Alors que la FAF a envoyé des émissaires à Maputo pour préparer les conditions pour l’arrivée des Verts au Mozambique prochainement pour y défier la sélection locale, l’instance fédérale n’a pas oublié pour autant les préparatifs de la grande expédition en Côte d’Ivoire de l’hiver prochain.
Comme on vous l’a expliqué la dernière fois, Sadi et ses accompagnateurs à Abidjan, lors du dernier tirage au sort, ont rapidement pris le chemin de Bouaké pour visiter la ville qui accueillera le groupe D de l’EN. La ville est petite, mais assez calme. Le président de la FAF, qui connaît des choses de ce genre d’expéditions pour avoir déjà occupé le poste de manager de la sélection, a trouvé ce qu’il voulait dans cette ville. Il est allé d’abord voir le lieu d’hébergement dont a hérité l’EN, mais la cité de la CAN tirée au sort n’a pas été du goût de l’ancien bras droit de Raouraoua, il a décidé de changer de plan.
Plan B
Au lendemain du tirage au sort de la CAN 2023, les équipes ont été situées sur leur lieu d’hébergement et leur terrain d’entraînement. Hormis les cités CAN attribuées aux équipes qui seront à Korhogo, Bouaké et San Pedro, les équipes qui sont à Yamoussoukro et Abidjan savent dans quels hôtels elles seront logées. Les informations en provenance de Bouaké ville visitée par la délégation de la FAF parlent d’un hôtel intégralement réservé par Sadi au profit de l’EN, il a décidé d’activer le plan B, après avoir visité les mini-villas construites pour abriter les équipes, mais ces endroits manquent terriblement de confort, c’est du moins le constat effectué par Sadi sur place. Les villas sont étroites et ne peuvent pas offrir ce dont auront besoin nos joueurs, ce qui a amené le jeune président à prendre option dans un hôtel situé près du Stade de la Paix, lieu de déroulement des matches de l’EN.
Une bulle de luxe
Aux dernières nouvelles, c’est l’hôtel du Stade de la Paix de Bouaké qui a été réquisitionné par les Algériens, et ce n’est pas tout, les échos de Bouaké parlent de l’intention de la FAF d’en faire un territoire 100% algérien, une sorte d’ambassade où, en plus des joueurs et des staffs, les cuisiniers et autres personnels seront tous des DZ, ils feraient le déplacement d’Algérie directement pour préparer des conditions favorables pour l’EN, avant même son arrivée de son lieu du stage à Malabo. En Côte d’Ivoire, on accorde une grande importance à tout ce qui se fait par les pays sur leur sol, ils ont donc eu vent de cette intention. Des échos de Bouaké affirment que la FAF s’est dite prête à accorder un congé à tout le personnel de l’établissement pendant cette période pour les remplacer par des Algériens. Les échanges vont bon train entre la Fédération algérienne de football et la direction de l’hôtel.
2022
la FAF prend très au sérieux cette prochaine CAN et Sadi veut éviter les erreurs du passé. Il a établi un plan pour mettre Belmadi et son équipe à l’aise, comme il l’avait promis au lendemain de son élection. Il est même allé plus loin avec cette démarche, il faut dire que malgré son éloignement de la gestion de l’EN, Sadi a eu vent de ce qui s’est passé en 2022 à Douala. L’EN avait hérité d’un minuscule hôtel qui n’offrait pas du tout le confort souhaité. Corona avait rendu cela encore plus compliqué, que dire alors de la présence marocaine au sein de l’établissement, l’épouse du propriétaire portait cette nationalité, un détail qui peut paraître anodin, mais qui avait dérange plus d’un, sauf que personne n’a osé bouger le petit doigt…
Ambassadeur
Pour toutes ces raisons, l’actuelle fédération veut créer une atmosphère locale sur les terres ivoiriennes, personnel algérien, et beaucoup de produits algériens, il faut dire que la disponibilité du vol direct Alger-Abidjan est un grand avantage, et la FAF veut l’exploiter. Cela passe par le feu vert des autorités ivoiriennes, d’ailleurs c’est dans cette optique aussi que la récente rencontre entre Sadi et Son Excellence l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Algérie a eu lieu. La FAF devrait être soutenue par les autorités ivoiriennes. L’Algérie a été le premier pays à refuser son site d’hébergement que lui a proposé la CAF à Bouaké, imité par le Maroc qui est rentré dans la danse et refuse de s’installer à la Cité CAN de San Pedro. Les Marocains ont opté pour un établissement hôtelier situé au bord de la mer, appartenant à l’une de leurs compatriotes pour consommer plus local, être mieux traités et loin des bruits, pour leur cas c’est une récidive, puisque déjà en 2022 ils avaient opté pour ce même plan qui intéresse la FAF, à savoir mettre des compatriotes au service de l’équipe. Mieux encore, en 2022, ils avaient même changé la literie, et créer une bulle de luxe, profitant de la situation géographique parfaite de l’hôtel du Mon Febé à Yaoundé, situé sur un mont, isolé et loin du centre-ville.
L’Algérie et le Maroc ont opté pour un plan B, la Guinée devrait le faire aussi, elle ne veut pas résider à l’Hôtel Parlementaire. Les Guinéens estiment que l’Hôtel Parlementaire est trop grand pour eux et qu’il leur faut un hôtel pas trop grand mais à eux seuls pour plus de concentration et un travail dans le silence..
S.M.A