Ayant connu des hauts et des bas depuis son transfert en janvier 2023 à l’OGC Nice, en enchainant les belles performances cette saison, Badredine Bouanani est en passe de s’installer durablement dans l’équipe-type.
Tout juste âgé de 20 ans, il impressionne depuis le début de la saison, Bouanani a inscrit 3 buts lors des 5 dernières rencontres, dont une réalisation somptueuse le week-end dernier à Montpellier.
Force de caractère
Après avoir montré tout son talent dès les premières semaines après son arrivée au club azuréen, Badredine Bouanani expliquera comment il a réussi à progresser pour atteindre le niveau qui est le sien actuellement. «Quand j’ai commencé en Ligue 1, c’était un peu tout beau, tout rose, j’étais un peu le petit chouchou. Après ma première semi-partie, c’était un peu plus compliqué. Le coach Farioli, arrivé en été 2023, avait beaucoup d’attentes, surtout dans le travail sans ballon… En jeunes, c’est vrai, je n’avais pas besoin de beaucoup courir pour pouvoir marquer et être décisif. Donc quand je suis arrivé au haut niveau, ça m’a rattrapé directement. J’essaie vraiment de bosser ça, je trouve que je me suis amélioré. Après, il y a encore beaucoup de progrès, surtout sur l’intensité des courses», a déclaré Badredine Bouanani à « L’Equipe », qui lui a consacré un article élogieux ce jeudi. «Ce qui me manquait depuis le début de saison, c’étaient les stats, je suis sur une bonne dynamique, mais il ne faut pas lâcher», promet-il.
Preuve que le garçon a un bon mental, Lionel Rouxel, son entraineur en équipe de France, apporte son témoignage sur la force de caractère de l’international : «J’ai beaucoup travaillé avec lui sur les trois temps d’efforts : j’attaque, je défends, je réattaque, puis il revenait en marchant. Comme il avait une qualité technique au-dessus de la moyenne, il faisait parfois mieux que les autres.» Présent aux Jeux méditerranéens en été 2022 avec l’équipe de France, Bouanani a même joué contre l’Algérie. C’était lors d’une rencontre disputée au stade Ahmed-Zabana d’Oran. «Il a une gestion des émotions assez exceptionnelle. Aux JM en 2022, on a joué à Oran face au pays organisateur. Il y a 30 000 spectateurs, on est à 2-2 à dix minutes de la fin et on obtient un penalty. C’est lui qui prend le ballon et le frappe avec une gestion totale de ses émotions. C’est une force assez incroyable, surtout à 17 ans. Maintenant, il va falloir le faire à chaque match en Ligue 1.»
- S.