Après 14 jours passés en Côte d’Ivoire, les Verts rentrent chez eux, ils continueront à suivre les matches de cette coupe devant leur petit écran, c’est l’échec cuisant.
Ils sont 26 éléments qui verront leurs carrières entachée de cet échec, 26 joueurs qui n’ont pas tous eu l’occasion de prendre part aux matches, mais qui auront vécu la courte aventure. Pour certains, ça sera sans doute la dernière de leur carrière, à l’image de Feghouli, Slimani et autres Mbolhi. Pour d’autres, un mauvais souvenir à vite surpasser vu la proximité des prochaines échéances, à commencer par le retour des éliminatoires de la CM dès juin prochain. Le rendement du groupe n’a pas été à la hauteur malgré une préparation qui était censée rendre service aux joueurs, les difficultés étaient nombreuses, on a choisi de faire un tour d’horizon relatant la participation de chacun des 26 participants à cette CAN, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y avait très peu d’éléments en forme.
Mandrea : Installé numéro 1 de la sélection, le gardien de Caen a fait une CAN acceptable, il était toujours bien concentré et a tenté tant bien que mal à rassurer sa défense, mais il a commis quelques erreurs, à l’image du dégagement ayant amené l’action du but mauritanien, un dégagement en plein axe, une des erreurs à ne pas commettre lorsqu’on est gardien ou défenseur dans le haut niveau.
Mandrea sera là à l’avenir, prêt à assumer d’autres responsabilités. Il a encore à apprendre et à se forger une personnalité.
Atal : Il fait partie des plus grosses déceptions de cette coupe d’Afrique. Après une fenêtre FIFA de novembre assez satisfaisante malgré le long arrêt dû à ses soucis en club, Atal est revenu comme titulaire pour la CAN. Mais l’éloignement des terrains a eu raison de lui, il n’a pas bien défendu ni bien attaqué, il a manqué de cohésion sur le côté droit, notamment avec les différents pistons alignés à droite, à l’image de Chaïbi ou de Feghouli, et même Boudaoui, alors que la connexion avec Mahrez a été définitivement coupée.
Atal va devoir trancher quant à son avenir, il fait partie des éléments sur lesquels la nouvelle sélection pourra encore compter à l’avenir.
Guitoun : Il n’a pas beaucoup joué, mais son entrée lors du premier match a apporté un plus, il est nouveau en sélection, il peut encore revenir et poursuivre l’aventure.
Aït-Nouri : Monsieur service minimum, c’est lui. Il a pris part aux 3 matches. On retient sa première mi-temps contre l’Angola, où il a recomposé le trio du côté gauche de la CAN en Egypte, il a pris la place de Bensebaini dans ce trio et réussi sa mission, mais on l’a moins revu après contre la Mauritanie, il a joué son pire match.
Avec des concurrents de qualité, le rendement d’Aït-Nouri devrait être meilleur à l’avenir.
Larouci : Retenu malgré ses faibles stats de participation aux rencontres de son club, Yasser n’a pas pris part aux matches de la CAN, il a payé le prix de l’instabilité qui a régné et des mauvais résultats.
Larouci devrait changer de club et cela va le remettre sur scène, il pourra peut-être élever le niveau de la concurrence avec Aït-Nouri.
Mandi : L’éternel souci d’incompatibilité pour Aïssa avec ses complices, il n’a pas été très bon a côté de Bensebaini. Le duo s’alignait très mal pour faire marcher le piège du hors-jeu. Mardi avec Tougaï, ça n’a pas été le top non plus.
En tant que capitaine, il a bien assumé, il a refusé d’avancer quoi que ce soit sur son avenir, il devrait faire partie des cadres qui accompagneront le prochain sélectionneur.
Tougaï : Une apparition pas très convaincante pour l’ancienne tour de contrôle du NAHD. Le joueur de l’Espérance a été souvent en retard dans ses interventions, on a pu le voir sur sa perte de balle devant Dellahi qui a crucifié l’EN profitant du flottement de la défense. Avec le niveau affiché par Tougaï, il aura du mal à convaincre le prochain coach, il a du boulot pour retrouver son niveau et s’investir dans le projet CM2026.
Bensebaini : Son absence a grandement pesé sur la défense, l’EN a tremblé sans lui, il fait partie des éléments avec un rendement assez stable. Il devrait être l’un des cadres sur lequel le prochain sélectionneur va bâtir sa défense.
Bentaleb : 70 minutes, puis 80 avant de terminer par 26 minutes, Nabil Bentaleb n’a jamais pu jouer 90 minutes, il incarne cette instabilité imposée par Belmadi au milieu du terrain. Certes, Bentaleb n’a pas été immense durant cette CAN, mais il a maintenu un certain niveau, il a même pu élever le niveau lors du 2e match contre le Burkina.
Nabil est certes ancien dans ce groupe, mais il a encore du jus et l’EN peut compter sur lui pour encadrer la prochaine promo.
