Les joueurs sont certes les acteurs sur le terrain mais l’entraîneur a également sa part de responsabilité et dans cette finale perdue par les Kabyles, Youcef Bouzidi a eu de faux calculs qui ont directement impacté le groupe. Lui aussi est passé à côté de son match.
L’entraîneur de la JSK n’a pas pris sa revanche et tout comme en 2016, il a pris la médaille du perdant. Beaucoup de choses se sont passées et le coach était au cœur de quasiment tous les sujets. Il faut dire que Bouzidi en évoquant la revanche a affiché une confiance assez démesurée puisqu’il se voyait déjà soulever le trophée avec la formation phare du Djurdjura. Cependant, et malgré des données claires concernant l’adversaire, le coach des Jaune et Vert a sorti une équation que personne n’a comprise et au final, il s’est avéré qu’il s’agissait de faux calculs et de rien d’autre. Certaines de ses décisions n’ont pas été à la hauteur et il en porte une certaine responsabilité lui aussi.
Le Mercure : il fallait dire NON !
Encore et toujours, ça renvoie à ce choix de l’hôtel. Bouzidi connaît parfaitement bien l’établissement et sait que le va-et-vient est monnaie courante au Mercure. Cependant, au lieu de le refuser pour opter pour un autre lieu plus calme et où les joueurs n’allaient pas être dérangés, il a cautionné ce choix alors qu’il aurait dû farouchement s’y opposer. Finalement, ce choix a fait que tout le monde pouvait entrer à l’hôtel et demander à voir les joueurs, ce qui a obligé le coach à surveiller ses propres éléments que de continuer à préparer ses joueurs pour la finale de la coupe d’Algérie.
Il a mal étudié l’adversaire
L’entraîneur de la JSK a fait une étude sur son adversaire pour faire sortir ses points forts et faibles. D’ailleurs, dans ces mêmes colonnes, on avait sorti les forces et faiblesses de la formation entraînée par CEO. Cependant, Bouzidi s’est planté et en beauté puisqu’il n’a pas tenu compte de la force principale d’El Khadra, à savoir son côté gauche. Résultat, deux buts encaissés venus de la gauche. Ce n’est pas tout, Il n’a pas muselé Tabti et Zouari, deux éléments très dangereux et qui se sont baladés comme bon leur semblait au cours de cette finale.
Il a eu peur de la débâcle et a sacrifié Djabout
Intervient le tournant du match lorsqu’Asselah est exclu par Abid- Charef. Là aussi, le coach, et au lieu de jouer son va-tout, sacrifie Djabout, l’un des meilleurs joueurs de la JSK qui se démenait comme un beau diable sur le front de l’attaque. Bouzidi avait plus peur de la débâcle et c’est ce qui explique le fait qu’il ait décidé de sortir son attaquant pour lancer Boultif alors qu’il y avait d’autres joueurs qui étaient moins bien et qui sont restés sur le terrain.
Encaisser au début de chaque mi-temps, où est passée la préparation psychologique ?
Ce qu’on peut regretter aussi, c’est ce manque de préparation sur le plan psychologique. Bien que des joueurs comme Belkalem, Benaldjia, Hammar ou encore Raïah soient présents, il fallait aussi assurer sur le plan psychologique mais malheureusement, le coach a également failli dan sa tâche là aussi et résultat, les joueurs n’ont pas su revenir dans le match à cause de l’absence de mental.
Pas intransigeant dans le cas Boukhanchouche
Enfin, il y a toujours le cas de Salim Boukhanchouche qui s’est retrouvé bien malgré lui au cœur de la polémique. Si le coach avait pris la peine de trancher définitivement, il aurait pu éviter tout ça. En effet, il aurait pu aller voir Mellal et lui dire que Boukhanchouche était important et qu’il allait le faire jouer car il a besoin de lui ou au contraire, il lui aurait balancé qu’il n’en voulait pas. Cependant, en refusant de se montrer intransigeant, il a fait que le joueur soit dans une situation délicate car jusqu’à deux jours de la finale, il ne savait pas s’il allait jouer ou pas. Au final, le coach est aussi responsable de cette défaite car il a manqué de tranchant dans certaines décisions à un certain moment.
- Z.
Doudane : «On sort avec les honneurs»
Le manager général de l’équipe n’a pas caché sa déception : «Effectivement, on est vraiment déçus par cette défaite mais je pense que nous sortons avec les honneurs.»
