EN : La langue, un bouclier au secours de Petkovic

 

Essayer de faire mieux que Belmadi, c’est l’objectif principal qui résume toute une conférence, une première pour Petkovic sous ses nouvelles couleurs algériennes.

Une heure de temps, et une série de questions auxquelles il a répondu, mais sans trop être bavard. Il faut dire que l’ancien sélectionneur de la Nati donnait l’impression d’avoir été briefé. La réaction de Sadi 24h après la conférence et le satisfecit exprimé résument un petit peu les craintes de voir le coach parler avec beaucoup de franchise dès sa première sortie. Petkovic a reconnu avoir suivi la CAN et ses matchs, il a eu droit aux 3 rencontres de l’EN qu’il a très bien décortiquées et remarqué ce qui n’a pas marché. Il a sûrement constaté le nombre incalculable de changements opérés par Belmadi, des remaniements qui ont brusqué son dispositif qui n’arrivait plus à produire du jeu, les joueurs ont été piégés en pleine CAN, Petkovic l’a vu mais s’est contenté de dire que l’équipe était victime d’un problème psychologique, lui qui pense que les joueurs avaient tout ce qu’il fallait pour être plus performants. Les questions pouvaient être un peu plus acerbes, mais ça n’a pas été le cas, peut-être parce qu’il s’agissait d’une première conférence où les deux parties ont fait connaissance, mais la façon avec laquelle cette conférence a eu lieu, en présence d’une traductrice, a privé les confrères de l’interactivité qu’ils avaient l’habitude d’avoir pour pouvoir interagir. Le discours du coach en italien a donc constitué une sorte de barrière entre lui et les médias, il comprenait toutes les questions posées, mais ne répondait pas en français, il a préféré s’éloigner et se défendre avec l’utilisation d’une langue pas toujours facile à comprendre, il aurait pu parler en anglais, mais il a opté pour un bouclier qui le protège des questions pièges, de l’échange qui a souvent emmené Belmadi à des zones troubles. On a  tous remarqué comment il s’est vite rattrapé lorsqu’il a évoqué son objectif de ‘’partir à zéro’’, en précisant qu’il s’agit du côté positif de l’expression, à savoir prendre le positif et construire dessus. Une intervention qui reflète l’état d’esprit qui a régné dans cette première conférence, et le briefing que le coach aurait reçu pour éviter les clashs et les mauvaises interprétations. C’est dans le calme que ce premier meeting a eu lieu, mais il sera suivi de nombreuses autres rencontres. Et ce qui est sûr, c’est que le début de l’aventure sur le terrain va animer un peu plus le débat, la traductrice qui a assuré la première mission risque de galérer avec le temps, le coach peut toujours utiliser l’italien, mais il doit s’attendre à plus d’ambiance dès sa prochaine conférence.

S.M.A.

    

 

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