Feghouli : 45 minutes et puis s’en va. Soso n’était visiblement pas prêt pour cette CAN, il a tout de même eu sa titularisation, mais il ne l’a pas exploitée, l’adversaire à savoir le Burkina a mis la barre très haut, il a quitté le stade après une mi-temps, ça sera très probablement sa dernière participation avec l’EN, il est pressenti partant.
Aouar : Une entrée comme remplaçant face à l’Angola et une titularisation contre la Mauritanie, le milieu de l’AS Roma n’a pas pu être efficace dans le jeu comme milieu gauche. Timide, il a montré ses limites, mais est-ce qu’il s’agit juste d’une mauvaise utilisation ou une inaptitude à évoluer en Afrique dans des conditions extrêmes ?
Grâce à son talent et sa grande marge de progression, Aouar sera l’un des éléments les plus en vue de l’effectif algérien post-Belmadi.
Chaïbi : L’énigme de cette CAN, c’est lui. Aligné comme milieu droit et d’entrée contre l’Angola, il ne fait pas un gros match, mais il est désigné meilleur joueur par la CAF. Belmadi choisit encore de changer en mettant Feghouli dans ce poste, puis Boudaoui respectivement contre le Burkina et la Mauritanie, Chaïbi est relégué sur le banc, il prend part à 17 petites minutes à la place de Belaili contre le Burkina, avant de disparaitre.
Avec le talent immense qu’il a, Chaïbi n’a pas été bien exploité, le prochain entraineur pourra compter sur lui et en faire une pièce importante de son dispositif.
Zerrouki : il débute la CAN comme remplaçant et termine comme titulaire, la faute peut-être au début difficile de Bentaleb. Belmadi a recouru à son chouchou sur qui il a souvent compté pour se mettre dans sa zone de confort, malgré un rendement moyen.
Grâce à son âge, il fera partie de la prochaine promo, mais il doit élever le niveau s’il veut continuer l’aventure CM2026.
Boudaoui : Décevant encore et toujours, Hichem a du mal à jouer sur sa vraie valeur, celle qu’on lui connait en club. Il a été aligné dans un poste qu’il maitrise face à la Mauritanie mais il n’a pas brillé. A revoir et a responsabiliser à l’avenir.
Bennacer : Un match, une sortie, une blessure, c’est le résumé de la participation de Bennacer à cette CAN. Sa blessure est tombée au mauvais moment, la faute peut-être a une insistance de la part du coach à vouloir coûte que coûte rejouer comme en 2019. Il donnera un grand coup de main au prochain staff si on lui fait confiance.
Mahrez : En net déclin depuis un moment, Mahrez s’est complètement éteint en Côte d’Ivoire. Incapable de faire un dribble ou une accélération, ce n’est plus le joueur qu’on a connu par le passé. Un désengagement qui le rapproche de la porte sortie. Il se pourrait qu’il se retire définitivement et se concentrer sur ce qui lui reste comme carrière en Arabie Saoudite.
Ounas : 24, 17 et 61 minutes de jeu lors de ses 3 apparitions, Ounas a été le moins mauvais attaquant de l’EN de cette CAN après Bounedjah. Il a su apporter ce qui manque aux Verts, notamment comme ailier. Il pouvait même donner plus, mais Belmadi ne l’a pas bien géré, notamment avec son insistance à vouloir l’utiliser à gauche de l’attaque. Ounas peut encore donner un plus et même devenir le successeur de Mahrez sur le côté droit.
Amoura : Percutant comme joker, il l’est beaucoup moins quand il commence les matches. On l’a confirmé face aux Mourabitoune. Amoura n’a pas prouvé son excellent début de saison en club, la faute aux choix du sélectionneur, il peut rebondir sous les directives d’un entraineur plus logique.
Belaïli : Youcef a surmonté ses carences physiques et a été assez bon au départ, avant de baisser les bras. Lui aussi, il n’a pas été bien géré par le staff. Son entrée contre les Mauritaniens a été catastrophique. Son amour pour l’EN et son pays et sa saison en club le mettent en pole position pour continuer, mais est-ce que le prochain entraineur saura le gérer ?
Bounedjah : C’est la belle surprise de cette CAN. Avec ses 3 buts, il a rempli son contrat, il aurait pu mieux faire si Belmadi lui avait mis son complice Belaili un peu plus souvent, notamment lors du 3e match. La connexion avec Mahrez était coupée en dehors des terrains, ça n’a été aussi à l’intérieur. Amoura ne l’a pas bien compris.
Slimani : Il se rapproche de la fin, il n’a rien donné à l’EN durant cette CAN. Même Belmadi ne lui a pas fait confiance comme il a l’habitude de le faire. Sa retraite internationale est imminente.
Belaïd, Touba, Mbolhi, Benbot, Zeghba
Les 5 joueurs n’ont pas pris part à la CAN. Mbolhi pourrait même ne plus revenir. Après 14 ans en sélection, il devrait raccrocher ; les autres vont essayer de s’accrocher.
S.M.A.