L’engagement d’Youcef Belaïli par le Mouloudia d’Alger mercredi passé a mis le feu sur les réseaux sociaux.

Entre supporters du MCA qui ont jubilé et affiché clairement leur optimisme et les fans des autres clubs qui ont contesté le salaire faramineux offert au joueur, les avis étaient différents, mais ce qui retient l’attention le plus dans ce gros transfert, c’est ce retour de l’enfant d’Oran dans le championnat algérien après prés de 8 ans d’exil, une période riche sur le plan financier et même sportif, qui a permis à ‘’Belaïli al 3acher’’ de redevenir international sous les regards de Belmadi, qui a fait de lui une pièce maîtresse de son onze, allant même s’offrir le titre africain en 2019 sur le sol égyptien. Depuis qu’il a rejoint la France, Belaïli est devenu instable, il a eu du mal à s’adapter avec le style de vie local, encore plus avec les mentalités, une incompatibilité qui lui a été fatale, puisqu’il n’a pas pu se stabiliser et au final il a même perdu sa place en sélection. Pourtant, Belmadi le considère comme un élément clé, il mise sur lui, même lorsqu’il est à court physiquement, pour peu qu’il soit compétitif, chose qui est loin d’être le cas actuellement, à 3 semaines environ du prochain stage de septembre. Comme on a pu le voir en juin dernier, Belmadi a éliminé presque tous les joueurs évoluant dans les pays du Golfe, à l’exception peut-être de Zeghba qui joue comme gardien, et en même temps, le coach ne compte souvent pas sur les éléments évoluant dans le championnat algérien, à part pour des rôles secondaires, autrement dit, la mission de revoir Belaïli sous le maillot des Verts s’annonce difficile, surtout aussi que son engagement avec le MCA est intervenu très en retard, il n’a pas encore entamé la préparation, et n’aura pas le temps pour le prochain stage, mais est-ce qu’il sera là en octobre voire pour plus tard, surtout pour la CAN qui se profile à l’horizon ?

L’atout Beaumelle suffisant ?

Au MCA, Belaïli travaillera sous les ordres du coach français Patrice Beaumelle, ce dernier n’a pas très bien réussi ses débuts la saison passée, et sera en examen dès cette préparation, c’est là d’ailleurs que la saison du club sera construite, et par ricochet, celle de Belaïli aussi, il faut dire que ce dernier sera suivi de tous, il a la particularité de s’habituer au jeu de toutes les équipes où il est passé, grâce notamment à sa technicité. «Comparons Benrahma à Belaïli. Le second, 80% de ses matchs en EN ont été bons. Quand on le jette à 14h au Togo sur un terrain au synthétique usé, il performe», disait de lui Belmadi en juin dernier, c’était pour dire que le joueur possède une capacité d’adaptation incroyable, surtout lorsqu’il est mis en confiance, c’est cette confiance justement qu’il est venue rechercher au MCA, la légendaire insouciance qui le différencie de ses pairs pourrait donc être encore une fois la solution pour vite rebondir car, comme on le sait, Belmadi l’aime bien, et n’est pas prêt à se passer de ses services à l’approche d’une CAN, autrement dit, il suffit que le joueur rejoue pour qu’il retrouve les rangs de la sélection. D’ailleurs, les relations entre le joueur et l’ancien entraîneur des Eléphants seront suivies de près, elles s’annoncent décisives, mais ce qui est sûr c’est que la présence de joueurs comme Benlamri à ses côtés, ainsi que l’arrivée attendue de Mbolhi vont lui apporter la stabilité mentale qu’il faut, ses performances à partir du 15 septembre prochain s’occuperont du reste.

S.M.A