Dans notre édition d’hier, on se demandait si la blessure de Yassine Brahimi, annoncée par la FAF le lendemain de son match contre la Guinée, n’était pas diplomatique.
A vrai dire, cette interrogation s’impose au vu de ce qui a entouré ce match, et la prestation du joueur en question. Sa sortie en cours du jeu après un rendement inquiétant et sa réaction au moment de quitter le stade sans donner ses impressions au diffuseur officiel de la sélection, à savoir l’EPTV, reflètent un malaise. Le brouhaha des fans présents qui l’ont hué un bon moment pendant et après le match ne pouvait qu’accroitre le doute. La diffusion d’un entretien avant-hier soir sur la web tv de la FAF avait pour but de dissiper le doute. Il faut dire que l’annonce de la libération du joueur a donné lieu aux plus folles explications et les plus complexes scénarios imaginés par les supporters, et ils ont raison de douter, car ce départ en pleine date FIFA du mois de juin est loin d’être convaincant. Le joueur est en fin de saison, ce qui veut dire qu’il n’a pas de match avec son club à préparer, et pouvait bien entamer les soins en sélection, et éventuellement effectuer le déplacement à Kampala avec le groupe. Nommé nouveau capitaine de l’EN en mars, après la non-venue de Mahrez, Brahimi croyait avoir fait le plus dur, mais la suite des événements s’est avérée plus complexe. La défaite contre la Guinée a déterré de vieux réflexes dans les rangs du public. Certains s‘en sont sérieusement pris au joueur, lui reprochant son rendement en dessous de la moyenne. Ils ne se sont pas arrêtés-là, car sur les réseaux sociaux, ils continuent de croire que le joueur a quitté le stage contrarié et en colère. D’après eux, Yassine se devait de donner l’exemple et rester avec ses équipiers, en tant que capitaine mais aussi en tant que cadre, ne serait-ce que pour prodiguer des conseils et apporter son soutien, Aïssa Laidouni, le milieu tunisien, vient de le faire avec la sélection des Aigles de Carthage, mais Brahimi a préféré aller commencer ses vacances 4 jours à l’avance, ce qui a été considéré par certains comme un abandon de poste, voire une preuve de désengagement. Connu pour son caractère bien trempé, Brahimi a manqué l’occasion de passer inaperçu, voire d’attirer les regards dans le bon sens. Il est l’un des grands perdants de ce stage. Sur la pelouse, il a eu le pire rendement depuis son retour, et Petkovic n’est pas totalement exempt de tout reproche, lui qui a aligné derrière lui la pire paire possible pour priver un team de construire de derrière, les ballons n’arrivaient pas dans de bonnes conditions, et même si le cuir passait, il y avait peu de soutien de la part des attaquants, un peu trop statiques. Du côté de la FAF l’on affirme que Yassine sera bien là en septembre pour une nouvelle aventure, mais cette absence du déplacement à Kampala soulève plus d’une interrogation.
S.M.A.