Avec ses 96 sélections et son statut de star planétaire, Riyad Mahrez suscite énormément d’attentes chez les inconditionnels d’El Khadra. Hélas, il continue à ne pas briller, d’où les critiques sur son rendement après le match contre le Togo. Pourtant dans le football, une victoire retentissante comme celle de jeudi (5-1) devrait éluder les carences; mais pour Mahrez, c’est différent.

Ses performances sont toujours scrutées et analysées. Le débat sur son apport continue d’alimenter les discussions. Toutefois, cela ne date pas d’hier, cela fait un bon bout de temps qu’on attend une réaction d’orgueil de sa part, mais elle ne s’est toujours pas produite. Tandis que certains « spécialistes » et « consultants » TV mettent la pression sur Vladimir Petkovic pour l’écarter du onze rentrant en mettant à sa place un jeune plus frais physiquement, à l’image de ses deux concurrents directs présents dans cette liste, en l’occurrence Anis Hadj Moussa et Badreddine Bouanani, le coach bosnien fait lui accorde toujours sa confiance. Pour preuve, alors que son capitaine était transparent contre le Togo, il ne l’a changé que dans le dernier quart d’heure de la partie (75e). Petkovic espère sans doute ne pas vexer son vaillant capitaine et comme les résultats sont en faveur du coach national qui a aligné ce jeudi sa 4^e victoire consécutive en match officiel et tant que l’EN continue à performer, il ne cèdera pas à la pression. Il faut souligner que sur les réseaux sociaux, les internautes algériens n’ont pas épargné l’attaquant vedette d’Al Ahly Djeddah qui doit vite réagir afin de Faire cesser les critiques malveillantes!

Faut-il le repositionner ?

Depuis son retour en équipe nationale en septembre, Riyad Mahrez a pris part à deux matchs, le premier contre la Guinée équatoriale, rencontre au cours de laquelle il a raté un penalty, et jeudi soir face au Togo, mais à chaque fois, il a été remplacé dans le dernier quart d’heure. Malgré sa baisse de régime, le coach national croit encore en lui. Toujours est-il, avec une pression qui ne cesse de monter, Petkovic peu-il encore rester insensible à celle-ci ? Ainsi, deux options s’offrent à lui : soit le repositionner en le mettant derrière les attaquants (milieu offensif axial) en le déchargeant des tâches défensives, soit opter pour la solution extrême, qui consiste à le sortir de l’équipe-type. Une décision difficile à prendre, car avec son vécu et son statut de méga-star, Riyad Mahrez ne mérite pas un tel traitement.

On suppose qu’en fin psychologue, Vladimir Petkovic devrait trouver les mots pour réconforter son capitaine. Son adjoint Nabil Neghiz l’a déjà fait à sa place en déclarant après le match contre le Togo : ’’ Son nom fait peur aux adversaires.’’ Et d’expliquer : ‘’ Son rôle de ne se limite pas à ses performances individuelles. Il joue un rôle essentiel auprès des jeunes joueurs et son expérience est un atout pour l’équipe. » Neghiz a compris que Riyad Mahrez a besoin d’être soutenu plutôt que de se voir jeter en pâture, néanmoins cela est-il suffisant pour le remuer  secouer ?

Il n’a pas voulu tirer le penalty

Jeudi, on a assisté à une scène assez rare. Généralement, lorsque l’arbitre siffle un penalty en faveur de l’EN, c’est Mahrez qui se saisit du ballon pour exécuter la sentence. Contre le Togo, il a laissé cette tâche à son coéquipier Saïd Benrahma. Ce fait de jeu illustre bien la période de doute que vit le champion d’Europe 2023 avec Manchester City. En d’autres temps, il n’aurait jamais laissé Benrahma tirer un pénalty à sa place. Mais après avoir raté sa tentative le mois passé au stade Miloud Hadefi et fragilisé par les critiques qui l’avaient ciblé, il n’a pas souhaité prendre le risque d’un ratage. Alors que la génération actuelle est plus obsédée par les statistiques individuelles et battre des records, Mahrez, qui est dans le dur, n’aurait pas, en d’autres circonstances, manquer l’occasion d’ajouter un but dans son capital (31) et se rapprocher de Abdelhafid Tasfaout, le deuxième meilleur buteur de l’histoire de l’équipe nationale qui le distance de cinq buts.

   M.S.