Algérie 2 - Burkina Faso 2
Stade Mustapha-Tchaker, Blida
Buts :
Algérie : Mahrez (21’), Feghouli (67’)
Burkina Faso : Sanogo (37’), Dayo (83’ sp)
Algérie
M’Bolhi
Benayada
Bensebaini
Mandi
Benlamri
Zerrouki
Bennacer (Bedrane 88’)
Mahrez (cap)
Bounedjah (Feghouli 46’)
Belaili (Benrahma 68’)
Slimani
Ent.: Belmadi
Burkina Faso
Koffi
Dayo cap
Tapsoba
Kaboré
Yago
Touré
Sanogo (Ouattara 77’)
Bayala (Traoré 77’)
Guira
Sangaré
Ouatara (Bourema 60’)
Ent. : Malo
Pelouse lourde, temps pluvieux , arbitrage de M. Victor Miguel de Freitas (Afrique du Sud), assisté de MM. Siwela Zakhelé et Ndongeni Athenkosi (Afrique du Sud)
Un nul aux relents de victoire
Au coup de sifflet final du match de l’arbitre sud-africain Miguel de Freitas, tous les Algériens ont poussé un grand ouf de soulagement. Habitués ces dernières années à des victoires confortables de leurs favoris, ils suivront toute la deuxième mi-temps avec la hantise de perdre la rencontre jusqu’au coup de sifflet salvateur de l’arbitre qui a mis fin aux débats avec une qualification laborieuse des Verts aux barrages. Comme on l’appréhendait avant le match, la sélection burkinabé donnera du fil à retordre aux Verts qui ont montré une pâle copie face à cet adversaire. Comme en 2013 ou tout récemment au mois de septembre dernier à Marrakech, les Etalons nous ont mené la vie dure, faut-il le reconnaître.
Belaili et M’Bolhi en sauveurs
Sans doute gênés par une pelouse rendue lourde par les pluies diluviennes qui se sont abattues durant les dernières 48 heures, nos joueurs ont eu du mal à développer leur jeu. Habitués, à l’instar de Ryad Mahrez, à poser le ballon sur le sol et de surcroît en panne d’inspiration, les nôtres ont eu des difficultés pour déstabiliser l’arrière-garde visiteuse. Au fil des minutes, l’adversaire, qui commençait à prendre confiance, donnera la première alerte. Heureusement que Raiss M’Bolhi stoppera une frappe terrible de Sanogo, qui était à quelques mètres des bois (19’). Piqués au vif, nos joueurs réagiront par Youssef Belaili qui délivre une merveille de centre que Bounedjah, dans un jour sans, loupera. Mais, heureusement, Mahrez a surgi derrière pour porter l’estocade (21’). En bon capitaine, l’attaquant de Manchester City avait la possibilité d’ajouter un second but sauf que, voyant Bounedjah affecté par sa prestation, au lieu de tirer dans les bois qui étaient grands ouverts, Mahrez a eu la mauvaise inspiration de passer la balle à Bounedjah, lequel un peu court n’a pas réussi à reprendre le ballon (33’). Les Burkinabés, qui n’ont jamais abdiqué, finiront pas égaliser par le dangereux Sanogo (37’) qui brûlera la politesse à Aissa Mandi pour tromper de près M’Bolhi. Galvanisés par cette égalisation, les attaquants visiteurs se rueront dans la surface algérienne, laquelle grâce à l’expérience au talent de Raiss M’Bolhi sauvera sa cage de deux buts certains, a évité d’encaisser d’autres buts. Après la pause, Djamel Belmadi a opéré un petit réajustement sur son équipe en incorporant le chevronné Sofiane Feghouli et en évoluant surtout avec un seul attaquant de pointe, à savoir Islam Slimani puisque Baghdad Bounedjah n’est pas revenu sur le terrain. Ce réajustement censé permettre à l’EN de reprendre le contrôle du jeu tardera à porter ses fruits, car les joueurs de Kamou Malo étaient toujours les premiers sur les ballons, dominateurs dans la possession de la balle. A cet instant, on craignait le pire pour notre sélection paralysée par l’enjeu du match ; elle subissait la domination ‘’heureusement’’ stérile de l’adversaire. La délivrance viendra du génial Youssef Belaili qui, en voyant son numéro s’afficher sur le panneau de remplacement que brandit le 4e arbitre, décide alors de sortir le stade Mustapha-Tchaker de sa torpeur. Se saisissant du ballon à gauche et d’un dribble déroutant, l’attaquant oranais met dans le vent son vis-à-vis, avant de prendre l’information et de servir d’une merveille passe de l’extérieur le rentrant Sofiane Feghouli qui, du plat du pied, place le ballon hors de portée de Koffi (67’). Tétanisés par l’enjeu du match, nos joueurs commettent des fautes inhabituelles, comme celle sur le penalty sifflé en faveur du Burkina Faso. Si intraitable par le passé, la charnière centrale Mandi- Benlamri n’est pas exempte de reproches dans ce match. Le défenseur de Qatar SC sera responsable de la faute qui permet aux Etalons d’égaliser par le capitaine Dayo (83’). C’est avec la peur au ventre que les Algériens vivront les 10 dernières minutes de la partie. A la fin, le scénario tant redouté ne s’est pas heureusement produit. Maintenant que la qualification aux barrages est assurée, place à la Coupe d’Afrique des nations (début janvier au Cameroun) avec l’ambition pour les coéquipiers d’Ismail Bennacer de garder le trône continental.
- S.