EN : Petkovic sait où il va

Battre la Guinée équatoriale, tout le monde le savait avant le match que c’était une mission compliquée et la première période livrée par les coéquipiers de Ramy Bensebaini va le confirmer, mais un homme croyait dur comme fer en les chances de bousculer cet adversaire toujours difficile à manœuvrer.

C’est l’entraineur Vladimir Petkovic qui n’imaginait pas avant le match un autre résultat que la victoire, car tout simplement le coach bosniaque est convaincu de ses choix même s’ils mirent du temps à se concrétiser sur le terrain. Le plus important pour lui est de gagner les matchs afin de réanimer une équipe qui se morfondait dans le coma.

 

La difficulté du mois de septembre

Evidemment la partie n’était pas gagnée d’avance, car tous les entraineurs savant que jouer au mois de septembre, ce n’est guère une chose facile, avec des joueurs qui n’avaient pas beaucoup de matchs dans les jambes avec  des championnats qui n’ont repris que vers la fin aout. Ce qui fait que les joueurs manquent de rythme, ce qui représente un réel handicap pour pouvoir fournir un bon rendement. D’ailleurs pour les entraineurs, pas de philosophie, au mois de septembre, il faudrait gagner et c’est tout ! C’est ce qu’a dû demander Vladimir Petkovic à ses joueurs jeudi, et à la fin, l’EN a eu le dernier mot en s’offrant une victoire importante face à l’autre favori du groupe E, un adversaire qui a créé la sensation à la dernière CAN en infligeant au pays hôte la Côte d’Ivoire une mémorable défaite 0-4. Par conséquent, pour notre sélection, le plus important était le résultat, d’où la satisfaction générale.

 

Des lignes resserrées

Alors qu’il y avait avant le match une pression terrible sur nos joueurs et plus particulièrement Vladimir Petkovic qui avait perdu son premier match à domicile en juin dernier contre la Guinée ne souhaitait pas trébucher pour la deuxième fois de suite. D’autant que des parties étaient prêtes à sortir les… couteaux pour le dézinguer, mais le coach bosniaque qui a préféré préparer le match dans le calme sans soucier de la pression extérieure, on peut dire qu’il a bien joué le coup. Tactiquement notre équipe a su gérer le match, avec un bloc qui pressait très haut, en resserrant notamment les lignes, elle ne laisser guère d’espaces entre les lignes, en coulissant parfaitement, avec plus d’agressivité que d’habitude, sans oublier que tout le monde défendait et attaquait à la fois, illustration les Equato-Guinéens avaient du mal à s’approcher de la cage d’Anthony Mandrea et les seules fois où ils ont inquiété ce dernier, c’était sur deux tirs loin de la surface,

l’un d’eux a permis à Mandrea de se mettre en évidence avec une belle claquette pour détourner en corner un ballon qui allait finir en pleine lucarne. C’est pour dire que la stratégie mise en place par le coach national a été payante, avec en sus  une victoire ô combien précieuse acquise par les Fennecs.

 

Mandi lessivé à la mi-temps

Dans le plan tactique concocté par le coach national, il fallait presser l’adversaire. Pour ce faire,  il était primordial de jouer dans la profondeur, surtout que l’EN a des armes pour concrétiser sur le terrain ce plan. Avec Saïd Benrahma et Baghdad Bounedjah qui savent des appels de balle, seulement il fallait les chercher dans la profondeur et ce sera après à de duo  de finir le travail, c’était assez simple pour exécuter cette consigne du coach donnée avant le coup d’envoi du match mais une fois celui-ci lancé, l’un des éléments pour qui la plupart des ballons, en l’occurrence Aïssa Mandi, peinait à respecter cette consigne. Repositionné sur le couleur droit, le néo-défenseur du LOSC se contentait à chaque fois de passer le ballon à Riyad Mahrez, ce qui lui valut les remontrances de Petkovic à la mi- temps. ‘’ Pourquoi tu persistes à faire des passes courtes ? Tu te compliques les choses, alors que c’est simple, il faut dégager le ballon loin devant, comme ça, tu évites à l’adversaire de s’approcher de notre surface’’, haranguera le coach le pourtant chevronné et cadre de l’équipe devant ses coéquipiers dans le vestiaire. Une consigne qui a été bien prise en considération par Ramy Bensebaïni sur l’action du deuxième but où il dégagera le ballon très loin de notre surface, avant que le rusé Amin Gouiri ne le récupère et le mette  au fond. En clair, le coach national n’avait pas tort en faisant le reproche à Mandi, ce n’est pas son repositionnement à droite qui en est la cause, puisqu’on lui faisait le même reproche quand il évoluait  dans l’axe. Mandi s’évertuait toujours à faire des passes courtes, un péché dont il ne peut malheureusement s’en débarrasser.

M.S.

 

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