Et de 3 pour les Verts, la série d’invincibilité est officiellement lancée grâce à une victoire de haute qualité, les hommes de Belmadi ont réussi un gros coup en venant à bout d’un mondialiste, l’équipe nationale de l’Iran 2-1.
Belmadi voulait tant jouer ce match, afin d’essayer ses nouvelles pépites, les Zedadka, Kadri et autres Benayad n’attendaient que cela, et on peut dire qu’ils n’ont pas déçu, Benayad a ouvert le score, Kadri a assuré dans un rôle d’animation, Zedadka était assez solide et Brahimi a confirmé le bien qu’on pense de lui, en résumé le match a tenu ses promesses et augure de beaucoup de belles choses.
Avec une charnière centrale 100% ES Tunis, composée de Bedrane et Tougaï, Belmadi ne pouvait être que rassuré, les automatismes étaient déjà visibles dès le début, parfaitement alignés, ils ont bouffé les Iraniens et ont appliqué parfaitement le piège du hors-jeu, repoussant le bloc iranien d’un cran.
Néanmoins, les Iraniens ont fait parler leur sens offensif avec des combinaisons intéressantes et des Une-deux qui ont failli piéger Tougaï à la 5’, mais l’enfant de Kouba est revenu au bon moment pour mettre le cuir en corner.
Les offensives algériennes sont timides, Kadri s’essaye avec un tir, le ballon revient à Benayad un peu trop court.
La menace iranienne persiste, il faut dire que Sardar le meilleur buteur iranien des éliminatoires de la CM était là prêt à jouer un mauvais tour aux nôtres, il menace Mandrea mais ce dernier est déjà a fond dans le match.
Timide lors de sa dernière apparition au 5-Juillet, Ghezzal est revenu hier, après une tentative à la 13’, il vient à la 18’ achever une combinaison entre Zedadka et Benayad, mais pas de chance. Rachid est privé aussi à la 28’ d’un penalty indiscutable suite à une série de dribbles.
L’EN développe un jeu fluide, malgré les changements opérés sur le onze, l’équipe ne tremble pas, Zorgane sécurise derriere, dans un rôle de sentinelle qui lui va à merveille, juste devant Bennacer et Kadri dans un rôle plus offensif comme animateur, les latéraux quant à eux ont épousaient ce moule, le travail offensif et défensif de Touba et même de Zedadka qui pourtant jouait son premier match était agréable à voir.
44’, Benayad trouve enfin l’ouverture, servi en profondeur, il s’en va seul défier le gardien iranien, en le fixant d’un plat du pied imparable 1-0.
Le produit local se déchaîne
Le hasard a voulu que Benayad le produit local évoluant dans le championnat algérien ouvre le score, rendant à sa manière hommage à ses pairs et à feu Benhammouda, disparu l’avant-veille dans un accident tragique, et ce n’est pas tout..
La suite n’est pas différente, l’EN garde la même mentalité, et Belmadi y met du sang neuf, Zerrouki reprend sa place comme sentinelle, il aura du boulot, car les Iraniens reviennent avec plus de volonté pour niveler la marque, Mandrea, toujours vigilant repousse une tentative 47’, Brahimi un peu timide que prévu s’essaye avec une frappe dans les décors 56’, Mandrea encore lui rassure, mais la pression est persistante, une triple erreur de Zedadka, Tougaï et Hamache, permet à Bakhch d’égaliser d’un plat du pied, après s’être retrouvé seul devant la cage 64’.
Sentant son équipe perdre du lest, Belmadi décide de lancer son artillerie offensive, il a lancé Belaïli et Ounas peu avant le but, et les appuis avec Amoura, Youcef s’essaye d’un coup franc à ras de terre, degagé en corner 81’, la pression monte, et fait exploser la défense iranienne, un mauvais dégagement de cette dernière permet à Belaïli de récupérer le cuir, son tir n’est pas appuyé, revient dans les jambes d’Amoura, qui fixe bien le gardien adverse et secoue les filets, c’est le 2-1 et le 2e but de l’enfant de Jijel en 2 matches.
Déboussolés par ce 2e but, et les menaces persistantes de Belaïli et surtout l’inratable Ounas, l’Iran cède, le joueur de Napoli en profite pour assurer le spectacle, et même essayer sa chance, son tir est dégagé par le gardien à la 86’.
C’est sur ce score 2-1 que le match se termine, une belle victoire qui rassure, mais qui fait mal aussi, l’EN a épaté avec un groupe remanié, battant une équipe mondialiste, mais ne jouera pas la Coupe du monde, une amertume que Belmadi et ses poulains auront du mal à digérer, la victoire est intervenue aussi dans un contexte difficile au lendemain de l’enterrement de Benhammouda, pas facile de se concentrer sur un match, mais l’EN a relevé le défi, et la lumière a finalement surgi de Benayad et d’Amoura, deux joueurs ayant côtoyé feu Bilel, une manière d’honorer sa mémoire et de dire que pour lui, le produit local va se battre, et se frayer un chemin dans cette sélection relookée.
S.M.A
Stade Sahim ben Hamad, temps chaud, bonne pelouse, arbitrage du Qatari Mohamed Echemari, assisté par Sid-Ali Sid-Ali (Koweït) et Mohamed Echketani (Koweït).
Buts :
Algérie : Benayad 44’ Amoura 82’
Iran : Bakhch 63’
Algérie :Mandrea, Zedadka, Touba, Tougaï, Bedrane (Hammache 61’), Zorgane(Zerrouki46’), Bennacer, Kadri (Ounas 61’), Ghezzal (Omrani 71’), Benayad (Amoura 68’), Brahimi (Belaïli 61’).
Ent. : Belmadi.
Iran :Abed Zadeh, Moharrami, Haji Safi (Ibrahimi 46’), Majid, Nor Afkan, Ezatolah (Sarlak46’), Zadeh (Housseinzadeh70’), Noorallahi (Mehdipour 71’), Bakhch (Al Hayar 84’), Taremi, Azmoun (Aghasi46’).
Ent. : Skocic