L’ancien gaucher magique de l’EN de l’époque dorée de l’EN des années 1980, juge que Belmadi et son équipe sont dans la bonne voie, il espère cependant qu’on les laisse travailler dans le calme et la sérénité afin qu’ils puissent atteindre tous leurs objectifs.

L’EN a réalisé une grosse performance en battant le Sénégal chez lui, votre réaction ?

C’est une bonne chose, encore pour le moral des joueurs et le staff technique, gagner ce match de prestige n’aura que des effets positifs sur la bonne marche de l’équipe car le Sénégal, c’est le très haut niveau et on a réussi à le battre. Sur le plan du jeu, je dirais que j’ai beaucoup apprécié la débauche d’énergie déployée par nos joueurs, cet esprit de combativité, ça montre que mentalement, ils étaient dans le coup. Cependant, il ne faut pas s’enflammer et dire qu’on est arrivé, il reste beaucoup de travail à accomplir encore. Après le match de la Tanzanie, des langues s’étaient déliées, en critiquant sévèrement l’équipe, or pour moi, on a joué un bon match, j’ai vu beaucoup de choses positives contre les Tanzaniens, il nous a manqué ce petit brin de réussite pour marquer mais une fois qu’on aura trouvé les automatismes et que la machine sera mieux huilée, notre équipe nationale fera mal, j’en suis convaincu.

 

D’où tenez-vous cet optimisme ?

Il ya de la qualité dans l’effectif actuel, de bons jeunes, un entraineur (Belmadi) qui fait l’unanimité auprès de son groupe qui adhère bien à sa méthode de travail, soit tous les ingrédients sont réunis pour que l’EN rebondisse dans le football africain, voire mondial d’ici peu. Franchement, je prévois de belles années à notre sélection nationale car franchement je vois les prémices d’une génération dorée.

 

Dans ce match à Dakar, on a découvert les qualités du gardien de but, Mandréa, avoir un bon dernier rempart, c’est primordial pour les prochains matches…

Ah oui ! Mandréa a montré un visage acceptable, avec l’enchainement des matches, il va acquérir de l’expérience et se mettre encore plus en confiance. Mandréa rassure ses défenseurs. Lui et d’autres nouveaux constituent une belle plus-value à cette sélection.

 

Dans le couloir gauche, le trio Ait Nouri –Chaibi- Benrahma a fait de belles choses aussi…

Pour Ait Nouri, dès sa première apparition sous le maillot national (face au Niger à Alger en mars dernier), j’ai dit que l’EN vient de se doter d’un arrière gauche qui pratique un jeu moderne et que c’est un très bon joueur.Chaibi a marqué un beau but, il a toujours le coup d’œil au milieu de terrain qui fait la différence. Pour SaidBenrahma, il a fourni son meilleur match depuis qu’il est en EN. Dorénavant, on attend de lui qu’il apporte sa percussion et qu’il aille à fond dans ses actions car c’est un attaquant qui peut apporter beaucoup de choses à l’équipe, si l’on prend en référence sa prestation à Dakar.

 

Les prochaines échéances approchent à grand pas, Djamel Belmadi n’a plus l’occasion désormais de faire des tests…

Ne vous en faites pas pour lui, j’imagine qu’il a déjà son équipe en tête. Un sélectionneur national réfléchit toujours sur beaucoup de choses en anticipant ce qui va se passer lors des matches et de l’équipe qu’il alignera, à domicile, face à une équipe joueuse ou une autre qui vous impose un combat physique. Je pense que Djamel Belmadi a en tête toutes les solutions qu’il faut pour contrecarrer ses futurs adversaires. Afin d’avoir une idée plus précise sur le niveau de tous les joueurs, il a décidé de programmer deux matches amicaux en octobre. Cela dit, je déplore un phénomène qui risque de mettre en péril tout le bon travail effectué par le coach national…

 

Lequel ?

Il faut qu’on arrête de s’acharner sur l’équipe nationale, je suis sidéré que qu’elle fasse l’objet de critiques destructives qui risquent de tout remettre en cause. Arrêtons de faire dans la déstabilisation. On a une bonne équipe d’avenir, un coach qui sait où il va. Seulement, pour atteindre ses objectifs, l’EN a besoin de sérénité et de calme.

 

Un nouveau président à la FAF, en l’occurrence Walid Sadi, va arriver, que faut-il attendre de lui ?

C’est quelqu’un qui a travaillé à la FAF du temps de Mohamed Raouraoua, sa première mission est de mettre en place une politique de travail qui sortira notre football du marasme qu’il vit depuis longtemps. A mon époque, avec les sélections de jeunes, on a joué partout dans le monde, cela nous a fait gagner du temps et aidés à beaucoup progresser. Quand un joueur, cadet ou junior, participe à des tournois à l’étranger, son niveau va monter et une fois en sénior, il sera un joueur prêt à donner le maximum, l’Algérie est une terre fertile en talents, il suffit seulement de bien prendre en charge ces jeunes talents. Le futur président de la FAF est appelé à mettre tous les moyens possibles à la disposition de l’EN A afin qu’elle attaque les futurs challenges dans les meilleuresconditions possibles et répondre aux vœux du peuple qui a envie d’autres sensations fortes comme en 2019 lorsqu’elle a remporté la CAN en Egypte.

 

Enfin, l’EN attend la venue d’Amine Gouiri qui a opté pour l’Algérie, mais les Français s’agitent pour le faire revenir sur sa décision…

Franchement, ça ne m’intéresse pas d’entrer dans ce débat. Ce que je sais par contre, si Amine Gouiri a donné parole pour porter les couleurs algériennes, pour moi le sujet est clos, le reste c’est du bla-bla !

M.S.