Une année de plus au Qatar pour l’international algérien Baghdad Bounedjah qui évoluera l’année prochaine sous les couleurs du club d’Al Shamal.
Il était attendu en Arabie Saoudite et finalement, c’est au Qatar qu’il va prolonger, sous les couleurs d’un autre club, Baghdad Bounedjah ouvre une nouvelle page dans sa carrière. C’est le président de son nouveau club, élu hier pour un nouveau mandat, qui a annoncé la nouvelle. Il l’inscrit de ce fait dans son programme pour le prochain mandat olympique. Ibrahim Al Sada, puisque c’est de lui qu’il s’agit, entend mener Al Shamal vers le haut du classement, car le club a pris l’habitude de jouer le maintien ces dernières années. Il a occupé la 9e place sur 12 teams lors du dernier exercice, frôlant la relégation de peu, une habitude fâcheuse que les dirigeants veulent changer, d’où ce recrutement de Bounedjah. Al Sada a, en effet, mis le paquet pensant que le baroudeur des Verts va reproduire ses œuvres réalisées sous le maillot du Sadd ou, au moins, assurer ce maintien à l’aise sans attendre les dernières journées, mais Bounedjah sera-t-il à la hauteur de ces attentes ?
Lorsqu’on jette un œil sur les dernières prestations de Bounedjah chez les Verts, l’on se rend compte que ce n’est plus le Bounedjah champion d’Afrique 2019 qui joue, il a beaucoup perdu de son efficacité. D’ailleurs, le staff technique emmené par Petkovic commence à douter de sa capacité à être dangereux et peser sur les défenses adverses, pourtant c’est sous les couleurs d’un club ambitieux qu’il évoluait jusqu’au mois de mai dernier, un club où ça travaille assez bien, et où la charge est assez soutenue, de quoi pouvoir le récupérer à chaque stage, prêt sur le plan physique. Le changement qui intervient cet été risque-t-il de changer la donne ? De l’avis des observateurs, la réponse est : oui, car rejoindre un club dont la seule ambition c’est d’assurer le maintien ne donne aucune garantie d’aptitude et de compétitivité, le staff des Verts espérait récupérer un Bounedjah bien affûté en septembre en rejoignant un championnat saoudien sur une courbe ascendante, mais le vent a soufflé dans une autre direction. Bounedjah va plutôt perdre de l’altitude en acceptant de faire des concessions et rester au Qatar, cela risque de se répercuter sur son niveau et son efficacité. Cela intervient au moment où Petkovic est sous le feu des critiques et où il est appelé à réagir très rapidement en mettant sa touche, qui demeure invisible. Et parmi les poste où il est appelé à innover, il y a ce poste d’avant-centre. On le croyait capable de s’en passer, en optant pour une attaque plus collective un peu à la façon du grand Barça du début du siècle, mais il n’a pas encore trouvé la solution. Il continue de reconduire les mêmes têtes en attaque et se contente d’utiliser Baghdad dans un rôle d’épouvantail pour presser et peser sur les défenses adverses, mais le passage du joueur à un club du bas du classement serait une sérieuse menace même pour les plans initiaux si l’on prend en compte l’âge du joueur et la nouvelle configuration de sa carrière.
En attendant d’y voir plus clair en septembre, les regards du staff des Verts et des amoureux de la sélection ne quitteront pas les premiers pas du joueur avec sa nouvelle équipe début juillet prochain, avant le stage de préparation que son équipe effectuera dans la ville de Tiel en Hollande, c’est à partir de là qu’on aura une première idée sur les capacités du Baghdad Bounedjah version Al Shamal.
S.M.A