«Asselah n’a pas fait son geste exprès»
Par rapport à l’exclusion d’Asselah, l’intervenant assure : «Je ne pense pas qu’il l’ait fait exprès, il voulait peut-être se protéger.» Avant d’enchaîner sur le championnat : «C’est vrai que la défaite nous tape sur le moral mais on n’a pas le choix. Il reste trois matchs et un qui arrive de suite. Il faut bien les préparer et gagner le maximum de points pour sauver la saison.»
Bouzidi : «On a manqué de motivation et de concentration»
L’entraîneur Youcef Bouzidi a expliqué la défaite de son équipe devant l’USMBA par le manque de concentration et de motivation. Il a reconnu que la formation de Sidi Bel-Abbès n’a pas usurpé sa victoire et qu’elle méritait largement la deuxième coupe d’Algérie de son histoire.
«On a manqué de motivation et de concentration, comme en témoigne le premier but qu’on a encaissé à la 2e minute de jeu», a indiqué le coach de la JSK. Il est clair que Bouzidi fait référence à la motivation financière et l’affaire de la prime de la finale et celle la demi-finale pas encore encaissée. Pour ce qui est de la concentration, Bouzidi pense au choix du Mercure qui est, il faut le dire, très mauvais, mais aussi aux étrangers qui ont accompagné l’équipe dans le bus.
«La défaite de la JSK en 1991 et la mienne face au MCA font partie du passé»
Le coach des Canaris n’a pas voulu revenir sur sa défaite en finale face au Mouloudia d’Alger avec le NAHD ni sur celle de la JSK en 1991 face à l’USMBA. «Je ne suis pas là pour parler de ma défaite face au NAHD ni sur celle de la JSK. Ces défaites font partie du passé et je ne répondrai qu’aux questions concernant la finale d’aujourd’hui.»
«On n’était pas dans notre jour»
Après leur remontée spectaculaire de l’équipe en championnat, les Canaris pensaient qu’ils n’allaient faire qu’une bouchée de l’USMBA, mais la réalité a été tout autre. «On n’était pas dans notre jour. Beaucoup de choses n’ont pas fonctionné comme on le souhaitait. Le but prématuré inscrit par l’USMBA au début de la rencontre a compliqué notre tâche.»
«On a eu une bonne réaction après le penalty raté par l’USMBA»
En dépit de la défaites de son équipe, Bouzidi se dit satisfait de la réaction de son équipe, notamment dans le dernier quart d’heure. «Mon équipe a eu une bonne réaction après le penalty raté par l’USMBA. Malheureusement, c’était déjà trop tard. C’est le visage qu’on aurait dû présenter dès le début de la rencontre.»
«Je ne plains pas Asselah»
Alors que les dirigeants et les supporters dénoncent d’une manière énergique le geste irresponsable de Malik Asselah qui lui a valu d’être expulsé à la 72e minute, Bouzidi a éludé la question de l’expulsion de son gardien numéro 1 avant de dire qu’il ne le plaint pas pour avoir laissé son équipe à 10 dans une finale de coupe
d’Algérie. «Je vais revoir le match pour voir si Asselah méritait le carton rouge. Mais je ne vais pas le plaindre», a-t-il déclaré devant un parterre de journalistes médusés.
«J’avais dit à Boultif qu’il allait faire son entrée»
Le coach Bouzidi a surpris tous les journalistes en confiant lors de ses impressions d’avant-match qu’il avait préparé Boultif pour faire son entrée. «A la fin de la première mi-temps, j’avais dit à Boultif de garder sa concentration en ajoutant qu’il va faire son entrée. J’avoue que je dis à chaque fois à tous les joueurs qui sont sur le banc qu’ils vont être incorporés en cours de jeu.»
«Le fair-play a été total»
La satisfaction de Bouzidi est que cette finale s’est caractérisée par un fair-play total. «Il y a un vainqueur et un vaincu dans une finale, mais notre satisfaction est que le match s’est déroulé dans un fair-play total. Il y a eu l’expulsion d’Asselah, mais aucun des 22 joueurs n’a parlé avec l’arbitre. Il faut qu’on le mette en exergue, c’est important. On ne doit pas parler que de jets de pierres.»
«L’USMBA mérite sa coupe et j’ai félicité Chérif El-Ouazzani»
Le coach kabyle n’a pas cherché des échappatoires pour justifier l’échec de son équipe face à l’USMBA qui était soumise à un rythme infernal avant cette finale. «L’USMBA mérite sa coupe et j’ai félicité Cherif El-Ouazzani pour la consécration de son équipe. Il faut qu’on soit sportifs et on ne doit pas chercher à justifier nos échecs.»
