Tchaker, 2 mois pour se conformer aux normes mondiales

Dans sa dernière réunion de mardi 30 mars dernier, le nouveau secrétaire général de l’instance a informé le comité exécutif de l'état de dégradation de certaines infrastructures (stades et infrastructures d’accueil), qui n'offrent pas ou plus les garanties indispensables pour accueillir des compétitions de la CAF.

Ce qui a été remarqué notamment lors des derniers matchs comptant pour la Coupe d'Afrique des nations. La CAF, qui vient d’en finir (ou presque) avec sa campagne qualificative pour la CAN, attaquera dès juin prochain l’autre campagne tout aussi importante, à savoir les qualifications de la Coupe du monde. Le souci majeur des nouveaux locataires du siège du Caire semble être défini, à savoir la qualité des installations. Il a été convenu que l’amélioration des infrastructures sera l’une des priorités de la CAF, avec un plan détaillé qui sera présenté à court terme. Il faut dire que c’était déjà l’un des objectifs de l’ancien bureau, qui avait entrepris les démarches pour fermer certains stades, à l’image de celui du 4-Août de Ouagadougou. Ce dernier va connaître des travaux pour pouvoir être homologué pour la première sortie des Etalons en juin face aux Verts. Ce ne sera pas différent pour les autres enceintes, telles que le stade Tchaker de Blida. Certes, il donne l’impression de faire l’affaire au vu des éloges de Belmadi en direction des jardiniers et tous ceux qui ont rénové les vestiaires, mais les gens ignorent que ce stade est encore très loin de répondre aux standards internationaux et aux normes FIFA. 

L’herbe qui cache la forêt

La crise sanitaire mondiale, qui prive les équipes de leurs supporters, a permis à l’EN de jouer sur son terrain fétiche, car si le match s’était  joué en présence du public, la CAF serait peut-être intervenue pour délocaliser le match vers le stade du 5-Juillet, seul vrai grand stade algérien homologué pour accueillir des rencontres de haut niveau, et pour cause : les gradins du stade blidéen ne répondent plus aux normes puisqu’ils ne disposent pas de chaises. Lors de leur dernière visite en Algérie, les inspecteurs de la CAF ont donné un feu vert temporaire pour ce stade, émettant plusieurs réserves. Il faut dire que le dernier match contre le Botswana nous a permis de constater qu’on est loin du compte et que l’OPOW a encore besoin de beaucoup de travaux pour assurer le minimum afin de bénéficier de ce feu vert. Belmadi a déclaré vendredi qu’il a choisi de jouer les 4 matches des éliminatoires du Mondial sur ce terrain, mais il risque de déchanter, car la CAF ne se fera pas priée pour venir le visiter avant la date fatidique de juin. Et là, le risque de la voir prendre une décision radicale est énorme. Les difficultés rencontrées par les médias lors du match du Botswana en disent long sur le travail bâclé effectué par la partie ayant pris en charge ce mini-projet, en attendant le plus grand, qui interviendra après novembre prochain, lorsque le stade fermera ses portes pour faire peau neuve. Mardi dernier, on a évoqué les conditions difficiles dans lesquelles les journalistes ont couvert le match : des cabines de presse dans un état insalubre, des chaises, des tables et des estrades cassées, un travail de bricolage au niveau des tables se trouvant au milieu de la tribune qui a fait fuir les journalistes vers le béton pour suivre le match, la position inadéquate du cameraman de la télé… D’ailleurs, même la télévision étatique a publié un communiqué pour se plaindre des conditions de travail difficiles lundi passé. Tout cela risque de ressortir si la CAF vient visiter ce stade. Les responsables sont appelés à bouger. Le gazon et le vestiaire suffisent peut-être à Belmadi, mais pas aux responsables de la Confédération qui se feront un plaisir de nous priver et de priver l’EN de son bastion.

  1. M. A.

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