L’entraîneur national Djamel Belmadi, qui est rentré mercredi chez lui à Doha, a accordé jeudi une interview à RMC. Il est revenu sur le cas d’Andy Delort, sans mettre des gants.
Comme prévu, c’est l’ancien joueur du PSG Jérôme Rothen qui a eu la chance d’avoir le coach Djamel dans son émission ‘’Rothen s’enflamme’’. Ce qui a permis au technicien algérien et à son désormais ancien joueur d’allumer, tout comme l’animateur de l’émission accusé d’avoir beaucoup trop soutenu le joueur en utilisant des expressions qui ont agacé à plus d’un titre l’entraîneur national.
Avant de commencer à descendre en flammes son ex-joueur, Belmadi a expliqué les raisons de ce passage radio, précisant que le fautif n’est autre que Delort qui a choisi d’aller laver son linge sale dans les médias français au lieu de le faire en Algérie, chez une presse qui l’a soutenu et aidé à rejoindre l’EN : « Le linge sale se lave en famille, et les décisions restent entre nous, mais là, la décision ne concerne pas seulement Belmadi, il faut bien donner les raisons de l’absence, il fallait communiquer. Donc, si j’en parle aujourd’hui à vous, c’est que lui il est venu se confier en France, mais il fallait qu’il s’adresse à la presse algérienne, qui a fait beaucoup pour qu’il vienne», a-t-il dit.
« Il accepte la concurrence à Nice, mais pas chez nous »
Belmadi entre dans le vif du sujet en faisant des reproches à Delort. Après lui avoir reproché de s’être confié aux médias français en premier, il enchaîne le côté sportif. Il se dit étonné que Delort accepte la concurrence en club, mais pas en sélection : «Il accepte la concurrence à Nice et veut se battre, mais il n’accepte pas cette concurrence en équipe d’Algérie», rappelant au passage qu’il s’agit là « de l’Algérie, une nation ».
«Son attitude, un double manque de respect»
Le coach enchaîne et frappe fort. Belmadi s’énerve lorsqu’on lui rappelle le détail du retour après un an, il ne mâche pas ses mots : « Ça, c’est la grosse blague de l’année, ça, il ne faut pas passer à côté et dire des énormités comme ça. Vous le dites d’un ton assez simpliste, c’est ce qu’il dit lui : pendant une année ? C’est de la grosse stupidité ou le culot qui n’a pas de limites. Uniquement dans un an, qu’est-ce qui se passe dans un an ? La Coupe du monde. Donc, nous, on va jouer à 40°C au Niger, dans des conditions exécrables. On va se taper toute l’Afrique durant cette campagne de qualification, qui est quasiment un enfer. Il y a beaucoup de joueurs en Europe qui ne pourraient pas jouer dans notre continent. Et quand tout est fait et réglé, le monsieur arrive comme une petite mariée, comme ça ‘’c’est bon, je suis dispo maintenant’’. Ça, c’est doublement du manque de respect», dira-t-il.
S. M. A