«On ne doit pas baisser les bras, le maintien n’est pas encore assuré»
Bien qu’il soit frustré par cette défaite en finale, Bouzidi a décidé déjà de tourner la page pour entamer la préparation pour le match face au CSC. «Personne n’avait pensé qu’on allait atteindre la finale. Les gens veulent le beurre et l’argent du beurre, mais on doit être réaliste. Cette défaite est amère, mais on ne doit pas baisser les bras, car le maintien n’est pas encore assuré. On doit commencer à penser dès maintenant au match face au CSC. Si j’avais gagné la coupe,
j’aurais tourné la page de la consécration juste après le coup de sifflet final pour préparer le CSC.»
«Je regrette l’absence de Raïah et Asselah face au CSC»
Bouzidi aurait aimé bénéficier de tous ses joueurs face au CSC pour tenter de revenir avec un bon résultat de son déplacement à Constantine. «Je regrette l’absence d’Asselah et Raïah face au CSC. Le premier a pris un carton rouge aujourd’hui et le second a écopé d’un quatrième carton. J’ai préparé l’équipe selon les moyens dont on dispose. La direction a fait son travail et on ne doit pas se focaliser sur des futilités pour justifier notre échec.»
«Je demande pardon à nos fans»
Vu que la plupart des supporters ont mal accueilli cette défaite en finale, Bouzidi a une pensée pour eux. «Je demande pardon à nos fans, ils sont venus en force pour nous soutenir. On n’a pas bien joué, mais on tentera de rectifier le tir dans les matches du championnat. Le plus important est qu’ils rentrent indemnes chez eux. Idem pour les supporters de l’USMBA», a-t-il dit.
S. M. A.
Et Asselah a dit NON
Asselah est-il un grand gardien, est-il bon au moins, ou même moyen, sinon était-il conscient qu’il jouait une finale de coupe d’Algérie avec la JSK devant 25 000 Kabyles stressés et assoiffés de titre ? Ce sont des questions qui méritent d’être posées, parce que quand on voit son match, son comportement…, son geste, on dirait que non, il n’est ni un grand, ni un bon ni un moyen, ni même un gardien méritant de porter de maillot de la JSK. Malik Asselah a encaissé deux buts bêtes, faciles à arrêter. Le premier tir de Belahouel pouvait être stoppé par n’importe quel gardien du championnat, le second, n’en parlons même pas ! Comme si ces deux erreurs ne suffisaient pas, Asselah a décidé, seul comme un grand, sans l’aide de personne, de donner la coupe à Bel-Abbès et de priver des millions de Kabyles de joie, de fête et de bonheur et par la même occasion empêcher la JSK de gagner sa sixième coupe d’Algérie. Sur une action anodine, Asselah, qui avait déjà le ballon entre les mains, a agressé l’attaquant de l’USMBA sans aucune raison valable. «L’international expérimenté», Asselah, savait que l’arbitre de la rencontre avait comme nom Abid Charef et que ce dernier n’allait pas hésiter à le faire sortir par excès de zèle…, mais le Sieur l’a fait quand même ! À ce niveau, ceci est impardonnable, notamment pour un récidiviste incorrigible qui a déjà par le passé fait payer son équipe ses coups de folie. Oui, certains diront que même si Asselah était resté sur le terrain, rien n’aurait garantie que la JSK remporte le trophée, mais quand on voit la physionomie du match, le timing de sa sortie puisque la JSK revenait très fort après le but réducteur du score et surtout la panique dans laquelle était la défense abbasie, on peut dire sans le risque de nous tromper que Malik Asselah a été le meilleur joueur de l’USMBA, hier. Que Bouzidi ait décidé
de faire sortir Adel Djabout, seul attaquant valable hier de la JSK alors que son équipe était menée au score n’a fait qu’acter la victoire de CEO et ses hommes. En conclusion, on dira que Bel-Abbès a mérité sa coupe et que la JSK aurait pu la mériter aussi si Asselah avait pensé avant de fouler la pelouse du stade du 5-Juillet aux millions de Kabyles qui comptaient sur lui.
- B.
Asselah : «Je méritais au maximum un jaune»
Le gardien Malik Asselah était gêné au moment de parler de son expulsion. Alors que tout le monde a reconnu que son geste était regrettable, il affirme qu’il n’a fait qu’avancer son genou et qu’il ne méritait pas le carton rouge.
On présume que votre frustration est grande, n’est-ce pas ?
Oui, on est déçus après cette défaite, on aurait aimé offrir à nos supporters le trophée de la coupe d’Algérie, malheureusement la coupe a choisi l’USMBA. On s’est fait cueillir à froid, mais on a tout fait pour revenir au score.
