Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, n’a pas apprécié la décision de Delort de privilégier son nouveau club au détriment de l’EN. Une décision qui a d’ailleurs couté sa place en En puisque tant que Belmadi sera à sa tête, l’attaquant niçois n’a aucune chance revenir. C’est aussi la ruse de Delort qui n’a pas été du gout du sélectionneur national qui a rappelé que le joueur avait bien calculé son coup en l’informant que son absence chez les Verts durera un an, soit pour revenir juste à temps pour la Coupe du Monde. Ça ne passe pas avec le coach qui est clair à ce sujet. Intérrogé s’il en voulait toujours à l’attaquant Belmadi affirme que c’est le cas tout en soulignant que ça n’avait rien de personnel «Déjà l'énervement, dans ma position, c’est tout relatif. Il faut être objectif, on peut dire les choses avec une forme de véhémence ou simplement en étant directe, mais tout en étant lucide sur la situation. Ce n'est pas un énervement personnel, on n’est pas là pour ça. Moi je suis coach, lui il est joueur. Moi je suis sélectionneur et il est un joueur algérien sélectionnable. Avant toute chose, comme je l’ai déjà dit en Algérie, le linge sale se lave en famille, généralement et les relations avec les joueurs, ainsi que les discussions qu’on peut avoir restent entre nous. Maintenant comme il y a une décision qui ne concerne pas seulement Djamel Belmadi, qui peut aussi éventuellement perturber le groupe, si à chaque fois on me dit qu’Andy Delort est algérien, il marque des buts, il est compétitif, c’est un bon joueur du championnat de France, si on le convoque pas il faut donner des raisons. Moi j’aime bien aller dans le côté technique on peut-on discuter. Après il faut bien communiquer à un moment donné et dire les choses tel qu’elles le sont. Si j’ai dit que le linge sale se lavait en famille, c’est par ce que justement lui est allé s’exprimer en France. J’ai pas de problème avec le fait qu’il ait parlé en France puisqu’il y joue et a la double nationalité, mais il devrait s’adresser à la communauté algérienne et la presse algérienne pour dire ce qu’il en est. Et ce qu’il en est c’est tout simplement ce que j’ai dit. J’ai répété mot pour mot ce qu’il m’a écrit dans un premier temps. On ne fait pas ce genre de choses, on n’écrit pas pour une décision comme celle la, on appelle les personnes, on les voit et leur dit les choses en face c’est une décision lourde de sens. Je vais mettre les choses dans leur contexte et vous pouvez après les analyses. J’aurais aimé qu’il s’adresse à la population et la presse algérienne qui lui ont ouvert les bras, qui l’ont aimé…je ne sais pas s’ils l’aiment toujours, mais en tout cas ils ont fait beaucoup lors de son arrivée. Parler à la presse française ne me pose pas de problème mais s’adresser à la presse algérienne aurait été plus correcte puisqu’il s’agit de l’équipe nationale d’Algérie. Dire qu’il va mettre l’équipe nationale entre parenthèses et qu’il privilégie le club parce qu’il y a de la concurrence et je rajoute, à savoir parce qu’il n’est pas le premier choix en Algérie. Il me parle de la concurrence qu’il a à Nice il veut se battre en club mais il n’accepte celle qu’il y a en équipe d’Algérie. Là il y a un non-sens total.» A déclaré Djamel Belmadi dans l’émission Rothen s’enflamme sur RMC. Interrogé sur le possible retour de Delort en EN, là aussi, le coach national sera clair «C’est la grosse blague de l’année, une énormité comme ça. Dire que c’est juste pour une année, c’est soit de la grosse stupidité ou le culot qui n’a pas de limite. On n’accepte pas ça. Uniquement pour un an. Qu’es ce qui se passe dans un an ? Il y a la Coupe du Monde. Donc nous on va joueur sous 40° au Niger dans des conditions exécrables. On va se taper toute l’Afrique pendant cette campagne de qualifications qui est quasiment l’enfer, il y a beaucoup de joueurs en Europe qui ne pourraient pas jouer dans notre continent et puis quand tout est fait, tout est réglé, le monsieur revient comme une petite mariée et dire c’est bon je suis disponible maintenant ? Ça c’est doublement nous manquer de respect.» Interrogé si c’était fini pour Delort, Belmadi se contentera de dire qu’il n’est pas éternel en EN, ce qui signifie que tant que Belmadi sera le coach national, c’est mort pour Delort.