Quelle fut méritée cette deuxième coupe d’Algérie remportée hier par l’équipe de l’USMBA, après celle gagnée sur cette même équipe de la JSK en 1991, c’est-à-dire il y a près de 27 ans maintenant !   

Une maîtrise parfaite et totale durant le match et cela sur tous les plans du jeu. Ayant bien étudié le jeu de son adversaire, Si Tahar Cherif El- Ouazzani n’a laissé aucune chance aux Canaris, puisque à la 2’ de jeu, Hamza Belleahoual montre la voie à ses coéquipiers en inscrivant le premier but de cette confrontation. C’est sur une passe lumineuse dont il hérite, Bellahoual contrôle joliment son ballon et prend à contre-pied son dernier défenseur Essaïd Belkalem, et met un superbe tir qui va se loger dans la cage d’Asselah, pas très bien placé et qui ne peut rien faire. Cueillis à froid, on pensait que les Kabyles allaient vite réagir à cette ouverture du score. Mais rien de rien. En fait la première vraie action dangereuse de la JSK fut à la 38’ de jeu, c’est-à-dire quelques minutes seulement avant la pause, sur une tête de Belkalem après un corner bien botté, une tête qui a frôlé les bois gardés par Toual.  Avec un jeu brouillon, un milieu de terrain pratiquement absent, et des attaquants qui n’ont pratiquement pas eu de ballons, la JSK était bien en deçà de Bel-Abbès. Les coéquipiers de Benabderrahmane étaient même supérieurs sur le plan technique avec des gestes de toute beauté, notamment sur leurs deux réalisations.

 

L’expulsion d’Asselah, le coup de grâce pour les Kabyles

Après la pause-citron, les poulains de Youcef Bouzidi ont commis exactement la même erreur que lors de la première période. Pourtant à la mi-temps, il affirma : «Je vais avoir une discussion avec certains joueurs, parce que je n’arrive pas du tout à comprendre leurs rendement aujourd’hui», avait-il affirmé à la mi-temps. Certes, des éléments comme Benaldjia ont pu montrer un autre visage, mais ce ne fut pas le cas d’autres joueurs à l’image de Yattou. Et donc, il aurait fallu à peine 3’ pour l’USMBA en seconde mi-temps pour qu’ils doublent la marque, et de quelle manière ! Une très jolie-une deux, et toujours le même Bellahoual qui réussit à tromper la vigilance d’Asselah. 2 à 0 lors d’une finale, et avec la prestation et le rendement fourni par les joueurs de la JSK, un grand nombre de connaisseurs de la balle ronde savaient déjà que les carottes étaient cuites. Et pourtant les Canaris ont réussi à réduire la marque à la 56’ par le biais de Djerrar qui a réussi à dévier un coup franc bien tiré par Benaldjia.  Il restait donc près de 34’ à la JSK pour revenir au score, et les nombreux supporters kabyles présents au stade ont repris espoir à partir de ce moment-là. Mais cet espoir fut définitivement évaporé après l’expulsion de Malik Asselah à la 71’ de jeu. Un geste (pied en avant) à la fois inhabituel et surtout inexpliquée de la part du keeper kabyle qui fut expulsé provoquant un penalty pour l’USMBA.

 

Les Kabyles ont-ils gagné la coupe avant de l’avoir gagnée

Un penalty arrêté par le deuxième gardien Boultif, mais cela ne changea pas grand-chose, puisque malgré la pression exercée sur le camp des Vert et Rouge lors des 15 dernières minutes de la partie, le score ne bougera pas. Une domination plutôt stérile mais causant souvent des contre-attaques très dangereuses, comme la balle sur le poteau de Nabil Lamara. Une victoire méritée avec l’art et la manière pour Cherif El-Ouazani et sa troupe, qui ont non seulement dominé la JSK, mais aussi prouver à tous ceux qui ont suivi la finale hier que n’étaient les 6 points défalqués cette saison, l’USMBA aurait pu aisément jouer le podium cette année. De leur côté les Kabyles, qui doivent très vite se remobiliser avant le difficile déplacement pour Constantine ce vendredi ont peut-être dans leur tête gagné cette finale avant même de l’avoir jouée. C’est pour dire qu’au final, c’est toujours la vérité du terrain qui prime.