Vous avez pris un carton rouge dans un moment décisif de la rencontre, comment expliquez-vous votre geste ?
Je n’ai fait qu’avancer mon genou. Je ne méritais pas le carton rouge, mais l’arbitre a jugé bon de m’expulser. Je ne l’ai pas fait exprès et normalement l’avantage est pour le gardien.
Vous ressentez de la rancune, non ?
Non, je lui souhaite au contraire bonne route durant la Coupe du monde-2018 en Russie. L’expulsion était sévère, mais j’ai accepté sa décision.
Cette défaite en finale risque d’influer sur le moral des joueurs…
Comme je vous l’ai déjà dit, on aurait souhaité que nos supporters quittent le 5-Juillet avec un grand sourire, mais on ne doit pas baisser les bras. On a tout donné pour finir la saison en apothéose, mais la coupe a choisi l’USMBA. On doit se remettre au travail pour préparer les matches du championnat.
S. M. A.
Belkalem : «C’est une défaite amère»
Le capitaine des Jaune et Vert se dit déçu par cette défaite, mais il tente de positiver en affirmant que personne n’avait misé sur la JSK il y a quelques semaines de cela pour qu’elle anime la finale de la coupe d’Algérie.
L’USMBA a eu finalement le dernier mot, on présume que vous êtes très déçu, n’est pas ?
Bien sûr, c’est une défaite amère. On n’a pas bien débuté la rencontre et le but inscrit par l’USMBA a compliqué notre tâche. On a essayé de revenir après dans le match, mais l’USMBA était dans son jour. On aurait aimé gagner cette coupe, mais on ne doit pas oublier qu’il y a quelques semaines de cela personne n’avait pensé qu’on allait atteindre la finale.
Les supporters avaient cru en vous, mais ils sont repartis bredouilles…
On demande pardon à nos fans. On a tout fait pour leur faire plaisir, malheureusement on s’est fait surprendre par l’équipe de l’USMBA. Ils ont toujours été là pour nous soutenir, mais on leur promet qu’on fera tout pour rectifier le tir dans les matches du championnat. Notre objectif est de sauver l’équipe de la relégation.
S. M. A.
Karouf : «L’USMBA est devenue notre bête noire»
L’entraîneur adjoint Mourad Karouf n’a pas caché sa déception après la défaite de son équipe. «On a mal débuté la partie, ce qui nous a valu d’encaisser un but prématurément. On a tout fait pour revenir au score, mais l’USMBA a réussi à inscrire un deuxième but dans un moment crucial de la rencontre. Je crois que l’USMBA est devenue notre bête noir», a déclaré Karouf.
«L’expulsion d’Asselah a influé sur l’équipe»
Dans les 20 dernières minutes de la rencontre, les Canaris se sont montrés dangereux, mais leur infériorité numérique après l’expulsion d’Asselah n’a fait que compliquer leur tâche. «L’expulsion d’Asselah a influé sur l’équipe. Elle nous a sciés les jambes.»
«On demande pardon à nos fans»
Enfant du club, Karouf a eu du mal à digérer ce deuxième échec devant l’USMBA en finale. «On demande pardon à nos fans qui sont venus en grand nombre aujourd’hui. On aurait aimé leur offrir le trophée de la coupe d’Algérie, mais il semble que l’USMBA soit devenue notre bête noire en coupe d’Algérie», regrette Karouf.
A. H.
Djerrar : «On n’a pas à rougir de cette défaite»
Le milieu Adel Djerrar confie que lui et ses équipiers ont tout donné pour sortir vainqueurs de cette confrontation. «On n’a pas à rougir de cette défaite. On a mal débuté la rencontre, mais on s’est ressaisis par la suite, malheureusement on a encaissé un deuxième but au début de la deuxième mi-temps. Malgré ça, on n’a pas baissé les bras. On a réduit la marque, mais avec l’expulsion de notre gardien, notre tâche s’est compliquée davantage», déclare Djerrar.
«Nos excuses pour nos supporters»
L’enfant des Issers aurait souhaité que son équipe rentre avec le trophée de la coupe d’Algérie à Tizi Ouzou. «On a défendu nos chances jusqu’au bout dans cette compétition. On présente nos excuses à nos supporters, car on a perdu cette finale. La défaite est amère, mais on doit vite tourner la page, car le maintien n’est pas encore assuré et qu’on ne doit pas baisser les bras.»
