Une victoire et un nul, c’est le bilan du premier stage dirigé par le Bosniaque Petkovic, c’est aussi le premier bilan de Neghiz comme adjoint du nouveau coach, c’est ensemble qu’ils ont dirigé ce stage. L’ancien adjoint de Gourcuff est donc bien placé pour établir le bilan général de cette première sortie des Verts de l’ère Petkovic.
Invité hier de la Radio nationale, Neghiz a fait part des satisfactions enregistrées mais aussi des difficultés. Il a reconnu que les débuts étaient difficiles à cause notamment de la barrière de la langue. «Pas facile de faire une évaluation car tout était nouveau, de nouveaux joueurs, un nouveau staff, de nouveaux employés de la logistique, staff médical nouveau, même les administrateurs étaient nouveaux, un stage de 10 jours environ. Il y a eu 7 séances d’entraînement, 4 ou 5 séances vidéo, c’était pour mieux se connaître», dira Neghiz pour débuter.
«Au début la communication était difficile»
A l’image des difficultés enregistrées lors de ses premières conférences de presse, en l’absence d’un traducteur compétent, le courant est mal passé à cause de la barrière de la langue, c’était au début du stage, mais très vite, les choses se sont améliorées. «Au départ, c’était compliqué notamment à cause de la langue, mais au fil des jours tout est rentré dans l’ordre, une osmose est née entre les membres du staff et même avec les joueurs.»
«Impossible de tout régler en 10 jours»
22 joueurs seulement ont été utilisés pendant ce premier stage, le coach national a préféré découvrir les éléments qu’il ne connaissait pas, cela explique entre autres la titularisation de Madani. «Le 2e match était largement plus fort, le coach a vu 22 joueurs, dans tous les postes, il y a eu de nouveaux joueurs, des anciens, le niveau dans le 2e matche et le rythme étaient grands, mais il y a un grand chantier. En 10 jours on ne pouvait pas tout régler, mais le coach a une idée, même sur la liste élargie composée de plus de 67 joueurs.»
«On doit bien suivre les joueurs durant les 2 prochains mois»
La liste de juin risque d’être semblable à celle de ce mois, mais pour garantir un retour, les joueurs doivent confirmer en club. «Les 2 prochains mois on doit suivre dans le plus petit détail les prestations des joueurs, car en juin on a les éliminatoires de la Coupe du monde, l’un des plus grands objectifs de la FAF.»
«Le retour au score reflète une grande force mentale»
L’EN s’est fait devancer au score plusieurs fois durant ce stage, mais à chaque fois les joueurs ont trouvé la force pour revenir. «Il y a beaucoup de positif, mais le plus grand acquis c’est la joie de vivre ensemble dans ce mois de Ramadhan, leur adaptation, avec le staff et l’ambiance. On est parvenus à revenir au score à maintes reprise, ça reflète la force de ce groupe, il y a une grande solidarité. Le coach veut inculquer une âme de gagneurs, il a dit aux joueurs que les portes sont ouvertes.»
«Pour revenir en juin, les joueurs doivent performer en club»
«Pour être en sélection, il faut performer au niveau des clubs, qu’ils viennent avec la mentalité de gagneurs. Il faut de la positivité, il leur a dit qu’il va les suivre, en prévision du rendez-vous de juin.»
«Le coach a expliqué son projet de jeu aux joueurs»
Afin de les mettre au parfum de sa méthode et de ce qu’il compte instaurer en sélection, Petkovic s’est réuni avec les joueurs, il leur a même expliqué son projet de jeu. «Il y a eu des individualités, un jeu collectif, certes c’est prématuré, mais le coach a fait des réunions a propos du projet de jeu, il y a eu une assez bonne interactivité entre les deux parties.»
«On doit continuer à chercher pour compenser le départ des cadres»
Neghiz est conscient que le staff a besoin de temps pour reconstruire, le groupe des 67 joueurs a besoin d’un renfort, car dans plusieurs postes le staff n’arrive pas à trouver l’équilibre, il laisse croire qu’il fera tout son possible pour compenser la mise à l’écart d’un Mahrez et d’un Slimani, même si celle-ci n’est pas définitive. «Construire une selectionn forte a besoin de temps, il sait qu’il faut un long travail. Dans certains postes on a plusieurs joueurs, mais pas dans d’autres postes, il faut qu’on continuer la recherche, pour remplacer de grands joueurs qui jouaient en sélection.»
«La porte est ouverte»
Pour le nouveau staff, seul le rendement des joueurs au niveau des clubs décidera de leur présence ou absence au sein du groupe. «La porte est ouverte, si un joueur s’impose en club, s’il est en forme en club, avec un volume de jeu intéressant, on l’appellera volontiers.»
«Brahimi, Benzia et Mandi sont importants dans le vestiaire»
Le coach adjoint est revenu sur le rôle des revenants, aussi bien sur le terrain que dans un rôle de leader. Il commente le rôle de Brahimi et Benzia dans ce redémarrage. «Il faut toujours travailler avec des joueurs d’expérience quand on reconstruit, Mandi aussi est capable de diriger, ils ont une forte personnalité, dans le vestiaire ou sur le terrain, ils dirigent bien les jeunes. Chaque équipe qui construit a besoin de ce genre de joueurs comme par exemple Brahimi, il est toujours là, il joue le rôle de capitaine. Tout s’est bien passé pendant 10 jours, ils sont conscients de la mission», conclura son intervention Neghiz.
- M. A.