Asma H. A.

 

Fiche technique :

Stade du 5-Juillet, affluence très nombreuse, pelouse en bon état, temps clément. Arbitres : Abeid Charef assisté d’Etchiali Abdelhak et Bounoua Nabil.

Buts :

JSK : Djerrar 56’

USMBA : Belahouel 3’ et 49’

JSK :

Asselah, Redouani, Chetti, Belkalem, Saadou, Raiah (Boukhanchouche 70’), Djerrar (Boultif 75’), Yettou, Benyoucef (Hammar 70’), Benaldjia, Djabout.

Ent. : Bouzidi

USMBA :

Toual, Abdeli, Lamara, Khali, Benabderahmane, Legraâ, Tabti (Salah 90+2), Bounoua, Belahouel (Labani 85’), Zouari, Bouguelmouna (Belhoucini 67’).

Entr : Cherif El Ouazzani

Avert :

JSK :Raiah 22’, Benyoucef 45’, Chetti 84’

USMBA : Zouari (7’)

Expul. :

JSK : Asselah (74’)

Belahouel auteur d’un doublé

L’attaquant de l’USM Bel-Abbès s’est montré décisif à l’occasion de cette finale de la coupe d’Algérie. En effet, ce dernier avait bien combiné avec les milieux de terrain pour trouver le chemin des filets, très tôt dans la partie. Auteur de l’ouverture du score à la 3’ de jeu, Belahouel aura réussi à donner l’avantage à son équipe durant cette rencontre. Le numéro 8 de l’USMBA a réussi à doubler la mise en seconde période, sur un excellent travail sur la gauche. Les deux réalisations ont permis à l’USMBA de remporter cette édition de la coupe d’Algérie pour l’édition 2018.

 

Plus de peur que de mal pour Bouguelmouna

Dans un duel avec un défenseur de la JS Kabylie, Bouguelmouna attaquant de l’USMBA, s’est écroulé par terre, ses adversaires notamment le capitaine de la JSK, Belkalem avaient demandé l’intervention des soigneurs en urgence. L’attaquant de l’USMBA avait quelques instants après repris ses esprits et effectué son retour sur le rectangle vert.

 

Le coup de gueule de Hasnaoui

Okacha Hasnaoui a poussé un coup de gueule au moment où l’ensemble des membres de la délégation de l’USMBA allaient recevoir les médailles des mains du Premier ministre, Ouyahia Ahmed. Le service d’ordre du Premier ministre avait interdit au seul bailleur de fonds de l’USMBA de recevoir les honneurs à la suite de ce succès en coupe d’Algérie. Les joueurs avaient montré une solidarité sans faille, avec le président d’honneur de l’USMBA, jusqu’à ce que le protocole du Premier ministre cède et autorise finalement Hasnaoui à accéder à la tribune d’honneur.

Cherif El-Ouazzani : «Ce sacre est mérité après tout ce qu’on a vécu»

L’entraîneur principal de l’USM Bel-Abbès, Tahar Cherif El-Ouazzani, a réagi à la fin de la rencontre en déclarant : «Qui aurait cru en début de saison que nous allions remporter cette coupe d’Algérie. Nous avons souffert, surtout après la défalcation des 6 points en début de saison. Mais avec le travail et le sérieux, on a réussi à rendre heureuse la population de Bel-Abbès. Je voudrais en premier lieu, remercier M. Hasnaoui Okacha qui est le président d’honneur et la seule personne qui contribue financièrement au club. En second lieu, je voudrais remercier l’actuel ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hattab Mohamed, qui était derrière la mise en place de ce groupe et son suivi depuis des années. Troisièmement, à notre ancien président, M. Bensenada paix à son âme. Et par la suite à l’ensemble des membres du staff technique, des joueurs et bien sûr les supporters, sans qui nous ne serions jamais arrivés à ce résultat.»

