EN : Petkovic indifférent aux critiques

Dès sa prise de fonction le printemps dernier, Vladimir Petkovic a prévenu que pour construire une équipe solide cela ne se fait pas forcément avec les stars ou si on veut dire les meilleurs joueurs mais en Algérie, on n’a pas saisi le message du coach national en lui reprochant de n’avoir pas convoqué Chaïbi, Belaïli et bien avant Mahrez.

Pourtant monter une équipe, c’est associer des joueurs en s’assurant qu’ils vont bien fonctionner ensemble, avec une application de consignes à la lettre, et faire avancer le groupe dans la même direction. Dans ce domaine, Vladimir Petkovic a su instaurer un esprit d’équipe. Pour les spécialistes, c’est déjà sa première victoire car pour réanimer une équipe qui sortait de trois échecs cuisants avec deux éliminations au 1er tour à la CAN 2021 et 2023, c’était dès le départ une mission compliquée pour l’ancien sélectionneur de la Suisse. Mais pour mener à bien sa tâche, il s’est fixé des objectifs, à commencer par le chantier de la défense, avec des réajustements opérés. Celle-ci semble retrouver au fil des matchs un peu de solidité même s’il reste encore des choses à parfaire pour qu’elle soit plus efficace mais tout semble aller dans le bon sens comme on l’a vu lors des deux rencontres de septembre.

 

Jeu basé sur la vitesse

Contrairement à son prédécesseur Djamel Belmadi qui privilégiait la possession de la balle pour déstabiliser nos adversaires, le coach bosnien a d’emblée décidé d’utiliser des éléments qui sont capables d’apporter de la vitesse et virtuosité dans le jeu, soit le jeu que développait  par le passé l’EN, notamment lors de ses plus belles heures avec la génération de 82 qui reposait sur des attaquants techniques mais surtout rapides. Quand on voit certaines phases de jeu que développe notre sélection actuelle, on se dit qu’avec le temps, celle-ci retrouvera son ADN. Petkovic a aussi compris que pour atteindre cet objectif, il a besoin de jeunes joueurs explosifs, d’où le rajeunissement de l’effectif devenu inéluctable. La convocation de Maza (Hertha Berlin) en attendant celles d’autres (Belloumi, Chiakha…). En  clair, on assiste à un nouveau cycle qui est en train de commencer. Dans le proche entourage de la sélection nationale, on affirme que pour avancer dans ce projet, Vladimir Petkovic souhaite que l’EN fasse le plein en points à cette date FIFA, c'est-à-dire remporter les deux matchs contre le Togo. Une fois la qualification pour la CAN 2025 en poche, il se lancera carrément dans l’autre  projet : le rajeunissement de l’effectif dès le prochain stage en novembre. On promet l’arrivée de nouveaux jeunes. En outre, les cadres qui n’ont plus les mêmes jambes qu’avant et qui ont du mal à s’adapter à son système de jeu basé sur la vitesse verront leurs places dans l’effectif carrément menacées !

Dans un monde du football où tout le monde ne tire pas dans le même  sens, un entraineur sait pertinemment qu’il ne peut pas plaire à tout le monde. Même s’il remporte…100 matchs, il fera  l’objet parfois de critiques subjectives, comme ce fut le cas à chaque publication de la liste des convoqués. Cependant cela ne semble pas dérangé l’actuel coach national qui reste indifférent à ces débattes en se consacrant exclusivement aux objectifs qu’il s’est fixés, à savoir faire de la sélection nationale une équipe compétitive. Pour l’heure, il avance bien dans ce projet, doit-on le reconnaître.

  1. S.

 

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