Djamel Belmadi et son staff ne vont pas continuer l’aventure à la tête de l’EN, la sortie de route lors de la dernière CAN leur a porté préjudice, les résultats étaient décevants, mais ce qui a inquiété le plus c’est la manière, et l’incapacité à réagir, au point où les observateurs ont évoqué un sabotage.
Il faut dire que l’EN a présenté une version médiocre, aucune volonté de produire du jeu, de marquer, peu d’imagination. Belmadi a calé, cela a étonné plus d’un, car même si le coach n’avait plus l’inspiration d’avant, pour une raison ou pour une autre, il n’en demeure pas moins qu’il pouvait s’en remettre à son staff, mais la touche de ce dernier n’était pas visible. Les éléments d’information en notre possession sont suffisants pour solutionner l’énigme. Comme dans chaque staff, l’entraîneur en chef se base sur des éléments capables de l’aider à lire le jeu de n’importe quel adversaire et trouver des solutions, que ce soit avant les rencontre ou même en cours de jeu. Cette mission est l’œuvre de l’analyste vidéo ou encore de l’adjoint du coach. En sélection ils étaient nombreux à se partager cette mission. Amara Merouani, Zoheir Bensedira ou encore Aziz Bouras et surtout Serge Romano, ce dernier est présenté comme le cerveau de la sélection, du moins lors du début du staff de Belmadi et les 3 premières années qui se sont achevées sur un nul à Marrakech contre le Burkina et un coup au moral que l’EN n’a jamais su surmonter.
Diviser pour régner
Au Cameroun, à l’occasion de la CAN 2022, l’EN avait débarqué en provenance de Doha avec des absents, ils avaient chopé la Covid-19, et ne pouvaient pas faire le déplacement, parmi eux Serge Romano, qui était à cette époque l’homme à tout faire de la sélection. L’EN est arrivée 5 jours avant son premier match face à la Sierra Leone, et Belmadi a dû travailler sans son bras droit. Ce jour-là on vous avait expliqué que l’EN venait de recevoir un coup dur, et cela s’est vérifié contre la Sierra Leone, certes l’échec était un tout, mais l’absence pendant quelques jours du bras droit du coach avait lui aussi son poids. L’EN a continué son chemin contre vents et marrées, elle a eu du mal a progresser, car, depuis, il y a eu une lutte intestine au sein même du staff. Dans l’une de nos précédentes éditions on vous expliquait comment les relations étaient tendues au sein du staff, certains membres ne se parlaient plus. Nous avons enquêté un peu plus et on a compris que la personne ciblée n’était autre que le coach adjoint, le Français Serge Romano. L’ancien coach de Gueugnon a été pris pour cible par d’autres membres, nos sources ont révélé qu’un duo avait tout fait pour l’isoler et l’éloigner des plans du coach. Il faut dire que la mission était difficile, car le coach le considérait comme son homme de confiance. Il fallait donc tout un programme pour que le duo fasse douter Belmadi. D’après notre interlocuteur, le duo en question serait Aziz Bouras et Amara Merouani. « Ils ont tout fait pour l’éloigner de Belmadi et cela s’est répercuté sur les choix du sélectionneur », nous dira un proche de la sélection. Diviser pour régner. La stratégie de guerre a été adoptée en sélection, il s’agissait d’une guerre sur les postes, car il y avait un enjeu de taille et des échelons à gravir, et il semblerait qu’Amara Merouani a ciblé le poste d’adjoint direct de Belmadi, ce qui l’a poussé à tout faire pour isoler Romano. «Leur plan a plutôt bien fonctionné», enchaîne notre source qui reconnaît que Belmadi s’est laissé entraîner dans ces sables mouvants qui ont fait d’énormes dégâts, puisque l’influence que Romano avait sur ses décisions et choix a sensiblement baissé d’intensité, et le résultat était visible sur le terrain.
Contrats rompus, mais…
L’aventure a été interrompue le 23 janvier, avec l’annonce de la rupture du contrat entre la FAF et Belmadi. 2 jours plus tard, le staff de Belmadi avait déjà accepté la proposition de résiliation proposée par Sadi. Le sataff a choisi de s’en aller sans faire de bruit, le OK a été acté vendredi dernier, et Sadi leur a promis une régularisation dès dimanche passé, mais, malgré tout cela, certains membres du staff ont continué à manœuvrer dans les coulisses, dans le but de prolonger leur bail. Ils ont profité des échos qu’ils ont eus à propos du désir de Sadi de reconduire quelques membres pour accompagner le prochain entraîneur, afin d’assurer la continuité. Pour postuler, la bataille autour des postes n’est pas encore terminée.
- M. A.