C’est dans une ambiance bonne enfant que s’est déroulée la conférence de presse de Belmadi et Mahrez qui se sont amusés avec les journalistes camerounais et algériens. Avec un léger parfum de Coupe du monde, le tournoi a déjà commencé pour les deux sélections dont une quittera malheureusement l’aventure ce mois de mars. On aurait aimé voir l’Algérie et le Cameroun en Coupe du monde, mais un seul ira au Qatar. En tout cas cette conférence aura été animée dans le bon sens du terme.
Evoluer à Japoma, n’est pas un souci pour Belmadi et sa troupe qui se focalisent uniquement sur leur capacité à réaliser une bonne performance sur cette pelouse qui avait vu les Verts tomber après 35 matches sans défaite. Le but des Verts est clair, assurer le meilleur résultat possible, peu importe la pelouse sur laquelle la sélection nationale va évoluer «Ce premier match de cette double confrontation pour les qualifications pour la Coupe du monde est déjà lourd en soi et tellement important que venir jouer ici ou là, devient anecdotique. C’est vrai qu’on était là il y a deux mois de ça, mais c’est du passé. Pour nous, peu importe où nous allons jouer, c’est la performance qu’on peut réaliser dans la rencontre de demain qui sera primordiale.»
«Je souhaite bonne chance à Song dans sa carrière d’entraîneur»
Interrogé sur le fait d’affronter Song qu’il a déjà eu face à lui lors de la CAN 2004, lorsque Belmadi était joueur, ces retrouvailles en tant qu’entraîneurs, ravit, le sélectionneur algérien qui a profité de la question d’un journaliste camerounais pour saluer l’ancien capitaine des Lions «Vous me donnez l’opportunité de saluer Rigobert Song et de lui souhaiter bonne chance dans sa carrière d’entraîneur. On espère qu’il fera de grandes choses, à l’image de sa carrière de joueur. Après ce sera un match ou évidemment les entraîneurs auront leur mot à dire, mais surtout les acteurs principaux sont les joueurs. A notre niveau on a pu bien entendu fait notre analyse et notre constat technique de ce qui s’est passé il y a deux mois. Ce qui est habituel chez nous. Même quand on réalisait de bons résultats on était toujours dans l’analyse et de nos performances, nos prestations et de nos adversaires qu’on respecte.»
«Certes dans l’historique le Cameroun à l’avantage, mais nous aussi on était bien sur une série sans défaite et on est tombé»
«Que le sélectionneur du Cameroun ait des ambitions et l’envie d’haranguer ses troupes, on sait que c’était un capitaine et un leader, donc c’est normal. Il est à domicile et vient d’arriver, il a besoin de sur motiver ses joueurs. Mais je peux vous dire que la compétition en elle-même est déjà un gros motif de motivation, donc je n’ai pas trop envie d’analyse ce que Song a pu dire. C’est une équipe qu’on respecte. Concernant l’historique entre les deux nations, en effet elles plaident pour le Cameroun maintenant comme l’a dit Riyad on est en 2022, il faut bien un jour tourner la page. Nous on était bien à un certain nombre de matches durant lesquels on était invaincus, il a fallu un jour qu’on tombe. Les records et les statistiques sont fait pour être un jour stoppés ou modifiés, c’est ce qu’on va tâcher de faire. Le Cameroun est une grande nation du football africain, mais on a envie d’aller en Coupe du monde nous aussi.»
«Je suis content de revenir jouer à Japoma»
«Je n’ai aucun souci par rapport au fait de jouer à Japoma. Au contraire on est contents de venir joueur ici, on a des choses à revoir dans ce stade-là. Personnellement je suis très content.»
«La seule pression qu’on ressent c’est celle de notre envie d’aller en Coupe du monde et donner de la joie au peuple»
A la question de savoir si le coach et les joueurs ressentaient une pression avant ces barrages pour la Coupe du monde, Belmadi, estime qu’un entraîneur qui n’est pas prêt à faire face à la pression n’a pas à faire ce métier «La seule pression que j’ai est l’envie d’offrir au peuple la possibilité de voir l’EN en Coupe du monde. Pour ça tout le monde est sous pression. Même Mancini en Italie est sous pression. Il a deux matches très importants. Pareil pour l’entraîneur du Portugal. Ce métier si tu ne veux pas être sous pression tu ne le fait pas. On ne va pas me tuer si on ne se qualifie pas, mais je prendrais mes responsabilités. Avoir la pression par crainte de perdre ma place ? Je n’attendrais pas qu’on me licencie, si on ne se qualifie pas ce sera un échec et je prendrais mes responsabilités. Ce n’est pas une question de garder un poste, j’en suis pas là. Avec mon pays, j’ai envie que mon pays participe à la Coupe du monde pour le peuple, pour les joueurs qui le mérite puisque nous sommes sur une constance depuis presque 4ans. Pour toutes ces raisons on à cette envie et cette détermination de vouloir nous qualifier. C’est seulement cette pression qu’on ressent et rien d’autre.»