EN : Bounedjah orphelin sans Belaili

Rappelé au mois de mars dernier après sa mise à l’écart de la sélection suite au fiasco de la CAN 2021 au Cameroun, Baghdad Bounedjah a fait un retour plus au moins réussi avec un but décisif marqué contre le Niger à Tunis (0/1). Suffisant pour faire partie de la liste du mois de juin.

Toutefois, si l’attaquant d’Al Sadd (Qatar) n’a jamais dissimulé son bonheur d’être convoqué en équipe nationale, il n’en demeure pas moins qu’il est déçu que son vieux complice Youcef Belaili ne soit pas présent dans ce stage. On redoute même que cette absence aura des incidences sur le rendement de l’auteur du but victorieux de la finale de la CAN 2019 face au Sénégal au Caire. Ce n’est pas un secret, une amitié inébranlable unit les deux attaquants oranais qui ont fourbi leurs premières armes en 2009 au RCGO (club de la cité Petit). Tandis que leurs chemins ne sont plus croisés en club, en revanche en sélection nationale, Belaili et Bounedjah, quand ils évoluent ensemble, jouent les yeux fermés. Illustration : face au Niger à Nelson-Mandela, transparent en 1re période, Belaili s’est réveillé après la pause quand son pote Baghdad est entré à la place de Delort. Dès qu’il avait le ballon, il cherchait l’attaquant d’Al Sadd. D’ailleurs, sur l’un de ces centres, un défenseur nigérien, pressé par Bounedjah, trompera son propre gardien. Après cette première manche contre le Niger, des voix s’étaient élevées en reprochant à Belaili d’avoir favorisé son pote Bounedjah en le gavant de ballons négociables, contrairement à Andy Delort qui n’a touché que deux ou trois ballons pendant 45 minutes. D’ailleurs, quatre jours après la deuxième manche face au Mena à Tunis, Djamel Belmadi n’a pas aligné ensemble les deux attaquants oranais. Alors que Bounedjah a entamé la partie comme titulaire et marqué le but de la victoire, il a été remplacé après l’heure de jeu par… Youcef Belaili (64’). Évidemment, après la victoire poussive des Verts, les discussions tournaient sur le choix de l’entraîneur national qui n’a pas daigné associer le duo oranais en attaque. Ce qui est une première depuis qu’ils sont en équipe nationale. Belmadi a-t-il constaté que Belaili privilégie son camarade d’enfance lorsqu’ils jouent ensemble ? « Il (Belaili) cherche toujours à faire briller son pote », ont critiqué certains joueurs la façon de jouer du désormais ancien sociétaire de l’AC Ajaccio. Mais aucun d’eux n’est allé faire cette remarque au coach national car ils savent que c’est peine perdue, il ne faut pas toucher à Belaili qui, aux yeux du coach national, est intouchable.

 

Baghdad doit montrer qu’il peut briller sans son vieux complice

De retour en forme, comme l’illustre sa saison avec son club qatari, Baghdad Bounedjah tient des statistiques plus ou moins respectables (21 buts, 10 passes, 33 matches) dans un championnat qui a connu une longue coupure à cause du déroulement de la Coupe du monde dans le petit Émirat du golfe Persique. Ses performances lors des deux matches, prévus la semaine prochaine, seront suivis de près par les Algériens qui seront curieux de voir comment il va se comporter en l’absence de son vieux complice en attaque. Deux matches qui serviront d’ultimes essais pour Djamel Belmadi avant de dégager une ossature définitive en prévision des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 et la CAN de Côte d’Ivoire, prévue en janvier 2024. Bounedjah, qui sait très bien que les places seront chères en équipe nationale, doit montrer que même en l’absence de son vieux complice Youcef Belaili, il reste un attaquant précieux en sélection nationale et qu’il est prêt à améliorer davantage ses statistiques qui s’arrêtent à 25 buts, 9 passes décisives en 59 sélections.

 

  1. S.

 

 

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