A. H.
Mellal sermonne Benabderrahmane
«Vous n’auriez pas dû laisser des personnes étrangères monter dans le bus de l’équipe»
Selon une source proche de la direction, le président Chérif Mellal n’a pas été tendre avec le directeur général de la SSPA-JSK NAssim
Benabderrahmane à la fin de la rencontre. Il l’a sermonné devant tous les joueurs en lui disant qu’il n’avait pas à laisser des personnes
étrangères à l’équipe monter dans le bus qui a transporté les joueurs
de l’hôtel Mercure au stade du 5-Juillet. Il lui a même reproché de ne pas avoir accompli sa mission comme il se devait.
A. H.
Bouzidi n’est pas monté dans le bus de l’équipe
L’entraîneur Youcef Bouzidi était dans tous ses états lorsqu’il a constaté que des personnes étrangères à l’équipe étaient dans le bus avec les joueurs. Il comptait faire le déplacement de l’hôtel Mercure au stade du 5-Juillet dans le bus avec les joueurs, mais lorsqu’il a découvert que des personnes qui n’avaient rien à faire avec le groupe étaient dans le bus, il est redescendu pour se rendre au stade dans son propre véhicule.
A. H.
Ferhani et Tafni concernés par la remise des médailles
En plus de la liste des 18, l’arrière gauche Houari Ferhani et le milieu Tafni sont montés à la tribune pour recevoir les médailles. Il n’y a que Tizi- Bouali, Renaï, Haroun et Mesbahi qui n’étaient pas concernés par la cérémonie de remise des médailles.
Les raisons d’un échec
Nouveau rendez-vous raté pour les Kabyles face à une formation de Sidi Bel-Abbès meilleure sur tous les plans. Joueurs, dirigeants, staff technique, tout le monde est fautif à la JSK et voici les 5 raisons qui ont conduit les Canaris à ce reluisant échec.
On s’attendait à ce que la rencontre soit difficile pour les Canaris face à une bonne équipe de Sidi Bel-Abbès dont il fallait se méfier. Les Jaune et Vert avaient les moyens de l’emporter si la préparation s’était déroulée dans le calme et sans tollé mais finalement, rien de cela n’est arrivé à cause de certains sujets qui fâchent et de comportements qui ont tout remis en question à quelques jours de la finale et qui ont tout changé. La JSK était pourtant en pleine confiance avant d’aborder cette finale. Le club restait sur une belle série de matchs sans défaite et avait quasiment bouclé l’histoire du maintien mais voilà qu’avant la finale, il s’en est passé des choses et cela a eu des répercussions directes sur les joueurs et sur leur prestation hier face à l’USMBA. On peut reprocher aux dirigeants, joueurs et staff technique certains choix et on explique ci-dessous les évènements qui ont précipité cet échec.
1- Le Mercure : un choix suicidaire
Une faute qui incombe directement aux dirigeants et à ceux qui ont cautionné ce choix. La JSK a décidé d’élire domicile au Mercure pour préparer la finale. On l’a dit et redit, c’est un mauvais choix pour plusieurs raisons. Les supporters qui débarquaient à l’hôtel, le va-et-vient, l’emplacement de l’hôtel et les embouteillages pour aller s’entraîner. Ce n’est pas tout, la veille du match, il y avait une fête à l’hôtel et cela n’a pas aidé les joueurs à se concentrer sur leur sujet. Les dirigeants ont fauté en optant pour ce choix et même le coach n’aurait pas dû accepter de prendre ses quartiers dans cet établissement. A titre de comparaison, Sidi Bel-Abbès était du côté du Cercle national de l’armée sis à Beni Messous qu’a occupé l’équipe nationale en 2009 et qui lui a permis d’être très tranquille.
2- La polémique des primes
Autre paramètre qui n’a pas du tout aidé et qu’on avait évoqué dans ces mêmes colonnes, c’est cette histoire de primes. En effet, certains proches de l’équipe sont allés voir les joueurs pour leur demander de faire pression sur le président Mellal et ainsi réclamer leurs primes. Eh bien leur machination a marché et cela a grandement déstabilisé les joueurs qui au lieu de penser à la préparation et à garder leur concentration ont ressorti le sujet des primes. Une polémique née de rien du tout et de gens internes au club. C’est dire que ces gens-là qui disent vouloir du bien à l’équipe ne lui veulent finalement que du mal. Résultat, de la concentration en moins et des faux problèmes pour les joueurs qui sont, on peut le dire, sortis de leur préparation. Les deux buts encaissés sont dus à des erreurs de concentration car on a pu voir avec quelle facilité Belahouel a eu le temps d’ajuster Asselah sur le premier but et de la passivité sur le second but. Une absence de concentration qui fait très mal à l’équipe et cela renvoie directement aux deux premières raisons, le choix de l’hôtel mais aussi l’histoire des primes de matchs. Si rien de cela n’était arrivé, les joueurs auraient affiché un meilleur visage dans ce match et auraient pu éviter d’encaisser à des moments aussi importants de la rencontre.