 

Toual : «On s’est montrés solidaires»

Le portier de l’USMBA, Toual Athmane, était aux anges à la fin de la rencontre, ayant contribué grandement à ce succès, le gardien de but des Vert et Rouge dira : «Nous avons réussi à inscrire un but très tôt dans la partie. Cela nous a permis de gérer cette rencontre, comme il se doit. Après avoir inscrit le second but et raté le penalty, on se devait de nous montrer solidaires sur le terrain, surtout après le but que nous avons encaissé. Je pense que ce succès est amplement mérité pour nous, dans la mesure où nous avons fourni une très belle prestation. Je voudrais dédier cette coupe à tous les supporters de la Mekerra.»

 

Bouguelmouna : «C’est exceptionnel»

L’attaquant des Vert et Rouge, Bouguelmouna El-Habib, lui aussi s’est exprimé à la fin de la rencontre : «On s’est battu jusqu’au bout afin de pouvoir gagner cette coupe d’Algérie. Ce succès est très important pour nous et pour toute la population de Bel-Abbès. Je pense qu’avec la saison que nous venons de vivre, cette coupe d’Algérie est une juste récompense, de tous les efforts que nous avons fournis depuis le début. Je voudrais remercier tous ceux qui ont contribué à ce succès après plus de 27 ans de disette.»

 

Belahouel : «C’est un rêve pour moi»

Auteur du doublé qui offre le sacre à son équipe, Hamza Belahouel, ne croirait toujours pas ses yeux au coup de sifflet final de l’arbitre de la rencontre, M. Abid Charef : «Je vis un rêve, je n’arrive toujours à croire que j’ai contribué à ce sacre, qui fuyait la ville de Bel-Abbès depuis plusieurs années. Les deux buts que j’ai inscrits sont les plus importants de ma carrière. Je voudrais dédier cette victoire à tous les supporters de l’USMBA, qui ont cru en nous jusqu’au bout.»

 

Benabderrahmane : «Je la dédie à toute la population de Bel-Abbès»

Le capitaine de l’USM Bel-Abbès, Fares Benaderrahmane a brandi cette coupe d’Algérie, obtenu haut la main face à une équipe de la JS Kabylie qui n’a pas démérité : «Après deux finales perdues, je goûte enfin aux joies du sacre. Je pense que nous méritons amplement la victoire d’aujourd’hui, surtout avec la prestation que nous avons fournie. On a pris l’avantage très tôt dans la partie, cela nous a permis d’entamer cette finale de la meilleure des façons. Nous avons beaucoup souffert durant toute la saison, notamment avec les problèmes que nous avons rencontrés, surtout en championnat. Je pense que le parcours que nous avons réalisé, est méritant pour nous. Je voudrais dédier cette victoire à tous les supporters de l’USMBA, et aussi aux habitants de Sidi Aïssa, ma femme et mes enfants.»

El-Khadra réécrit l’histoire

 

Par M. STITOU

 

27 ans après, l’USMBA est sacrée vainqueur de la coupe d’Algérie et ironie du sort, comme en 1991, El-Khadra a remporté le trophée devant le même adversaire, à savoir la JSK. Alors que beaucoup de choses ont été dites sur la finale de 1991, sa consécration ne souffre cette fois d’aucune contestation. Gérant avec intelligence la partie, l’USMBA n’a pas volé son succès.

 

Belahouel entre dans la postérité

Privée d’une participation à la coupe arabe, alors qu’elle était désignée comme troisième représentant de l’Algérie dans cette compétition continentale, l’USMBA en remportant la coupe d’Algérie prend une douce revanche sur le sort, puisque ce sacre lui permet de jouer la prochaine édition de la coupe de la CAF. Pour y avoir droit, l’USMBA le doit à un groupe de joueurs unis et déterminés pour un même but, celui de gagner le trophée. Un nom restera dans les mémoires bel-abbésiennes, celui de Hamza Belahouel. A bientôt 25 ans, cet attaquant a claqué un doublé qui fera date, grâce à ses buts, l’USMBA a réussi à arracher la timbale. Pour la petite histoire, comme en 1991, l’USMBA a marqué très tôt le premier but et ajouta le second au début de la seconde période, deux buts qui ont mis à genoux la JSK, mais surtout qui font de Belahouel le grand héros de cette finale.

 

Chérif El-Ouazzani, enfin la consécration !

