Le président de la Fédération algérienne de football prendra ce matin, peu avant 9h, l’avion en direction de Doha, au Qatar, pour prendre part à la cérémonie du tirage au sort de la Coupe arabe des nations prévu mardi prochain.

C’est donc de Doha que le nouveau boss de la Fédération va entamer sa nouvelle mission. Il y a 4 ans, Zetchi avait, lui aussi, débuté la sienne de cette même région arabe, à savoir le Golfe, en prenant part à un congrès de la FIFA tenu à Manama au Bahreïn. Charaf-Eddine représentera donc la FAF au tirage au sort du seul tour de barrage prévu pour dégager les 6 teams, qui s’ajouteront aux 10 qualifiés d’office dont l’Algérie. Il a tenu à être présent, car, comme nous l’avions déjà expliqué, l’Algérie s’était, dans un premier temps, excusée après un email reçu le 1^er novembre par la Fédération qatarie demandant l’envoi des noms des participants le 10 avril. La FAF a décliné l’invitation, en expliquant qu’elle ne sait pas qui sera président, vu que le processus électoral était en cours. Mais dès l’élection de Charaf-Eddine le 15 avril passé, ce dernier a fait des pieds et des mains pour assister au tirage au sort. Il voyait en cette première sortie une opportunité de faire des rencontres, notamment celle qui lui tient particulièrement à cœur.

Voir le coach d’abord

Amara s’est donc débrouillé pas mal pour arracher deux invitations à cette cérémonie, l’objectif premier est clair : avoir un premier contact avec le football mondial et surtout avec le sélectionneur national Djamel Belmadi. Dans nos dernières livraisons, on a expliqué que le nouveau boss de la FAF en faisait la priorité des priorités. La rencontre était pour lui plus urgente que l’amendement des fameux statuts de la FAF. Au vu de tout ce qui se dit dans les coulisses et la rue, l’immixtion des hauts responsables du pays récemment dans la vie de l’EN veut tout dire, et Amara veut suivre ce chemin. Finalement, il a bien calculé, puisque nous avons appris, d’une source proche de la FAF, que la rencontre tant attendue entre Amara et Belmadi a été programmée, et le rendez-vous déjà pris. Les deux hommes vont se voir à Doha probablement demain ou lundi. Le départ très tôt des représentants de la FAF laisse le temps nécessaire de placer cette rencontre au sommet, à laquelle la rue s’intéresse à plus d’un titre. La curiosité atteindra son paroxysme les prochains  jours, puisque tout le monde voudra en connaître les enseignements. Il faut dire que la rumeur a plombé le climat ces derniers jours, et Amara fera tout pour stoppera net la rumeur et la polémique avec Belmadi. Le face-à-face tombe à pic, Charaf-Eddine voit une immense opportunité de remettre le train sur les rails s’offrir à lui, au moment où certains s’accrochent à des détails comme les félicitations du coach qui ne sont pas parvenus au président après son élection. Des futilités auxquelles CEA veut mettre un terme. Des mises au point et des clarifications sont donc nécessaires, à ses yeux. Le débat tournera autour de la nouvelle mission du nouveau bureau et l’attention particulière qui sera réservée par cette nouvelle FAF à l’EN. En somme, le nouveau boss fera tout pour rassurer son interlocuteur qui vit depuis le dernier stage de mars dans le flou. Lui qui a vu son soutien, depuis son arrivée en sélection, partir, alors que l’EN est à l’aube d’une campagne décisive pour l’équipe et son sélectionneur, et que ce dernier a besoin de calme et des moyens qu’il faut pour tenter de la réussir. A la FAF, un climat de sérénité est en train de prédominer. Les intentions d’en finir avec l’histoire des statuts et les démarches entreprises jusque-là sont rassurantes. Le message sera transmis au coach Belmadi. Ce dernier sera à l’écoute et à la baguette aussi ; il profitera de l’occasion pour réitérer certaines exigences nécessaires pour la poursuite dans le calme de son projet à la tête de l’EN.

1. M. A.