Le président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi a présidé, en décembre dernier à Alger, la cérémonie d’ouverture du premier module de la formation pour l’obtention de la Licence CAF Pro, qui se poursuit d’ailleurs encore.
Il s’agit d’une première consacrant ainsi les efforts de la FAF et de la Direction technique nationale faisant de la FAF une des premières fédérations du continent à lancer cette formation du plus haut diplôme d’entraîneur de football. Vingt- six techniciens dont deux anciens sélectionneurs nationaux, Rabah Saadane et Abdelhak Benchikha, prennent part à cette formation dirigée par Belahcène Malouche, instructeur FIFA. Outre les techniciens algériens, cette formation est marquée par la participation de quelques techniciens étrangers dont Taleb Lamrabott (Mauritanie) et Rédha Jeddi (Tunisie), ce dernier prend part, depuis, aux différentes cessions organisées ici au pays. Le Tunisien a même pris part à la récente cession qui a donné le privilège aux stagiaires de plonger dans l’intimité de la sélection au CTN de Sidi Moussa et découvrir la méthode de travail du sélectionneur Vladimir Petkovic. Une sortie qui avait fait plaisir aux entraîneurs, y compris Benchikha qui venait de descendre en flammes le coach après la mise à l’ecart de sa liste de juin de l’ailier mouloudéen Youcef Belaïli.
«L’Algérie a pris un coach et un staff d’une grande qualité»
Cheikh Rabah Saâdane, pour sa part, s’est dit émerveillé après avoir découvert la méthode de travail du Bosniaque, c’était juste avant le match raté contre la Guinée et qui a donné naissance à de nombreux doutes après la prestation pas très convaincante des Verts. L’EN est allée ensuite l’emporter en Ouganda, revenant très fort dans la course à la qualification grâce aussi à la défaite des Guinéens contre le Mozambique, ce qui a donné lieu à un sentiment de satisfaction, qui a été très largement commenté par les techniciens, parmi eux, justement, l’un des stagiaires de la FAF pour ce diplôme de CAF Pro. Il s’agit du Tunisien Rédha Jeddi, qui s’est exprimé sur la chaîne radio tunisienne IFM, sur son expérience algérienne et l’immersion à laquelle il a eu droit avec ses confrères algériens à Sidi Moussa. Il n’a pas caché son émerveillement par la méthode adoptée par l’ancien entraîneur de la Suisse. «L’Algérie est sur la bonne voie. Certes, ses joueurs ont trouvé des difficultés lors des premiers matches, ils ont ramené un staff et un sélectionneur de très grande qualité. Je les ai côtoyés, je lui ai parlé. On a fait un séminaire. Au-delà de son vécu, il y a cette façon avec laquelle il travaille, il est logique, il impose une rigueur, une discipline. Sa toute première démarche sur place était une étude générale sur l’état du football en Algérie, avec ses côtés négatifs et positifs. C’était une première analyse, puis il a pris des joueurs locaux, dont il a besoin maintenant. On risque de ne pas les revoir plus tard en Coupe du monde, mais au moins il a donné la chance et l’envie à toute une population. Il leur a dit qu’il a compris, il a ouvert la porte aux gens qui ont la possibilité d’aider l’équipe nationale», a déclaré Jeddi.
Jeddi a donc tenu à apporter son témoignage, il bénéficie du statut du coach neutre qui peut donner un avis en toute neutralité, loin du clanisme qui caractérise depuis un moment la scène footballistique nationale, surtout depuis le départ de Djamel Belmadi, un coach que Jeddi a eu l’occasion de rencontrer lors du coup d’envoi des cours de cette promo, mais au vu de ce qu’il a pu voir en une journée passée au CTN, il est totalement conquis par la méthode Petkovic, de quoi garder l’espoir que les choses aillent de mieux en mieux à l’avenir, c’est en tout cas l’impression laissée par cette intervention auprès de nos compatriotes, qui veulent être rassurés.
S.M.A.