L’engagement de Ryad Mahrez par le Ahli de Djeddah est un grand plus pour le standing du championnat saoudien.

Le nom de l’international algérien vient s’ajouter à ceux des differentes stars internationales qui ont décidé d’aller tenter l’aventure en palpant des pétrodollars, en espérant pouvoir préserver leur compétitivité. Du côté algérien, la rue n’a pas bien pris la chose, il faut dire que pour l’EN il s’agit là de son capitaine, du joueur qui attirait jusque-là les regards des amoureux du football mondial lorsqu’ils regardent l’EN évoluer, notamment en Afrique. En résumé, c’est l’image de marque de la sélection qui est ébranlée avec cette nouvelle, même si sur le plan sportif, les avis peuvent diverger. Comme on le sait, le sélectionneur national Djamel Belmadi a changé d’avis concernant l’évolution de ses joueurs dans cette région asiatique, après avoir validé le choix au début de son aventure avec les Verts. Très vite, il a remarqué que les joueurs en provenance du Golfe ont du mal à suivre le rythme, il est donc clair comme l’eau de roche, qu’ils ne travaillent pas assez. Belmadi a décidé de se passer de la majorité de ces joueurs, et cela fait du dernier transfert de Mahrez un événement à suivre, car même si ça ne concerne que lui, comme le disait Lekhal lors du dernier stage, chose qui aurait irrité le sélectionneur, Riyad reste un élément important. Belmadi a même changé d’avis au lendemain du ratage historique de la qualification au Mondial contre le Cameroun. Le concernant, il voulait le dépourvoir de son brassard de capitaine, mais finalement il l’a maintenu, lui renouvelant sa confiance.

Retour

Mahrez ne serait donc pas menacé après ce transfert, bien sûr. Belmadi continuera à suivre ses performances et évaluer son rendement à chaque rencontre, mais ce qu’il faut retenir aussi c’est que le transfert du joueur vers un pays arabe lui offre la possibilité d’être sélectionnable en A’ en cas de participation en Coupe arabe des nations. En effet, la compétition parrainée par la FIFA en décembre 2021 avait été remportée haut la main par notre pays, les images du sacre des Verts au Qatar un an avant la CM, sous la houlette du coach Madjid Bougherra avait fait le tour de la région, d’autant plus qu’il ne s’agissait pas d’une équipe A ni d’une équipe composée exclusivement de joueurs locaux. Bougy avait réussi l’osmose parfaite, présentant une version très valable qui a relevé le défi.

Programmation

Depuis ce sacre, la question qui revient souvent concerne la date de la prochaine édition. Pour le moment, et mis a part les promesses faites par Infantino de continuer à donner la bénédiction de sa fédération au tournoi, rien n’a été décidé, ni concernant le lieu ni la date de la prochaine édition. Les derniers échos affirment qu’une édition pourrait être programmée d’ici la fin de l’année. L’UAFA donne sa priorité à la coupe arabe des clubs dont le retour, ce 28 juillet, est pris très au sérieux, mais ne perd pas l’espoir de programmer une nouvelle édition pour la version des sélections. Certaines sources avancent même qu’une annonce dans ce sens pourrait intervenir en marge du tournoi saoudien, cela impliquerait un calendrier spécial, 1 ou 2 tours qualificatifs afin de dégager 16 teams, nécessaire pour le lancement d’une nouvelle édition.

Staff

Si ce retour du tournoi est confirmé, Mahrez deviendra automatiquement sélectionnable, ce qui constitue un plus énorme pour la sélection, même si le nombre de joueurs algériens dans les championnats arabes a sensiblement baissé. Aussi, il y a ce poste de sélectionneur des A’ qui reste inoccupé, puisque Bougherra n’est plus là, et ce, en dépit des nombreuses tentatives de le prolonger. D’ailleurs, le lancement des éliminatoires du prochain CHAN en septembre prochain devrait donner à réfléchir aux responsables de la FAF, la nomination d’un sélectionneur est plus que nécessaire. Et toujours dans le chapitre des bruits de couloir, certains cercles laissent entendre que Belmadi serait intéressé d’emmener une sélection algérienne en coupe arabe, chose qui lui permettrait de découvrir d’autres talents, qui rejoindraient plus tard la sélection A.

L’expérience de la dernière coupe arabe aura été fantastique pour une catégorie de joueurs marginalisés, mais elle s’est répercutée négativement sur certains éléments, et le résultat on a pu le constater à la CAN au Cameroun où les Belaili, Mbolhi, Brahimi et autre Bendebka n’ont pas pu suivre le rythme, bousillés il faut le dire par un choc émotionnel terrible, un retour sur terre qui a fait subir à la sélection première l’une des plus grosses humiliations de l’histoire du football algérien.

1. M. A.