Réputé pour être un grand travailleur, Si Tahar Chérif El-Ouazzani était l’homme le plus heureux après ce sacre. Ayant trusté les titres durant sa riche carrière de joueur, CEO a goûté, d’ailleurs, à la joie de la consécration en coupe d’Algérie en tant que joueur à trois reprises (1984, 1985 et 1996), c’était avec son club de cœur, le MCO, alors qu’il était à deux doigts de la finale en 2017 (demi-finale perdue aux tabs face au CRB) depuis qu’il est passé de l’autre coté de la barrière, Si Tahar doit savourer une douce revanche après tout ce qu’il a vécu durant toute la saison. Vivement contesté par l’environnement de l’USMBA, l’ancien capitaine de l’EN avait bénéficié du soutien non négligeable de Hadj Okacha Hasnaoui. Très reconnaissant, au moment de la remise du trophée, tandis que les mains étaient nombreuses à vouloir accaparer le trophée, Chérif El-Ouazzani l’a remis directement à Hadj Okacha Hasnaoui. Cette image a beaucoup de signification, car ce dernier en sa qualité de grand bailleur de fonds, ce sacre est aussi le sien.

 

Des talents à la pelle !

L’autre mérite de l’entraîneur d’El-Khadra est d’avoir réussi à réunir le puzzle qu’il faut pour que son équipe soit compétitive. Disposant d’un effectif où des éléments à la touche très technique rendent le jeu de l’équipe agréable à voir, Belahouel, Zouari, Bouguelmouna ou Tabti ont remplacé dans le cœur des Bel-Abbésiens les illustres vainqueurs de la 1^re coupe en 1991. Ils resteront, quoi qu’il en soit, des éternels héros d’une équipe qui a enfanté de grands joueurs. Cependant dans l’histoire du football, on ne retient que les titres et la cuvée 2018 est entrée dans l’histoire pour de bon.

 

Le meilleur pour la fin

Ayant connu un parcours irrégulier en championnat, l’USMBA, qui a été pénalisée par la FIFA (on lui a retiré 6 points), sévèrement défaite dans le grand derby de la région, face au MCO, ce qui avait plongé toute une ville dans la tristesse, alors que les Oranais savoureront longuement ce retentissant succès et que tout le monde pensait que la saison de l’USMBA était foutue, elle rebondira au bon moment en s’offrant un sacre en coupe, donnant une vraie leçon à ceux qui l’avait enterrée, notamment après cette défaite dans le derby.

1. S.

 

La prémonition de Bououkaz

Après la retentissante victoire de son équipe dans le derby (USMBA- MCO 2/-), loin de l’euphorie qu’affichaient les joueurs et les supporters, Bououkaz, qui est passé sur le banc de l’USMBA, juste après la victoire de son équipe, avait souhaité que l’USMBA remporte le trophée. «Il ne faut pas accabler cette équipe (l’USMBA), elle a des chances de se ressaisir, pourquoi pas remporter la coupe d’Algérie», avait prédit le coach tunisien.

1. S.

Tabti et Zouari, mais quels joueurs !   

Quels joueurs, quelle classe ! Tabti et Zouari étaient, et de très loin, plus forts que tous les autres joueurs hier sur le terrain. Ils ont régalé la galerie avec leur maîtrise, leur classe et leur technique. 

Et dire que ces deux pépites auraient pu être dans l’autre camp hier. Tabti et tout comme Zouari d’ailleurs ont fait suer Mohand-Chérif Hannachi durant tout l’été 2016 avant d’opter pour l’USMBA. Ils avaient même donné leur parole de principe avant que Hannachi ne se retire faute d’argent. Hier, les supporters de la JSK les ont sûrement regrettés amèrement. A eux deux, ils ont fait basculer le match et de quelle manière ! Ils n’ont certes pas marqué, l’excellent Belahouel s’en est chargé, mais ils ont gardé les Kabyles sur le qui-vive durant tout le match. Tabti a lancé les hostilités quand il a éliminé trois joueurs avec une roulette à la Zidane en début de match, une action devant laquelle tout le monde est resté bouche bée, Zouari, au four et au moulin, a fait souffrit les Jaune et Vert tout au long du match. Grâce sa vitesse, sa justesse technique et son pied gauche magique, il a fait la différence. La JSK n’a pas de joueurs comme Zouari et Tabti, aucune équipe en Algérie, sauf peut-être l’USMA, n’a de joueurs égaux à ces deux artistes. Après cette finale, la valeur de ses deux joueurs a augmenté, doublé, triplé, si Zouari règle ses soucis avec la justice et que Tabti s’offre un bon agent lors de ce mercato, ils iront loin, très loin, parce qu’un talent pareil, ça ne court pas les rues.

