Comme prévu, la réunion FAF –présidents de club a bel et bien eu lieu hier matin à l’auditorium Omar Kezzal du Centre technique national de Sidi Moussa.
La réunion a eu lieu en présence du président de la Ligue de football professionnel (LFP) des membres du Bureau fédéral et ceux de la Direction de contrôle de gestion et des finances (DCGF), sans oublier le représentant du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). L’occasion était propice pour évoquer les difficultés rencontrées par les clubs dans un projet de professionnalisme qui n’a toujours pas porté ses fruits. Un débat a été ouvert entre les présents où plusieurs présidents et directeurs généraux de clubs se sont exprimés sur la situation du professionnalisme, celle de leurs clubs respectifs, sur leur adhésion à la démarche de la FAF et les étapes à venir, pour tenter de faire sortir le projet de professionnalisation du football national de la situation dans laquelle il se trouve aujourd’hui. Ce débat a permis de crever l’abcès, ça a permis aussi au président de la FAF de dire quelques vérités aux présents, s’autorisant en tant que premier patron du football algérien à leur faire quelques reproches, notamment en ce qui concerne la qualité des entraîneurs engagés ces dernières années.
Constat alarmant
Zetchi a en effet durci le ton notamment en évoquant le niveau entraîneurs des clubs professionnels, il l’a qualifié de ‘’moyen’’ pour ne pas dire faible, Zetchi a lié ça notamment au niveau insatisfaisant du championnat mais aussi aux piètres résultats enregistrés par les clubs algériens dans les compétitions continentales et régionales. Autre point relevé, le niveau faible des entraîneurs étrangers qui ont circulé dans notre championnat ces 10 dernières années, pour lui, les clubs ont perdu beaucoup de temps et d’argent sur des coachs qui n’avaient pas le niveau ni les compétences pour faire progresser les clubs pros, un constat alarmant de la part de la FAF qui intervient au moment où le débat est lancé sur les diplômes, avec l’affaire Zelfani qui a allumé la mèche entre la DTN et la JSK. Cette réflexion du premier responsable de la FAF, risque de faire couler beaucoup d’encre, et délier les langues, les entraîneurs des clubs pros ne vont certainement pas apprécier ces déclarations, intervenus au mauvais moment, certains considèrent cela comme une bombe en cette période délicate de la saison, d’autant que la plupart ne font que manager des effectifs souvent limités et rongés par des crises financières qui ne permettent pas une utilisation optimale des réelles capacités des joueurs.
Notons enfin que le représentant du MJS a éclairé l’assistance sur les dispositions qu’entreprendraient les pouvoirs publics, notamment en matière de financement des clubs, en s’appuyant sur la réactivation d’un CAS (Compte spécial d’affectation) pour donner une bouffée d’oxygène aux clubs, avant d’entreprendre d’autres mesures durables et viables.
- M. A.
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