Hubert Fournier s’est confié dans les colonnes de L’Equipe sur le choix d’Amine Gouiri de représenter l’Algérie et sur la polémique liée à la pratique du Ramadhan lors des rassemblements de l’Equipe de France. L’ancien entraîneur de l’OL et actuel directeur technique de la FFF a, ainsi, déclaré: «Est-ce que l'on forme à perte ? Pas du tout. C'est même une fierté d'être, à la Coupe du monde, la Fédération qui a le plus de joueurs formés localement. L'équipe de France, c'est l'élite de l'élite. Tous ne peuvent pas y prétendre, et je comprends que certains joueurs aient cette réflexion personnelle. (…) J'ai eu le cas de Nabil Fekir à Lyon, il a failli jouer pour l'Algérie, ça s'est joué en une après-midi, et derrière il est champion du monde avec la France. Après, c'est aussi un plaisir de voir l'Algérie championne d'Afrique avec des joueurs formés en France. Ça montre que, quelque part, on coopère. Les politiques ont un peu de mal à le faire. Nous, les sportifs, on y arrive très bien.» Enfin, Hubert Fournier a évoqué un sujet devenu sensible ces dernières années : la gestion du Ramadhan dans les clubs français. Un débat qui n'a pas franchement lieu d'être pour lui: «Au niveau médical, on peut avoir des réticences, quand il y a le Ramadhan, plus de fortes chaleurs. Là, ça nous inquiète un peu plus. Mais on n'écarte pas un joueur parce qu'il fait le ramadan, ce serait ridicule. Franchement, le Ramadhan, c'est un peu franco-français comme débat ! On a joué l'Arabie saoudite au dernier tournoi de Montaigu. L'Arabie saoudite ne faisait pas le Ramadhan, parce que les matches étaient en plein après-midi et qu'ils repoussaient le Ramadhan au moment où ils rentraient au pays. Si l'Arabie saoudite le fait, ça doit être possible pour certains.»