Les jours passent, et le rendez-vous tant attendu, celui de la venue historique de l’équipe nationale dans la wilaya de Tizi Ouzou, approche à grands pas. Dans l’une de nos précédentes éditions, nous vous avions fait part des difficultés que la Fédération algérienne de football allait rencontrer pour rendre possible l’hébergement de la délégation de l’EN dans la ville des genêts.
Cette dernière souffre en effet d’un manque d'infrastructures hôtelières haut de gamme capables d’accueillir une délégation de la sélection A, ainsi qu’une équipe visiteuse. Pour le moment, les organisateurs envisagent un hébergement au Centre technique national (CTN) et un déplacement le jour du match à Tizi Ouzou. Cependant, depuis l’annonce officielle de la programmation de cette rencontre au stade Hocine-Aït-Ahmed, et en attendant de connaître l’avis du sélectionneur national, la FAF a entrepris les démarches nécessaires pour permettre à la sélection nationale de se déplacer à Tizi Ouzou au moins la veille du match. Cela permettrait aux joueurs de plonger dans l’ambiance de la rencontre, de préparer le match sur place et, surtout, d’honorer de leur présence la ville, la région et cette wilaya férue de football. Il convient de rappeler que la rencontre du 17 novembre s’annonce inédite, car, depuis l’indépendance, l’Algérie n’a pas eu l’occasion de jouer sur cette terre ornée de titres nationaux, grâce à son symbole et sa fierté, la JS Kabylie.
Une délégation de la FAF sur place
Depuis la visite, samedi dernier, d’une délégation de la FAF à Tizi Ouzou, les autorités ont mis les bouchées doubles pour préparer tout ce qui est nécessaire pour le jour J. Ce dernier reste encore à déterminer. Mais en plus de la rencontre programmée le 17, qui verra le public de Kabylie accueillir à bras ouverts sa sélection, cette arrivée constitue déjà un événement. D’ailleurs, les habitants de Tizi Ouzou ressentent vraiment qu’il se passe quelque chose. Une petite visite hier du côté du lotissement Bouaziz nous a permis d’observer une activité frénétique autour de l’hôtel Lalla Khedidja. Nous ne savons pas encore si cet établissement, inauguré officiellement le 3 octobre dernier après des années de rénovation, aura l’honneur d’accueillir Petkovic et ses poulains. Néanmoins, il fera certainement partie des infrastructures hôtelières prévues. Les habitants constatent tout autour d’elles un mouvement inhabituel, avec la présence remarquée de véhicules officiels, ce qui fait ressentir aux Tizi-Ouziens qu’il y a enfin du mouvement en faveur d’une équipe autre que leur irremplaçable JSK. Il s’agit pour ce public, habitué à la fièvre jaune et verte, d’accueillir la sélection les bras ouverts. Il se prépare, en effet, volontiers à porter le drapeau national et à entonner fièrement l’hymne national. C’est pour cela que tout le monde semble uni autour de cette mission. Il convient de rappeler le programme des Verts : l’EN jouera le 14 à Malabo, en Guinée équatoriale, avant de rentrer au pays au petit matin. Actuellement, les efforts sont concentrés sur un déplacement direct le 15 vers Tizi Ouzou, afin de permettre deux bonnes séances d’entraînement sur la pelouse du stade Hocine-Aït-Ahmed, sis à Boukhalfa, dans la périphérie de la ville des genêts. Toutefois, l’équipe qui s’active sur place préfère viser une nuitée, celle du 16 au 17, ce qui serait déjà considéré comme une victoire.
Enorme défi
Il s’agit donc d’un énorme défi pour l’ensemble des décideurs, notamment la FAF, qui tente de travailler en coordination avec la wilaya de Tizi Ouzou et les services de sécurité, omniprésents ces derniers jours dans la ville, ce qui contribue à renforcer l’ambiance autour du match. Pour la FAF, le scénario d’une arrivée des Verts le jour du match, suivie d’un départ après la partie, n’est sûrement pas le plus souhaité. Tous les efforts seront déployés pour trouver le confort recherché, que ce soit à Lalla Khedidja ou ailleurs. L’objectif principal reste d’assurer le succès de cet événement.
S.M.A.