Zetchi ne doit s’en vouloir qu’à lui-même

Coup de tonnerre à la FAF. La candidature du président de la Fédération algérienne de Khireddine Zetchi aux élections du conseil de la Fédération internationale a été rejetée par l’instance internationale.

Zetchi, qui désirait siéger au conseil de la FIFA, a vu son rêve s’évaporer après la décision de la commission de contrôle de l’instance basée à Zurich. En effet, suite à sa réunion mardi 26 janvier, ladite commission a décidé de rejeter la candidature de l’Algérien, ainsi que celles de l’ancien président de la CAF Ahmad Ahmad et l’actuel président par intérim Constant Omari. Dans un courrier adressé à l’administration de la CAF, le patron de la commission de contrôle de la FIFA Mukul Mudgal indique que le dossier du Congolais ne peut être approuvé en raison «d’une enquête formelle en cours par la commission d'éthique de la FIFA». La même correspondance explique qu’Ahmad Ahmad, déjà suspendu par la FIFA, est également inéligible avant d’évoquer le cas du président de la FAF, qui, selon ce même Mukul Mudgal, a omis de «signaler des sanctions imposées par la CAF et la Ligue de football professionnel d’Algérie».

Un rejet qui en provoque un autre

Les faits remontent à 2016 lorsque Zetchi était encore président du PAC. Les déclarations de ce dernier visant l’instance de Kerbadj lui ont coûté une suspension disciplinaire de 6 mois, dont 3 avec sursis. Celle-ci vient de ressurgir au mauvais moment. Et elle n’est pas seule puisque la FIFA d’Infantino lui a trouvé un autre grief retenu contre lui : une sanction de la CAF d’Ahmad suite à un accrochage verbal de l’ancien patron du PAC avec le président malgache et son SG de l’époque, l’Egyptien Amr Fahmy, décédé en février dernier des suites d’une longue maladie. Pour rappel, Zetchi s’était emporté en demandant des explications à Fahmy après le rejet du dossier de candidature de l’ancien membre du BF Bachir Ould Zmirli. Le dossier du président du Nasria pour le poste de membre du Comex de la CAF avait été envoyé tardivement ; même si l’erreur avait été commise ici même par le secrétariat de la FAF, Zetchi avait quand même haussé le ton. Ce qui avait contraint le SG de la CAF de l’époque à rédiger un rapport qui aura été lourd de conséquences puisque, c’est ce même rapport qui a sanctionné Zetchi et lui cause tout ce tort 3 ans après ce CHAN et la démission de Zetchi du comité d’organisation du tournoi (sanction valable 5 ans).

Mal conseillé

Zetchi ambitionnait, à travers sa candidature, de devenir la deuxième personnalité sportive algérienne à intégrer le conseil de la Fifa après l'ancien président de la FAF Mohamed Raouraoua, élu en février 2011 à Khartoum au Soudan, mais le vent a soufflé dans l’autre sens. Certes, le patron de la FAF a encore la possibilité de faire appel, mais il semble que ses chances sont minimes, lui qui a oublié de mentionner ces sanctions sur le formulaire qui lui a été remis par la FIFA. Un oubli qui coûte très cher. Cette affaire a aussi permis de constater que Zetchi est très mal conseillé. Il faut dire qu’après ce coup dur, il ne peut en vouloir qu’à lui-même. Il avait la possibilité de bien se préparer, de s’entourer de gens capables d’anticiper et de contourner ces entraves d’autant que les sanctions, notamment celle de la CAF, lui ont été notifiées. Il était donc au courant ainsi que ses proches collaborateurs, mais il a quand même choisi une équipe de gens inexpérimentés dans le travail de coulisse pour mener une campagne qui s’arrête avant même de commencer vraiment. Rappelons qu’après le rejet de la candidature de Zetchi, 3 candidats devraient être retenus pour les deux sièges libérés en fin de mandat de quatre ans par le Tunisien Tarek Bouchamaoui et l’Egyptien Hani Abo Rida, à savoir le Marocain Fawzi Lekdjaâ, l'Equato-Guinéen Gustavo Ndong et Abo Rida, qui brigue un second mandat. Les élections du conseil de la FIFA se dérouleront en marge de la l’assemblée générale élective de CAF, le 12 mars 2021 à Rabat.

  1. M. A.

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