Dans notre édition d’hier, on vous annonçait déjà l’intention du Bureau federal à sa tête l’intérimaire Mohamed Maouche de tenir une réunion extraordinaire ce 11 avril au siège de la FAF à Dely Ibrahim, une réunion que les membres veulent tenir sans la présence de Charaf-Eddine Amara, le président démissionnaire.
Certes, Amara a fini par se rétracter et reporter sa démission, préférant l’annoncer devant l’assemblée générale qui lui a permis d’être élu le 15 avril 2021, mais pour le BF, la démission est validée et actée. «Il n’a pas besoin d’aller le faire dans une AG’’, nous dira un membre du BF qui veut jouer la carte des règlements, pour lui la réunion aura lieu conformément aux textes et sans Amara, qui ‘’a perdu son statut de membre’’, nous ajoutera-t-il.
Le bras de fer est donc engagé entre les deux camps, car du côté d’Amara, cette réunion n’a pas lieu d’être, il a même annoncé une nouvelle fois avant-hier en soirée son annulation dans une interview filmée. «La réunion n’aura pas lieu, elle est annulée», a-t-il affirmé, de quoi provoquer les ‘’rebelles’’ du BF au nombre de 4, ces derniers continuent à préparer cette réunion comme si de rien n’était, tout en espérant qu’il n’y aura aucune intervention d’en haut qui les obligerait à l’annuler, il faut dire que jusque-là tout se passe pour eux comme prévu, même les convocations ont été envoyées par le secrétariat général de la fédération, une preuve tangible, selon eux, que la situation est sous contrôle, alors que dans le camp d’en face, Amara fait de son mieux pour aller vers une AGO pour exposer ses bilans, puis annoncer cette démission ‘’collective’’ qu’il avait manquée de rendre possible en annonçant jeudi passé sa démission d’une manière précipitée.
Comme on le sait, l’enjeu est de taille, les membres du BF espèrent valider définitivement la démission de jeudi passé et préparer une AGE ce 11 avril pour aller aux élections, et élire un président pour continuer le mandat, à savoir les 3 ans qui restent du mandat d’Amara, c’est justement cela qu’Amara ne digère pas, il a constaté tardivement que la démission annoncée jeudi a laissé place à de gros mouvements dans les coulisses, des membres marginalisés durant la dernière année sont revenus aux affaires et tentent d’imposer leur loi. «Des membres ont profité de la situation depuis jeudi pour prendre des décisions, et se partager des commissions.. », explique CEA qui a regretté le fait d’avoir pris une décision à chaud, sans prendre le temps de consulter les décideurs, son but à présent, c’est de priver son BF de poursuivre son aventure, et lui mettre un coup d’arrêt pour organiser une AGE pour élire un nouveau président avec un nouveau bureau.
Cette situation ne peut que faire exploser le bureau fédéral, déjà divisé depuis le début de l’aventure, et qui vit aujourd’hui aussi une autre crise, le maintien de la réunion du 11 va d’ailleurs obliger certains membres à prendre position, à savoir : aller dans le camp de CEA ou celui des Bahloul, Aïssaoui et autres Touil et Oumamar.
S.M.A