Matmour : «La victoire de Bougherra sera celle de notre génération»
L’ancien mondialiste en 2010, qui est heureux de voir 3 joueurs de sa génération diriger avec brio les A’, prévoit une victoire finale de l’EN ce samedi. « Je serai content pour mon pays, mais aussi pour mes amis Bougherra, Mesbah et Benhamou », assure-t-il.
L’EN va animer ce samedi la finale de la Coupe arabe des nations FIFA, votre sentiment ?
Cette qualification en finale récompense une équipe qui a montré tout au long du tournoi de belles choses. Je suis content aussi que, dans son staff, il y a 3 joueurs de ma génération, à savoir Bougherra, Mesbah et Benhamou. Ce trio est une valeur ajoutée. Ces trois anciens, qui ont côtoyé le haut niveau en Europe, apportent leur expérience et leur vécu à cette sélection. Ce qui reflète d’ailleurs le niveau que celle-ci a atteint au fil des matches.
D’autant que c’est une équipe montée un peu à la va-vite…
Contrairement aux autres sélections qui ont préparé cet évènement depuis longtemps, Madjid (Bougherra) n’a pas bénéficié d’assez temps pour construire une équipe. Franchement, le parcours qu’elle a accompli est une énorme performance, car ce n’est guère facile de rivaliser avec des sélections qui s’étaient bien préparées pour ce tournoi ; cela valorise le travail du staff technique.
Et dire que certains attendaient Bougherra au tournant…
Tout le monde a pensé que c’est l’équipe de Djamel Belmadi. A force de travail, Madjid Bougherra a démontré que cette sélection A’, c’est lui qui l’a façonnée et préparée. Par conséquent, on peut estimer que la réussite qu’elle connaît est surtout la sienne.
Avez-vous maintenu le contact avec lui et ses adjoints ?
Bien sûr qu’on a gardé le contact, néanmoins, comme ils sont pris par la compétition, in ne s’est pas contacté depuis le début de la Coupe arabe des nations. Mais ils savent que je les soutiens à fond et que je serai le premier à être heureux s’ils remportent ce samedi le trophée.
En demi-finale, on n’a pas compris pourquoi nos joueurs se sont repliés derrière…
Quand on a joué au football, on sait pertinemment qu’il y a des paramètres, des ressentis que seuls les joueurs présents sur le terrain savent. Le plus important est qu’à la fin, on a gagné le match.
Une finale qui sera haletante d’autant qu’il s’agit d’un derby avec toutes ses caractéristiques, l’affiche promet d’être alléchante…
Une finale, voire un derby n’est jamais gagné d’avance. En tant qu’Algériens, on s’est tellement identifiés à cette sélection qu’on a tous envie de la voir remporter le trophée.
Y a-t-il des joueurs que vous suivez dans cette sélection (il travaille dans la cellule recrutement du Bayer Leverkusen) ?
Je connais tous les joueurs, je ne suis pas étonné par le niveau de certains. Ma fonction au Bayer Leverkusen fait que je dois suivre toutes les sélections, pas spécialement l’Algérie. Pour être honnête, on va suivre l’évolution qui nous intéresse pendant une période d’une ou deux années ; ce n’est qu’après qu’on fera nos choix.
Avec la réussite que connaissent vos anciens coéquipiers en EN, ça ne vous tente pas de prendre un poste dans l’une des sélections d’Algérie ?
Quand on est joueur, entraîneur et même supporter, la sélection vous fait vivre des émotions fortes. J’espère que ça arrivera un jour, après, c’est une question de mektoub (destin).
- S.