Les membres du Bureau fédéral attendent avec impatience mais aussi avec prudence leur première réunion fixée pour jeudi 21 juillet prochain. La raison, comme on vous l’a expliqué, c’est cette répartition des tâches attendue et qui risque encore une fois de faire des mécontents.
On se souvient tous de la même opération effectuée par Charaf-Eddine Amara l’an dernier, elle avait très vite donné naissance à des divisions au sein du Bureau fédéral. Ghouti qui comptait poursuivre son aventure à la tête de la CFA n’avait pas apprécié le changement intervenu et l’arrivée de Bichari aux commandes, ce qui l’a amené à se retirer, il n’a même pas temporisé comme l’ont fait les autres membres plus malins, à l’image d’Amar Bahloul à qui on avait attribué le rôle de vice-président, avant de tout laisser tomber à la suite d’une série de différends avec le président Amara, sans pour autant déposer sa démission. Le scénario de l’ancien bureau peut-il donc se répéter cette fois ? Possible, car rien n’a changé depuis, le décret sur le cumul est encore là à menacer les membres du BF, ils se sont tous engagés à choisir entre leur mission initiale et cette nouvelle aventure dans le bureau de Zefizef dans un délai d’un mois, et cette liberté encore valide jusqu’au 7 août prochain les met à l’aise, chacun pourra brandir son veto et se retirer à tout moment, surtout que cette répartition des tâches s’annonce palpitante. Certains membres font les yeux doux à certaines commissions, qu’ils pourraient ne pas avoir, et à partir de ce moment on peut imaginer qu’ils peuvent décider de faire machine arrière, surtout s’ils considèrent que rester au niveau de leur mission initiale est plus intéressant, on parle notamment des présidents des ligues qui risquent de perdre gros en quittant leurs fonctions, d’ailleurs on a eu une discussion dans ce sens avec des suppléants de la liste de Zefizef quelques minutes après la victoire de leur liste, et qui avaient déjà des espoirs de se retrouver très vite dans ce BF, ils savent pertinemment que des tensions peuvent naître entre les membres d’un côté et entre des membres et le président de l’autre, ce qui augmente le risque de démissions. Parmi les points qui risquent d’interférer avec cette répartition des tâches, c’est évidemment ce cumul qui met la pression sur le président, la nécessité de faire respecter l’aspect protocolaire met les membres du BF devant leur responsabilité et leurs engagements, et Zefizef sera là comme garant de l’application de ces engagements dûment signés la veille de leur élection le 7 juillet dernier, alors que des échos parlent de quelques promesses qui leur ont été faites et qui leur offriraient les mêmes facilités que l’ancien bureau, ses membres avaient eu tout le temps qu’il faut pour se retirer d’une des deux structures pour esquiver le piège du cumul. Cette répartition des tâches est donc toujours abordée telle un rude examen, Zefizef devra le passer, et on aura dès le départ un avant-goût sur ce qu’il risque de croiser comme obstacles, des connaisseurs du domaine pensent que la maîtrise de cette première séance sera révélatrice. Le président a intérêt de bien communiquer et surtout de se faire respecter pour éviter d’éventuelles rébellions.
- M. A.