La course à la collecte des dossiers de candidature est donc terminée depuis dimanche, lorsqu'Ali Malek le président de la commission électorale a confirmé la réception de 3 dossiers+1, qui sont déjà en traitement au niveau du siège de la FAF à Dely Ibrahim, en prévision de la publication des résultats demain 30 août. Ce qui ouvrira la voie aux candidats d'introduire des recours.

Si le dossier du candidat Dif est d'ores et déjà rejeté étant donné qu'il ne répond pas aux critères arrêtés par la commission, ceux des 3 autres à savoir Ighil, Medouar et Sadi vont nécessiter beaucoup d'attention car, déjà, des irrégularitésont été recensées au moment de la réception des dossiers dimanche soir au siège de la fédération. Sur un plateau télé, juste après le passage des 3 candidats à Dely Ibrahim, Amar Bahloul a affirmé que la présentation de 51 dossiers était en lui-même un exploit. L'ancien membre du BF a précisé que cela est lié aux critères éliminatoires décidés par les autorités la veille de la publication du calendrier électoral.

Niveau

L'entrée en scène du décret 22-310 qui concerne le niveau universitaire, exigé pour entrer dans cette course, a chamboulé les plans de plus d'un, il faut dire qu'il a rendu la course plus serrée et a éliminé beaucoup de personnages du football qui avaient caressé secrètement le rêve de présider la fédération, certains ont choisi de défier ce critère, à l'image du trio présent dimanche après-midi à Dely Ibrahim. Ils ont galéré pour compléter leurs dossiers et il se murmure dans les coulisses de la fédération que la rallonge décidée pour le processus électoral visait justement à accorder le temps nécessaire aux candidats pour postuler et respecter le principe du pluralisme dans cette course finale. A tour de rôle, les candidats ont défilé devant Ali Malek et sa commission, et d'après des échos en provenance du siège de la FAF, aucun des candidats n'a quitté les lieux sans remarques. Les dossiers présentaient tous des irrégularités plus au moins sérieuses, les premières estimations parlent d'une vingtaine de dossiers qui ne répondent pas au fameux critère, jugé essentiel, du niveau universitaire. Si le clan Ighil avait travaillé justement sur ce point dans le but de répondre favorablement

à cette notice venue d'en haut, en mettant l'accent sur la présence des études universitaires dans chacun des dossiers des membres de son équipe, il n'en demeure pas moins que ses concurrents ont fait de leur mieux pour y parvenir, mais

ça n'a pas été parfait. Les premières statistiques parlent de nombreuses personnes retenues qui n'auraient pas ce niveau exigé, ça parle notamment de Sadi qui n'aurait pas le sésame et aurait présenté un diplôme tunisien de management sans équivalence locale, ainsi que quelques membres de son équipe, à l'image des représentants des ligues de Tamanrasset, de Djelfa, d'Oran et Ghardaïa ainsi que les anciens joueurs.. Mais s'il y a un camp qui a été vraiment  touché par cette irrégularité, c'est bien celui de Medouar, une source sûre nous a révélé qu'en plus de Medouar les dossiers des représentant des ligues de Mila, de Mostaganem, de Naâma, de Tiaret d'Oran sont tous  bons pour un rejet.

Mandatement

Les 3 candidats risquent donc une série de rejets, c'est pour cela d'ailleurs qu'ils ont tout fait pour récolter un maximum de dossiers, d'abord pour impressionner les concurrents, ensuite pour se mettre à l'abri de la série de rejets. A vrai dire le décret 22-310 n'était pas le seul à menacer les candidats et a les mettre à rude épreuve, puisque les mandatements se sont aussi invités à la fête. Il y a eu, en effet, une distribution anarchique de ce sésame permettant à certaines institutions de présenter des candidats pour les bureaux des 3 candidats. Clubs, ligues et autres associations étaient donc très actifs, ils ont aidé les 3 candidats à tenter le diable et oser se présenter. Si Sadi a reçu son mandatement de son club de toujours l'ESS après avoir longtemps été pressenti du côté de l'US Souf, Medouar l'a eu de sa ligue, alors qu'Ighil s'est fait mandater par l'amicale des anciens footballeurs (AAIF), cette dernière a été contestée par certains cercles mais pas par la commission principale. A la surprise générale, au moment de la réception des dossiers, la commission a remarqué la présence de plusieurs mandatements émanant du même club, une pratique irrégulière qui nécessite une enquête, le cas du

NC Magra en est la parfaite illustration. Le nom du club de M'sila a été mentionné à deux reprises : une fois dans un dossier du candidat Ighil, à savoir le dossier d'Azzeddine Arab, ainsi que dans l'un des dossiers de Medouar, une pratique qui a irrité les deux parties, qui n'ont pas apprécié cette attitude de Magra, même si cette dernière aurait nié avoir mandaté le membre sortant Azzeddine Arab.

Bras de fer

Un autre cas litigieux a été recensé, mais cette fois un des deux candidats concernés a anticipé, il s'agit du cas provenant du NAHD, Meziane Ighil, comme on le sait, a présenté Guenoun dans sa liste de 18 membres, avec un mandatement en bonne et due forme, et à la surprise générale, Saoudi a pointé son nez dans la liste de Medouar, c'était une surprise pour les observateurs mais pas pour Ighil qui a eu vent des mouvements de l'ancien dirigeant de son ancienne équipe, il a alors présenté tous les justificatifs qui éliminent Saoudi de la course et par ricochet de la liste de Medouar. En effet, selon le camp Ighil, Saoudi est démissionnaire de la SSPA NAHD avec tous les membres du CA, d'ailleurs pour appuyer cet argument, Ighil a déposé le PV au niveau de la commission électorale qui va devoir trancher. Voilà un petit tour d'horizon sur tout ce qui a été mentionné comme grosses irrégularités, le jour même du dépôt des dossiers. La commission électorale a commencé à  s'approfondir un peu plus dans l'étude des 51 dossiers déposés. Une chose est sûre, la mission ne sera pas facile, aussi bien pour la commission que pour les candidats du moment que pour aller en finale, il faudra présenter au moins 13 dossiers valables.

1. M. A.