3- La JSK a gagné le match avant son entame
La communication n’a pas été le point fort du club kabyle avant la finale. Les joueurs parlaient beaucoup trop et affichaient une confiance jugée démesurée. Ils ont gagné la coupe avant même d’avoir foulé la pelouse pendant que les joueurs de Sidi Bel- Abbès se préparaient loin des regards et loin de toute pression. Au final, les joueurs de la JSK ont commis la même erreur que le Mouloudia en 2013 lorsqu’ils avaient battu l’USMA dans les journaux mais le jour de la finale, ils ont raté leur match et ont laissé le trophée aux Rouge et Noir.
4- Asselah
Le dernier rempart kabyle a vu rouge et c’est tout à fait mérité, faut-il le souligner. En effet, son geste est condamnable et tout à fait inutile. De plus, il tire une balle dans la jambe de ses camarades en les laissant à 10 alors qu’ils venaient juste de revenir dans le match. Son expulsion est le tournant de la partie et cela renvoie au choix du coach qui connaît parfaitement son portier et qui a vu que Boultif faisait de bonnes prestations lorsqu’Asselah était blessé. La question se pose maintenant, n’aurait-il pas été plus judicieux de maintenir la confiance en un Boultif directement décisif à son entrée en stoppant le penalty de Bounoua ? Cela, on ne le saura jamais.
5- La gestion du cas Boukhanchouche
Comment peut-on garder sa concentration pour un joueur comme Salim Boukhanchouche ? Lui, il est passé par toutes les émotions. Sanctionné d’une amende financière et écarté par Bouzidi des 21 pour la finale, l’ancien de Médéa a été réintégré après intervention des joueurs dans cette affaire. D’élément écarté, il se retrouve dans les 18 puis a été lancé durant le match. Difficile pour lui d’avoir l’esprit clair du moment qu’il est passé par toutes les épreuves et cela lui a tout causé mais ça ne l’a en aucun moment servi. Là, c’est au coach qu’incombe la responsabilité de ce qui s’est passé car s’il avait bien géré le cas Boukhanchouche, il n’y aurait pas eu trop de tapage pour rien du tout.
- Z.
Le virage sud porte malheur à la JSK
Petite anecdote, la JSK a encore une fois perdu une finale de coupe d’Algérie au 5-Juillet avec les supporters qui étaient installés dans le virage sud. En effet, ce côté du stade n’a jamais porté bonheur à la JSK et deux exemples édifiants sont là pour l’attester. Le premier, c’était la finale de 1999 face à l’USMA où les Jaune et Vert étaient installés côté sud puis en 2004 toujours face à l’USMA. La donne s’est répétée mais cette fois en 2018 mais toujours avec ce virage sud maudit pour les Kabyles.
Le vent a favorisé le but de Sidi Bel- Abbès
Belahouel n’a mis que 2 petites minutes pour mettre Asselah à terre et il a bien été aidé. En début de rencontre, le vent était favorable à l’attaque de l’USMBA et le numéro 8 d’El-Khadra a bien été aidé par le vent pour trouver le petit filet d’un Asselah qui n’en croyait pas ses yeux d’aller chercher le cuir au fond de ses filets après deux petites minutes seulement.
- M. A.
200 personnes au Mercure pour réclamer des invitations
La vente des billets et la distribution des invitations ont suscité le mécontentement de la plupart des supporters et des proches du club. Après avoir lancé de graves accusations à l’encontre des dirigeants en laissant entendre que 11 000 billets ont été détournés, plusieurs personnes environ 200 se sont rendues dans la soirée de lundi dernier à l’hôtel Mercure pour demander des explications aux dirigeants sur le sort des invitations qui leur ont été remises par les responsables de la FAF. Cela a créé une certaine pagaille à l’hôtel. Les arguments présentés par les dirigeants de la JSK n’ont pas convaincu les mécontents qui jurent sur tous les toits que la vente des billets et la distribution des invitations ont été caractérisées par une anarchie
totale.
- H.
