Le sélectionneur du Niger, qu’on a joint au téléphone hier après-midi, affirme que pour l’heure, le match retour contre l’Algérie n’est pas domicilié à Cotonou (Bénin), et il nous explique les raisons.
On a appris que le Niger accueillera l’Algérie à Cotonou, vous confirmez ?
A ma connaissance, il n’y a rien d’officiel. Après, on est obligé de faire un choix. Mais cela dépend de beaucoup de choses.
En tant que sélectionneur national, vous êtes censé connaître le lieu où votre sélection jouera surtout qu’on est proche de la date du match…
Je répète encore une fois qu’à l’heure où je vous parle, aucune décision n’a été prise.
Est-il vrai que la FAF vous a proposé de jouer les deux matches en Algérie ? On a même avancé le stade Hadefi-Miloud d’Oran pour la rencontre du 27 mars…
Vous me l’apprenez (rires !). On est confronté à un véritable problème qu’on doit absolument résoudre.
Lequel ?
On a une finale des U23 à disputer contre le Soudan pendant la même période. Le vainqueur de cette double confrontation se qualifiera aux Jeux Olympiques 2024 de Paris (France). Les gens spéculent sur le lieu de notre match retour avec l’Algérie, mais ils ne savent pas qu’on est confronté à une situation inédite. Et puis dans cette sélection des U23, il y a 5 joueurs qui sont dans l’équipe A. Si je les laisse à la disposition des U23, c’est 50% de mon équipe qui sera indisponible pour la confrontation avec l’Algérie.
Un chevauchement de dates qui n’était pas prévu ?
Effectivement, mais je ne comprends pas pourquoi on a programmé ces deux confrontations à la même date FIFA. J’aurais compris s’il était question de match des U20, mais les U23, c’est la pépinière de la sélection première, c’est à n’y rien comprendre.
Un vrai dilemme, quoi…
Dans cette liste de cinq joueurs, on a un gardien de but, deux défenseurs, un milieu et un attaquant, ça fait quand même beaucoup. Une éventuelle défection de ces cinq joueurs nous affaiblit par rapport à l’Algérie qui dispose d’un effectif très riche. Néanmoins, on est obligé de trouver des solutions. Les deux rencontres contre l’Algérie seront déterminantes pour nous ; par conséquent, on réfléchira à deux fois avant de prendre toute décision.
Quand serez-vous fixé sur le lieu du match du 27 mars ?
Pas avant le 4 mars, actuellement je suis chez moi en Corse et je m’envolerai le 3 mars pour Niamey. On a programmé une réunion avec mon président de Fédération à l’issue de laquelle on prendra des décisions. On ne discutera uniquement pas de la domiciliation du 27 mars, on doit se pencher sur la disponibilité des joueurs qui feront partie de ma liste et également du plan de voyage, plus particulièrement le retour avec les billets d’avion à acheter.
Ne pensez-vous pas que le délai est un peu court ?
On n’a pas le choix, il y a des impondérables qui nous obligent à accuser un tel retard.
- S.