 

1. B

Belahouel, le pari gagnant de CEO

Il avait Belhocini, il avait Seguer, il avait Bouguetaya et Metref, mais Si Tahar Chérif El-Ouazani a choisi de faire confiance à Belahouel et ce dernier ne l’a pas déçu. Il a inscrit un doublé de toute beauté avec un but au début de chaque mi-temps volant la vedette à toutes les autres « stars » sur le terrain. Zouari, Benaldjia, Tabti… On connaît très bien, mais on connaît moins ce jeune joueur pétri de qualités.

Les fans sont venus d’Oran, Béchar, Tlemcen, Saïda, Mosta, Relizane, Chlef…

L’Ouest se lève pour Bel-Abbès

Ils sont venus de partout. Les trains n’ont pas désempli tout autant que les bus et les véhicules particuliers. Pas seulement les amoureux d’El-Khadra, ceux du ballon rond de la région Ouest ont déferlé vers la capitale pour marquer l’événement et témoigner des débats qui auront lieu au stade du 5-Juillet entre l’USMBA et la JSK. Un match qu’ils n’ont pas voulu rater, une ambiance où ils tenaient à y mettre du leur. De Béchar, de Tlemcen, de Saida, de Témouchent, de Mascara, d’Oran, de Mosta, de Relizane, de Tiaret et de Chlef, beaucoup ont rallié Alger pour soutenir, le temps d’un match, l’équipe bel-abbésienne qui les a mis sous son charme ces deux dernières saisons via un football de qualité, un style particulier, un jeu attirant et surtout une élégance qui ne laisse personne indifférent. L’USMBA est devenue en un court laps de temps l’équipe de toute une région Ouest. A travers leurs façons de parler et le dialecte sonnant et résonnant de tout un chacun, l’on a pu distiller leurs contrées d’origine. Même si dans le fond de tout un chacun, il y avait ce désir de voir l’équipe de son quartier, de sa ville, voire de sa wilaya être à la place d’El-Khadra et c’est compréhensible, diriez-vous. Il en demeure que l’amour pour l’USMBA en cette journée du 1^er mai était des plus sincères et chacun y allait de ses raisons. Ces jeunes et moins jeunes qui s’assemblaient autour d’une discussion purement footballistique se laissaient aller chacun à des analyses, à des évocations, à des souvenirs et à des promesses en tous genres. On aurait dit que ces gens se connaissent depuis des lustres tellement la communication était fluide et ne souffrait aucune entrave.

Adda, le Relizanais venu pour Seguer et Bouguelmouna

Pour Adda, un beau parleur de Relizane qui ne dépasse pas la trentaine et semble bien avoir des connaissances en football voire avait exercé cette discipline, son cœur était de voir le team de la Mekerra rafler ce trophée pour prouver que le football à l’Ouest est toujours là : «Je ne vous cache pas que j’aime le Rapid et le MCO mais toujours est-il que j’ai un faible pour cette équipe de Bel-Abbès qui m’enchante par le niveau de ses joueurs qui méritent tous les éloges car ils sont vraiment à encourager. Je me suis dit que le déplacement valait la peine et puis il y a aussi la présence des joueurs de mon quartier dans l’équipe, à savoir Seguer et Bouguelmouna. Sincèrement, je me vois dans l’obligation d’aller les assister comme si c’était l’équipe de ma ville qui allait fouler le terrain. Il n’y a pas que moi, des dizaines de Relizanais ont effectué le déplacement hier à Alger», a-t-il avoué.

