Le premier pas a été osé par la Fédération algérienne de football en direction des responsables du football africain.
Après une période d’observation et de réflexion, Sadi semble vouloir tenter lui aussi sa chance et essayer de briguer un mandat au niveau du Comex de la CAF, mais cela ne sera pas une mince affaire, et l’intéressé le sait. C’est pour cette raison qu’il a fait de son dernier saut à Addis-Abeba une occasion de prendre la température et de voir de près l’évolution des choses au niveau de l’instance, d’autant que les mouvements dans les coulisses ne cessent de s’accentuer, tout peut changer d’un moment à l’autre.
Pour la Fédération, le voyage a été positif. Certes, aucune décision n’a été prise, mais on est revenu avec une idée précise qui mettra les nôtres sur orbite, mais comme il y a déjà trois mauvaises expériences par le passé, notamment la dernière de Zefizef, qui croyait avoir fait le plus dur avant de sombrer face à son concurrent libyen, Sadi se veut prudent et ne va sûrement pas trancher dans l’immédiat. Sadi et Bouzenad ont donc besoin d’être rassurés, ils veulent des garanties avant de demander le feu vert des autorités, et au même temps, on préfère attendre, car sur d’autres paliers, il existe actuellement des contacts pour essayer de faciliter la tâche au président de la FAF actuel. Tout sera mis en œuvre pour aider Sadi, mais si on voit que les choses n’avancent pas, Sadi ne sera pas candidat. Selon des sources sûres, il veut avoir des garanties. Le cas contraire, il se concentrera sur la réalité du terrain et son programme pour le développement du football algérien. On sait tous que les élections sont proches, il voudrait bien y être reconduit, mais la tentation de prendre le poste disponible dans le Comex a son pesant d’or. Ce qui est certain, c’est que Sadi a encore deux semaines pour trancher : la CAF a arrêté la date du 12 novembre comme dernier délai pour le dépôt du dossier de candidature. D’ici là, la FAF essayera de travailler et surtout de suivre ce qui se passe dans les coulisses. Il faut dire que malgré la facilité apparente de la mission du boss de la FAF, en l’absence de concurrents directs, il existe encore quelques risques. Lekjaâ et Abourida qui ont terminé leur mandat à la FIFA pourraient bien se retirer et viser un retour au Comex de la CAF, ce qui serait fatal pour Sadi, au vu du poids des deux hommes au niveau de l’instance. Seulement, pour l’Egyptien, on préfère voir plus grand. Abourida a des envies de présidence, il veut arracher le poste, ce qui explique d’ailleurs la récente démarche de Motsepe qui a préféré annoncer sa candidature très tôt, histoire de freiner toute envie de ses concurrents de briguer le mandat mis en jeu.
Les relations entre la CAF et la FAF ne sont pas au beau fixe, mais cette dernière va devoir faire un choix. La course vers la présidence va être rude et notre Fédération devra se positionner. Elle a de fortes chances de soutenir le Président sortant, mais cela ne se fera pas sans contrepartie. On mise énormément sur ce point pour négocier éventuellement le poste tant recherché, mais il faudra se battre contre vents et marrées. Plusieurs parties essayent de mettre des bâtons dans les roues des espoirs algériens. Ce sont tous ces paramètres qu’il faudra prendre en considération et tenter de sortir avec la meilleure décision possible. La réunion du BF, prévue demain à Alger, permettra d’établir un premier rapport. Le compte rendu de l’expédition en Éthiopie a déjà été envoyé aux responsables, Sadi attendra un retour du MJS pour pouvoir trancher. D’ici là, des choses peuvent se passer. C’est pourquoi la décision finale ne devrait pas être annoncée avant le dernier jour du délai fixé pour le 12 mars prochain. Si Sadi décide de s’inscrire, il aura près de 4 mois pour se rapprocher des votants et tenter de faire mieux que son prédécesseur.
S.M.A.