Une première rencontre entre la Fédération algérienne de football représentée par son SG et le ministère de la Jeunesse et des Sports a eu lieu hier.

L’objectif de cette rencontre était de trouver un compromis à travers une feuille de route pour la mise en place de statuts conformes aussi bien aux lois de la République qu’aux statuts de la fédération Moins de 24h après l’annonce officielle faite par Zetchi qui a décidé de ne pas briguer un nouveau mandat, la fédération a formulé une nouvelle demande pour tenter de faire passer les fameux statuts amendés par le Bureau fédéral du désormais ex-président, une enième tentative de la FAF d’arracher la tenue d’un AGEX qui a essuyé un énième refus de la part de la tutelle, cette dernière a campé sur sa position, prouvant encore une fois que le but était clair depuis le début et n’avait aucun lien avec la personne du président.

Les arguments de la FAF

A vrai dire, la nouvelle tentative de la FAF avait pour but de donner un meilleur cadre à l’EN, nous dit-on, on s’inquiète sérieusement pour le début de la campagne qualificative à la Coupe du monde que Belmadi voudrait attaquer dans le calme et la sérénité. Du côté de la FAF, on pense que le risque d’invalidation de l’AGO et de l’AGE par la FIFA demeure grand, on redoute une immixtion qui pourrait déboucher sur l’installation d’un comité de normalisation avec tous les risques que cela entraîne. La FAF sait qu’aucune sanction ne peut toucher l’EN et l’a fait savoir, mais elle sait aussi que Belmadi s’inquiète pour son équipe, d’où cette démarche entreprise hier et qui ne s’est pas arrêtée  là.

Rejet d’une proposition d’une réunion par visioconférence

L’autre proposition formulée par la FAF hier consiste à se réunir en tripartite FAF-MJS-FIFA, le but de la fédération étant de mettre la pression ‘’online’’ sur la tutelle, chose qui a été rejetée par cette dernière, du côté du MJS on continue de penser que c’est à  la FAF d’échanger avec la FIFA étant donné qu’elle ne peut en aucun cas s’immiscer dans les affaires du football, et se contente de se concentrer sur l’application des lois de la République. Rappelons que Veron Mosengo-Omba qui était jusque-là la personne avec qui la FAF communiquait à la FIFA a rejoint la CAF en devenant son nouveau SG, remplacé par Kenny Jean-Marie au poste de directeur de la division Associations membres, c’est avec ce natif de la Guadeloupe, dans les Antilles françaises, que les pourparlers vont devoir se faire, un point très positif, lorsqu’on sait que son prédécesseur a tout fait pour compliquer le dossier au lieu de le solutionner. 

Risques

Cette inflexibilité du MJS met la FAF devant le fait accompli, elle va devoir se concentrer sur le plus urgent, à savoir : revoir les statuts mais cette fois en présence du MJS qui est en train de tout étudier, la version révisée devrait être prête d’ici quelques semaines, d’ici là  l’AGO et l’AGE auront été tenues, la FAF aura un nouveau président qui se chargera d’organiser une AGex pour faire passer les nouveaux statuts.

Si du côté de la FAF on continue de penser que l’AGE pourrait être invalidée avec tout ce qui s’ensuivra comme l’installation d’un comité de normalisation, une source bien au fait des sources juridiques nous a fait savoir que ce risque n’existe pas, la seule chose qui reste possible, c’est une intervention de la FIFA avant l’AGE en guise de rappel, et en cas de présence d’anomalies dans la tenue de l’AGE, elle ne sera pas invalidée mais seulement non reconnue, et la fédération sera appelée à la refaire dans le respect des recommandations de l’instance mondiale.

Un climat de sérénité et de certitude règne au sein de la tutelle à la veille de la tenue de l’Assemblée de fin de mandat de Zetchi, et la fédération a senti cela, il ne reste plus que suivre le processus mis en place, et sortir le football algérien du vide juridique dans lequel on l’a fait plonger.

1. M. A.