 

Nasreddine, le Saïdi rassembleur

Le teint basané, le sourire permanent, Nasreddine retenait l’attention par sa façon de dire les choses sur le football notamment. Un véritable rassembleur, celui-là et sportif par-dessus tout. Saïdi de souche, il n’a pas caché son amour pour Essadda, mais trouve que l’USMBA mérite d’être suivie et encouragée ne serait-ce que ce jour de fête, la finale de coupe d’Algérie, une finale à laquelle presque tous les clubs de football de l’Ouest ont goûté même si certaines équipes n’ont pas eu l’honneur et le plaisir d’aller au bout et de brandir le trophée : «J’aime le football depuis mon jeune âge et j’ai joué dans les catégories jeunes. Je suis un fan de l’équipe nationale et du MCS. Si je suis ici, c’est pour prouver qu’il n’y a aucun différend, aucune animosité entre les galeries de Saida et de l’USMBA. La rivalité n’est que sportive. L’USMBA de ces dernières saisons force et mérite le respect et c’est un honneur que de la suivre et un plaisir de la voir jouer. J’avoue avoir un faible pour cette équipe qui ne rate aucune occasion pour se faire remarquer par la technicité de ses joueurs. Un Zouari ne court pas les rues et est l’un des meilleurs pour ne pas dire le meilleur milieu de terrain du championnat national. Tout autant que les nouveaux, les anciens le disent. Heureusement que cette équipe qui a frôlé la relégation s’est sauvée avant la finale et cela va encourager ses joueurs à se transcender face à la JSK et refaire le coup de 91 car la Mekerra mérite ce trophée. Cela embaumera les cœurs de toute une région», a entonné ce technicien en sport qui drive actuellement une école de hand-ball dans la ville des Eaux. Les discussions allaient bon train et dans une ambiance joviale et sportive à souhait jusqu’à l’arrivée à la gare Agha qui a vu descendre des centaines d’amoureux de cette équipe qui redonne espoir à toute une contrée en matière de renaissance footballistique.

1. Z.

 

De Benbarek et Zouba à Zouari et Bounoua

Ces stars qui ont fait les beaux jours d’El-Khadra

 

Elles sont plusieurs à avoir endossé le maillot vert d’El-Khadra à travers les années. Des joueurs de grande valeur et des poids lourds du ballon rond sont passés à l’USMBA et ont roulé chacun sa bosse dans cette équipe de grande valeur. De Bel-Abbès ou venant d’autres villes, ces joueurs ont marqué l’histoire chacun par son style, sa façon de jouer et surtout sa capacité d’avoir conquis les esprits des Scorpions qui n’oublient pas les belles choses, les bons souvenirs ne périssent pas. De Bembarek et Zouba à Zouari Bounoua en passant par Belloumi, Rekkad, Adda, Tlemçani, Bouhdjer, Louahla, Benabdellah, Mecheri et Slimani ainsi que Zazou et Chahloul, pour ne citer que ceux-là, la liste est tellement longue, les gens de la Mekerra se sont bien régalés en ayant «dégusté» la finesse de ces «stars» passés maîtres en football. Comme le citait le défunt Ammi Smaïn Khabatou, Benbarek tout comme Mazouza n’avait rien à envier au roi Pelé, mais il n’était pas assez médiatisé pour des raisons que tout le monde connait. Ces joueurs qui ne manquaient pas de qualités techniques étaient très aimés par les supporters qui ne rataient rien pour les chouchouter. Si parmi ces joueurs, certains ont fait d’El-Khadra un passage, à l’image de Belloumi, Rekkad, Slimani (l’actuel driver de l’OM), ainsi que Mécheri (l’ex-coach du MCO) tout autant que Benmimoun, d’autres en ont fait le démarrage et l’orbite comme Chahloul, Zazou et Adda sont le club de la Mekerra a fait découvrir par le grand public sportif. Des joueurs et pas mal d’autres qui ont fait le bonheur de ce club, l’un des plus vieux de l’Ouest puisque créé en 1933 et qui a vu déferler des sommités de la balle ronde mais qui malheureusement n’a pas connu de tires sauf celui de 1991 qui demeure l’unique fierté de ses supporters.

1. Z.