verbales et physiques quelle que soit la faute qu’un arbitre peut commettre. Ceci dit, je ne peux pas accepter les erreurs qui peuvent changer le sort d’un match, c’est impardonnable, mais les conditions sont liées, les stades, les clubs, la qualité de l’arbitrage, toute la qualité qui a malheureusement régressé, ils doivent reprendre vie, c’est un chantier qui ne concerne pas seulement la fédé, mais aussi les pouvoir publics ils doivent nous aider.»
- M. A.