Toute la Kabylie était représentée au 5-Juillet
Malgré le mécontentement provoqué par la vente des billets, ce qu’il y a lieu de signaler est qu’hier toute la Kabylie était représentée hier au stade du 5-Juillet. Ils sont venus de la vallée de la Soummam, Bouira, Sétif, Boumerdès, Alger et Tizi Ouzou bien sûr. Toutes les localités de la Kabylie étaient représentées hier et c’est ce qui a fait dire à certains que la JSK a réussi à unir tous les enfants de la Kabylie. Il a suffi que la JSK revienne en force depuis l’arrivée de l’entraîneur Youcef Bouzidi pour que les supporters se mobilisent plus que jamais autour de la JSK pour l’aider à gagner sa 6e coupe d’Algérie. C’est grâce à leur soutien que l’équipe a fait une remontée spectaculaire en championnat et c’est grâce à eux qu’elle a atteint la finale de la coupe d’Algérie, car sans eux, les équipiers de Belkalem auraient du mal à redresser la barre. Si les responsables de la FAF n’avaient pas partagé le stade entre les supporters des deux équipes, les amoureux de la JSK auraient rempli le stade du 5-Juillet.
- H.
Les supporters de la JSK plus nombreux que ceux de l’USMBA
Bien que les supporters de chacune des deux équipes aient bénéficié de 25 000 billets, on a été surpris de constater hier à notre arrivée au stade de 5-Juillet que les supporters de la JSK étaient plus nombreux que ceux de l’USMBA. En effet, les tribunes réservées aux fans des Jaune et Vert étaient pleines comme un œuf, alors que celles réservées aux Vert et Rouge n’étaient pas archicombles.
6e édition du prix pour le fair-play
La JSK et l’USMBA à l’honneur
Avant-hier matin à Baïnem, les deux équipes finalistes de la coupe d’Algérie ont été honorés par la présence de plusieurs personnalités politiques et sportives dans une cérémonie organisé par la DGSN.
Comme avant chaque finale de coupe d’Algérie, la DGSN a décidé d’honorer les deux finalistes ainsi que de promouvoir le fair-play. La cérémonie s’est déroulée avant-hier matin, au centre de loisirs et des sports de la Sûreté nationale situé en pleine forêt de Baïnem. En plus des représentants des deux équipes qui se sont affrontés hier en finale de la coupe, de nombreuses autres personnalités étaient présentes. Le directeur général de la DGSN, le général Abdelghani Hamel était présent ainsi que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab et le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh. Le président de la Fédération algérienne de football, Kheirddine Zetchi, le sélectionneur Rabah Madjer et l’ensemble du staff étaient aussi au rendez-vous. D’autres figures du football algérien ont tenu à participer à l’événement, on citera Ali Fergani, Mustapha Kouici ou encore Ali Bencheikh. Des sportifs de nombreuses autres disciplines ont aussi été honorés par les stars présentes. En tout cas, la cérémonie s’est déroulée dans de parfaites conditions et la Sûreté nationale a une fois encore fais savoir qu’elle mettra tout en œuvre afin que la finale de la Coupe d’Algérie se déroule bien. A la fin, les deux finalistes n’ont pas manqué de remercier la Sûreté nationale. La cérémonie qui a débuté peu après 10h30, a finalement pris fin à la 12h où un déjeuner a été préparé en l’honneur de tous les invités.
- K.
Abdelghani Hamel réconcilie Mellal et Kaci-Saïd
C’est lors de la cérémonie d’avant-hier matin, que le président de la JS Kabylie et le directeur général du Mouloudia Club d’Alger, ce sont réconciliés sur l’initiative du directeur général de la DGSN.
Si le directeur général mouloudéen a assisté hier à la cérémonie pour le fair-play qui s’est déroulée à Baïnem ce n’est pas pour rien. Il y était pour enterrer la hache de guerre avec son homologue de la JSK, Chérif Mellal.
Les deux hommes, qui n’étaient pas en très bons termes depuis les derniers matchs entre la JSK et le MCA, ont profité de la cérémonie d’hier afin d’arranger les choses. C’est en pleine cérémonie que le directeur général de la DGSN, le général Abdelghani Hamel a décidé d’appeler les deux hommes et de parler avec un eux pendant un petit moment. Mellal et Kaci-Saïd ont échangé quelques mots et semblent s’être réconciliés, devant le général en tout cas. Comme tout le monde le sait, le courant ne passait pas fort entre ces derniers et ils ne se parlaient pratiquement pas depuis les derniers matchs qui ont opposé le Mouloudia Club d’Alger à la JS Kabylie à cause surtout du choix de la JSK de jouer à Hamlaoui. Les Mouloudéens avaient reproché aux Kabyles le fait de les avoir fait jouer chez «l’ennemi» de la saison. Il faut dire que personne ne s’attendait à voir cette réconciliation hier, mais finalement le boss de la JSK et celui du MCA se sont quittés en bon termes et enterrent enfin la hache de guerre. Cette réconciliation a été applaudie par tout le monde et s’annonce être une bonne chose pour les deux clubs avant la prochaine saison.
