Algérie – Niger : Ces joueurs en quête de rachat

Quatre mois après sa dernière sortie et une défaite en amical face à la Suède à Malmö (2/0), l’équipe nationale renoue avec la compétition. Mais cette fois-ci, en match officiel contre le Niger (éliminatoires de la CAN 2024).

Pour ce retour à la compétition, les Verts sont déterminés à gagner avec l’art et la manière afin de rassurer les Algériens. Ils veulent commencer l’année 2023 en redonnant espoir aux Algériens qui ne sont pas près d’oublier la triste année précédente marquée par des échecs cuisants. C’est l’objectif de tout le groupe ; cependant sur le plan individuel, les joueurs sont animés d’un sentiment de revanche et veulent effacer le souvenir de leur dernière sortie en terres suédoises.

 

Bensebaini : il n’est plus seul

La dernière sortie du défenseur de Borussia Mönchengladbach avec l’EN à Malmö a été catastrophique avec une expulsion stupide, qui a coûté cher à l’EN qui a joué à 10 pendant une heure et perdit logiquement face aux Scandinaves. Une défaite qui a mis fin à la petite série d’invincibilité. D’ailleurs, après la rencontre, le coach national n’a pas caché sa colère à l’encontre de Ramy Bensebaini. Le même sentiment pour les fans de l’EN qui lui firent endosser la responsabilité de cette défaite. Très affecté par ces critiques qui fusaient de toutes parts, puisque même la presse allemande ne l’a pas épargné après sa récente expulsion dans un match de Bundesliga, Ramy Bensebaini, qui vit ses derniers mois à Mönchengladbach (il devrait rejoindre Dortmund cet été), ne peut se soucier de son avenir au club. Par contre en sélection, il est conscient que Jaouen Hadjam et Rayan Ait Nouri n’ont pas délaissé la sélection française en optant pour l’Algérie pour chauffer le banc. Certes, des informations distillées ici et là évoquent un repositionnement de Bensebaini dans l’axe avec probablement une défense à trois. Il occupera le poste de stoppeur gauche. Ce qui lui garantit un statut de titulaire. Néanmoins, l’enfant de Constantine à intérêt à faire attention à son comportement en étant surtout moins impulsif, car s’il récidive, cela risque de lui coûter sa place dans l’équipe-type, Ramy est prévenu.

 

Touba : faire oublier Malmö

Celui qui a failli devenir un héros national après son but contre le Cameroun à Blida a connu une soirée compliquée à Malmö. Fautif sur les 2 buts suédois, en provoquant un penalty et ensuite sur une relance qui a mené le 2e but, Ahmed Touba a été vilipendé par les médias après ce match. Même nos confrères suédois n’ont pas compris comment on peut commettre des erreurs impardonnables. Néanmoins à la décharge de Touba, il faut souligner que pendant cette période, il ne jouait pas tout le temps avec son club turc. Cela a eu des effets négatifs sur sa forme. Mais vu son caractère solide, Ahmed Touba a depuis remonté la pente. Dans cette double confrontation avec le Niger, il a l’occasion d’effacer le souvenir de Malmö et montrer aux Algériens qu’il mérite d’être en sélection, voire aspirer à un statut de titulaire. Un objectif derrière lequel il court depuis sa première convocation.

 

Belaili : il promet de répondre sur le terrain

Que retenir de la dernière prestation de Belaili avec l’EN en Suède ? Hormis un débordement qui poussera un adversaire à le descendre dans la surface, où l’arbitre du match aurait dû siffler un penalty en faveur de l’EN, l’attaquant de l’AC Ajaccio sombra dans le naufrage suédois, à l’image de toute l’équipe ce soir-là. Tandis que Bensebaini et Touba ont eu pour leur grade après avoir commis des erreurs impardonnables, Youcef Belaili a fait, pendant de longues semaines, l'objet d’une campagne de dénigrement. Certains ont même prédit sa mise à l’écart de la sélection nationale pour ce stage. Jusqu’à la veille de la publication de la liste, des sites électroniques spécialisés étaient certains que Belaili allait sauter de la liste. Finalement, Djamel Belmadi lui a renouvelé sa confiance. Un geste fort de l’entraîneur national qui a mis du baume au cœur de l’attaquant oranais qui est, selon son proche entourage, très affecté par ces critiques. «  Youcef va répondre sur le terrain », nous rapporte l’un de ses proches. Gageons que la blessure qu’il contracta dimanche, lors du match contre l’AS Monaco, ne l’empêchera pas de répondre à ses détracteurs, comme il le promet, sur le terrain. L’autre motif de motivation dans ces deux matchs face au Niger, c’est la reconstitution de son duo avec son meilleur ami Baghdad Bounedjah. Les deux attaquants oranais trouvent toujours un réel plaisir de jouer ensemble en sélection nationale. Si l’un d’eux marque un but, ils le célèbrent ensemble d’une façon originale (le salut militaire, pas de danse...). En clair, les deux rendez-vous de cette semaine seront importants pour Youcef Belaili qui, à 32 ans, n’a qu’une envie, prolonger son aventure en sélection le plus longtemps possible et réaliser ses rêves de gagner une deuxième CAN et pourquoi pas jouer une Coupe du monde même si, en 2026, il aura 35 ans. Le rêve est toujours permis pour ce joueur qu’on a enterré après sa longue suspension. Mais tel un phénix, il renaît toujours de ses cendres.

  1. S.

 

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