Dans un souci d’éclairer l’opinion sportive, en général, et les supporters de l’EN en particulier, et de mettre un frein aux spéculations, dont certaines ont dépassé le cadre purement sportif et réglementaire, au sujet de la réclamation relative à l’arbitrage du match Algérie-Cameroun du 29 mars dernier, la FAF a enfin communiqué hier à travers un long texte à travers lequel elle est revenue sur les détails de ses correspondances avec les différentes commissions de la FIFA, mettant l’accent sur l’intervention d’une agence spécialisée, qui a fait une étude détaillée des actions de jeu litigieuses et des décisions prises par le Gambien Gassama.En effet, après une première correspondance effectuée dans l’urgence au lendemain de la rencontre perdue à Tchaker, la fédération a fait appel à une expertise d’une agence spécialisée et réputée pour avoir collaboré avec la FIFA, mais aussi le CIO, l’UEFA et le Conseil d’Europe, dont la conclusion a qualifié l’arbitrage de ce match de suspect et ce sur une échelle d’appréciation de trois niveaux (Arbitrage normal, arbitrage suspect et arbitrage anormal).
Arbitrage suspect
La correspondance datant du 4 avril revient sur les actions de jeu où il y avait des cas litigieux, et au final il s’est avéré que le nombre de décisions incorrectes de l’arbitre est bien plus élevé que les standards habituels des matchs de football professionnel, ce qui a amené la boîte en question à conclure que des investigations supplémentaires seraient nécessaires pour indiquer si ce match a été intentionnellement manipulé ou pas au niveau de l’arbitrage.
Il s’agit là de la conclusion qui avait donné des espoirs à la FAF et surtout à Belmadi, d’autant plus qu’elles étaient dans le même sens des reproches faits par le sélectionneur à chaud et même avec du recul, d’où ses propos lancés lors de son passage radio récemment quand il affirmait que le dossier était lourd, des affirmations qui ont laissé croire que la FAF a introduit d’autres preuves n’ayant pas un lien avec l’arbitrage, mais la FAF a démenti cela dans son communiqué : «En dehors des éléments d’ordre technique en sa possession et qu’elle a introduits, dont des vidéos et le rapport d’expertise, la Fédération algérienne de football n’a jamais reçu la moindre pièce ou toute autre preuve matérielle (sous un quelconque support) d’une tierce partie afin de la verser dans son dossier de réclamation.» Ce qui l’a amenée à demander à tous ceux qui ont proféré des accusations de les assumer : «Agissant dans le cadre strictement réglementaire que lui confèrent les Lois du Jeu de la FIFA et des procédures usitées, la Fédération algérienne de football n’est à aucun moment responsable des déclarations et/ou publications faites par des parties tierces.» Ce qui met un terme aux allégations de certains facebookeurs ayant laissé entendre qu’ils ont contribué dans le dossier avec l’introduction de vidéos et autres preuves de corruption, impliquant des gens de la FECAFOOT ou autres parties, une autre occasion pour la fédération de rappeler qu’elle n’a jamais cité le nom du Cameroun depuis le début de ses réclamations.
Reproches
La FAF n’est pas restée de marbre vis-à-vis la fameuse réponse de Collina datée du 6 mai, elle estime qu’elle ne répond aucunement aux demandes introduites dans le dossier de réclamation, elle précise aussi que le courriel ne comporte pas plusieurs pages et encore moins des réponses et explications au sujet des points soulevés dans la réclamation, et par conséquent, l’instance fédérale a arrêté une nouvelle liste d’exigences, et de clarifications, trouvant par exemple que l’arbitrage du match n’a à aucun moment été évoqué dans la réponse de la FIFA, alors que la réclamation de la FAF fait référence à des situations jugées litigieuses et pour lesquelles l’instance fédérale aurait souhaité des réponses claires et précises, Aussi, la Commission des Arbitres de la FIFA n’évoque pas si l’arbitre directeur a appliqué correctement les Lois du Jeu et respecté le protocole d’assistance vidéo à l’arbitrage souligné dans ce même courriel. Et comme on vous l’a déjà expliqué dans ces mêmes colonnes, la FAF a réclamé l’accès aux communications audio enregistrées entre l’arbitre directeur et les autres arbitres (assistants et ceux de la VAR) mais cela est resté sans suite. C’est pour ça que dans la conclusion tirée par le communiqué d’hier, l’instance fédérale affirme qu’elle est toujours dans l’attente d’une suite claire et objective à cette réclamation.
Les sit-in à Zurich salués
Pour conclure, la FAF a tenu à rendre un vibrant hommage à toutes celles et tous ceux, parmi les supporters des Verts, qui ont exprimé leur soutien et ont manifesté une attitude positive et responsable pour défendre le bien-fondé de ce dossier de réclamation, une manière de saluer les participants aux sit-in organisés par les Algériens devant le siège de la FIFA à Zurich. La fédération termine son communiqué en indiquant que l’objectif premier de sa démarche entreprise le lendemain de l’échec face au Cameroun, c’est de mettre une barrière ‘’pour que de telles dérives arbitrales soient réprimées et bannies à tout jamais du paysage footballistique continental» allant dans le même sens des propos de Belmadi qui a inisisté et combat à chacune de ses sorties médiatiques les agissements et la corruptions qui est en train de salir et de tuer à petit feu le football africain.
S.M.A