Tandis que les spéculations sur le recours envoyé par la FAF à la FIFA pour demander à rejouer le match Algérie- Cameroun à la suite des scandaleuses décisions arbitrales de M. Gassama, certes ce dernier a été le responsable de l’élimination de l’EN mais faut-il focaliser sur ses erreurs d’arbitrage alors qu’il y a des choses à revoir dans cette sélection nationale. Aussitôt après l’élimination des Verts de la phase finale de la Coupe du monde-2022 au Qatar, la réorganisation du football national était au centre des débats en revendiquant notamment le grand chantier qui est le championnat national dont il faudrait élever le niveau et pousser les clubs de L1 à se conformer au vrai professionnalisme avec la construction de centres de formation pour qu’à l’avenir l’EN pourra puiser du réservoir national les talents comme ce fut le cas avec l’équipe des années 1980 avec l’éclosion de génies (Belloumi, Madjer, Assad, Merzekane…etc.). Cependant, si une réforme ferait énormément de bien au football national, concernant l’EN, certes, il y a des acquis mais aussi des imperfections à déplorer.
Une guerre larvée
Jamais dans l’histoire de l’équipe nationale il n’y avait un consensus autour d’un entraîneur, en dépit du ratage de la CAN (élimination au 1er tour) et la désillusion du match retour contre le Cameroun, Djamel Belmadi garde quand même un certain crédit auprès des Algériens lesquels, majoritairement, ont imputé l’échec à l’arbitre du match ! Toujours est-il que dans le proche entourage de la sélection deux clans s’étaient dégagés, d’une part les partisans de l’ancien président Kheireddine Zetchi et de l’autre de son successeur avec des effets néfastes qui ont conduit au pourrissement de l’atmosphère qui règne autour de la sélection nationale, cequi a mis Djamel Belmadi dans une drôle de situation témoigne un proche de la sélection sans le défendre. Conséquence de cette guerre larvée, Amara Charaf-Eddine subissait les coups bas d’un clan qui a perdu tous les privilèges dont il jouissait pendant le règne de Zetchi et le grand perdant c’est l’équipe nationale.
Un manager, ce n’est pas pour réserver l’hôtel…
Pour espérer rebondir dans le gotha africain, il est nécessaire pour l’EN de se doter d’un vrai manager dont le rôle n’est pas uniquement de réserver l’hôtel, le stade…lorsque les Verts se déplacent à l’étranger mais de surtout avoir une proximité avec les joueurs afin de servir de relais entre eux et leur entraîneur. Par ailleurs, souvent en Algérie, on a évoqué la venue de binationaux tels que les Gouiri, Aouar, Aït-Nouri…etc. Sachant que ce sujet agaçait l’entraîneur national qui a souvent répliqué par ‘’ Celui qui veut jouer avec l’Algérie n’a qu’à le déclarer publiquement’’. Or, c’est aussi le travail du manager général qui devrait nouer des contacts avec le proche entourage du joueur et pourquoi pas se déplacer chez ce dernier pour le sonder, voire le convaincre de jouer pour l’Algérie mais à notre grande stupéfaction, le rôle actuel du manager général en EN est de seulement réunir les conditions de séjour et d’hébergement, tout ça doit changer pour espérer raviver la flamme d’El-Khadra qui s’est subitement éteinte dans ce premier trimestre de 2022 après avoir procuré tant de joie aux Algériens. La sélection nationale doit relever la tête rapidement avec comme objectif remporter la prochaine CAN qui se déroulera en 2023 en Côte d’Ivoire.
- S.