Mellal : «Je n’ai de problème ni avec Kaci-Saïd ni avec le MCA»
Concernant sa réconciliation avec Kamel Kaci-Saïd, le président de la JS Kabylie a déclaré : «Personnellement, je n’ai aucun problème avec lui ni avec le MCA d’ailleurs que je respecte beaucoup, mais c’est une bonne chose qu’il y ait eu une telle initiative. On espère qu’il y aura toujours un fair-play total dans nos stades et même ailleurs.» Et d’ajouter sur la finale : «L’équipe s’est bien préparé pour ce match et le moral est au beau fixe. Tout le monde est concentré sur cette finale et on espère remporter la Coupe d’Algérie.»
- K.
Madjer : «C’est bien qu’ils se soient réconciliés»
Rabah Madjer était lui aussi présent lors de la réconciliation entre le président de la JSK et le directeur général du MCA : «C’est une bonne chose d’avoir participé et assisté à la réconciliation entre Kaci-Saïd et Mellal. C’est important pour le football national, il faut oublier le passé et commencer à construire le futur.»
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Les Usmistes remportent le prix du fair-play
Les supporters de l’USM Alger succèdent à ceux du CS Constantine et remportent le prix du fair-play. En effet, la Fédération algérienne de football a décidé de donner le trophée à la galerie usmiste cette saison et notamment grâce à son comportement depuis le début de l’exercice actuel. Le trophée leur a été remis par le directeur général de la DGSN en présence du représentant du comité de supporters ainsi que de Serrar.
Aït-Djoudi et Mellal inséparables
L’ex-entraîneur de la JS Kabylie, Azzedine Aït-Djoudi, était lui aussi présent lors de la cérémonie pour le fair-play d’hier matin. Ce dernier a assisté à la remise des prix et a quitté la salle en direction du restaurant pour déjeuner avec le président de la JSK, Cherif Mellal. Les deux hommes ont longuement discuté avant de se quitter pour dîner.
Le sélectionneur et son staff honorés
Le staff technique de l’équipe nationale était lui aussi présent hier à Baïnem. Rabah Madjer était accompagné de ses deux adjoints, Meziane Ighil et Djamel Menad. Hakim Medane était lui aussi présent et a été honoré au même titre que le staff technique des Verts.
Zetchi : «Dorénavant celui qui fautera payera»
Le président de la Fédération algérienne de football s’est montré ferme sur le sujet de la violence et affirme que les sanctions tomberont sévèrement, comme c’était le cas pour les joueurs usmistes, notamment Hamza Koudri : «Tous les conseils de discipline à travers le monde font leur travail en toute liberté. C’est pour cette raison qu’il y a des gens compétents qui composent ces conseils. On se doit d’appliquer les règles car on ne peut pas accepter de violence et cela de n’importe quel côté. On demande à tout le monde, que ce soit les joueurs, les dirigeants, les entraîneurs ou les supporters, de jouer leur rôle car nous en tant que fédération on est obligés d’appliquer des sanctions dorénavant car on ne peut pas accepter ce genre de comportements. On sera intransigeant à ce sujet.» Kheireddine Zetchi a ensuite continué sur la cérémonie d’hier et la finale de la coupe d’Algérie du lendemain on déclarant : «C’est une habitude maintenant, cela se fait chaque année avant la finale de la coupe d’Algérie. C’est un message de la part de la DGSN afin que le fair-play règne dans nos stades. Je profite aussi de cette occasion afin de féliciter les deux équipes de la JSK et de l’USMBA pour leur parcours et d’avoir atteint la finale de la coupe d’Algérie. On espère que le fair-play régnera lors de cette finale au stade du 5-Juillet et que ce soit aussi un match à la hauteur. On espère que le public répondra présent et fera la fête dans les gradins. Ce n’est qu’un match de football et on espère que c’est le fair-play qui le remportera. En tout cas, on est solidaire avec l’initiative de la DGSN.» Avant de continuer : «On n’apprécie pas ce que l’on a vu à Constantine ou encore cette semaine dans des matchs de Ligue 2 Mobilis. C’est pour cette raison que tout le monde doit y mettre du sien.»
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