Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, s’est exprimé pendant une heure sur les ondes de la Chaîne 3. Homme intègre, droit et qui n’aime surtout pas les zigzags n’hésite pas à dénoncer tout ce qui est anormal. Pour lui, l’honnêteté est un mot qui a une grande valeur et une grande importance. Toujours soucieux de tirer vers le haut le niveau de l’EN, il n’hésite pas également à appeler à ce que tout le monde mette du sien et apporte sa pierre à l’édifice, du jardinier du stade aux plus haut responsable.
«Ce n’est de bonne guerre d’aller espionner une équipe, c’est de la tricherie»
«Quand j’entends sur certains plateaux dire qu’on achète ou qu’on vend des matches sans même se cacher. Quand on était chez nous, il ne m’est même pas venu à l’idée d’aller voir l’adversaire. Alors que sur les plateaux les gens disent que c’est de bonne guerre parce qu’il y a de la médiocrité chez eux. Parce qu’on est nourri à cette idée qu’on doit tricher. User du principe d’œil pour œil dent pour dent et dire que tu m’as fait ça alors moi je te fais ça, moi je n’adhère pas à ça. Moi je vois du fair-play dans le football et je vois le respect comme ça. On a obtenu des résultats et je refuse d’aller vers ce discours en disant que c’est de bonne guerre. Ce n’est pas le cas, ça s’appelle de la tricherie, de la corruption et ça doit être puni.»
«Comment nommer un arbitre burkinabé alors qu’on va les affronter ?»
Concernant les arbitres ça devient scandaleux, il y a quasiment comme une psychose qui s’est installée. Je ne parle pas juste des attentats que nos joueurs subissent, des cartons jaunes distribués d’un côté et pas de l’autre, des penaltys refusés ou sifflés imaginairement pour les adversaires. C’est une accumulation des petites fautes, comme des balles qui ne sortent pas ou des fautes, à un moment on ne sait plus comment jouer avec ça. Et ce n’est pas de la paranoïa tout le monde le voit. On va vers le vol et l’imposture et on doit l’accepter ? Le comble est que les arbitres sortent impunément ! Pour moi l’arbitre comorien qui a officié le match face à la Zambie il ne faut pas le lâcher. J’ai aussi du mal à croire que parmi toutes les nationalités qu’il y a, on nous désigne un arbitre burkinabé face au Botswana alors qu’on va affronter le Burkina-Faso en qualification de coupe du monde.
«J’ai du mal à croire à la coïncidence du tirage au sort»
Ce que j’ai constaté c’est que parmi les grandes équipes africaine il n’y en a pas une qui avec les 3 équipes du groupe à 20 heures de vol à faire en aller-retour. Il n’y a que l’Algérie qui est comme ça. Donc j’ai du mal à croire que c’est la coïncidence du tirage au sort. Il y a des gens qui tirent les ficelles et une nouvelle fois ce n’est pas de la paranoïa c’est des faits.»
«Qu’en est-il d’un arbitre qui va faire les lacets d’un joueur ?»
Il y a une addition de faits contre nous et des faits graves. On a pu voir lors du match de la Zambie. Un arbitre n’est pas censé arrêter le ballon lorsqu’il passe devant lui. Qu’en est-il d’un arbitre qui va faire les lacets du joueur zambien ? Quand nous, au même moment on nous met une pression monstre. C’est scandaleux.»
«On ne peut pas s’amuser impunément avec le plus grand pays d’Afrique»
«On parle de l’Algérie, hors football. C’est un pays fort, un pays qui compte en Afrique, un des plus grands pays d’Afrique, on ne peut pas s’amuser avec nous comme ça ! A un moment donné il faut monter au créneau. De notre côté on fait notre travaille, mais il y a des aspects sur lesquelles on ne peut pas combattre c’est ces manœuvres-là. Il y a un marionnettiste qui est là, qui s’acharne contre nous.»
Le sélectionneur national s’est exprimé assez longuement et vous pouvez retrouver l’intégralité de ce que Belmadi a déclaré à la radio nationale dans notre livraison de samedi.